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Vase de Noces

Publié le 21 juillet 2013 par Olivier Walmacq

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Genre: drame, inclassable (interdit aux - 18 ans)
Année: 1974
durée: 1h20

L'histoire: Un jeune homme vit entièrement seul dans sa ferme, entouré d’animaux. Étant sa seule compagnie, il partage leur quotidien jusqu’à entretenir des rapports contre nature avec sa truie.  

La critique d'Alice In Oliver:

Sur ce blog, nous avons abordé beaucoup de films obscurs, souvent trashs et totalement inclassables (je renvoie au cycle Arrabal). Indéniablement, Vase de Noces, réalisé par Thierry Zeno en 1974, appartient à ces long-métrages chocs et expérimentaux.
De ce fait, difficile de classer Vase de Noces, connu également sous le nom de The Pig Fucking Movie, dans une catégorie précise. En effet, Vase de Noces aborde un sujet particulier et tabou puisqu'il est question ici de zoophilie et de coprophagie.

Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Un jeune homme vit seul dans sa ferme en compagnie de ses animaux. Replié sur lui-même et à l'écart de la vie moderne, celui-ci entretient des rapports contre nature avec sa truie.
Bien sûr, avec un tel sujet, inutile de préciser que Vase de Noces contient son lot de détracteurs. Impossible de rester indifférent face à cette pellicule "ovni".

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Ensuite, le réalisateur, Thierry Zeno, ne cède jamais à la tentation de verser dans le gore gratuit et vulgaire. Plus que jamais, Vase de Noces se veut difficile d'accès et mérite un second niveau de lecture. Premièrement, le film est tourné en noir et blanc et s'étale sur une durée de 80 minutes (environ) de bobine. A cela, il faut aussi préciser que Vase de Noces est un film quasi muet qui ne contient aucun dialogue. Les rares sons que l'on entend sont donc ceux des animaux de la ferme.

Le film propose une incursion dans le monde animal à travers ses rites sexuels. La caméra de Thierry Zeno se concentre sur cet univers particulier. A partir de là, les âmes sensibles sont priées de quitter leur siège et d'aller faire un petit tour.
Au niveau des influences, Vase de Noces n'est pas sans rappeler les oeuvres de Paolo Pasolini. Plus que jamais, le film propose une plongée dans la solitude, la folie et l'instinct animal.

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Thierry Zeno opacifie son propos via une musique qui oscille entre le classique et l'expérimental afin de marteler les obsessions de son personnage principal. Le film propose donc un retour à la nature primaire de l'homme. En ce sens, le fermier solitaire apparaît comme une sorte d'enfant sauvage qui se laisse aller à ses plus bas instincts sexuels.
Contre toute attente, les scènes de zoophilie sont rares et filmées de loin. Le film sombre vraiment dans l'horreur la plus totale dans ses vingt dernières minutes.

L'attitude du fermier vis-à-vis de ses animaux est pour le moins paradoxale, ce dernier leur vouant à la fois une perversité et un amour de tous les instants. C'est d'ailleurs ce même amour qui fera basculer le fermier dans la folie, celui-ci sombrant peu à peu vers la coprophagie.
Bref, avec un tel film et un tel sujet, inutile de préciser que Vase de Noces fait partie de ces films chocs, trashs et qui suscitent la polémique. En l'état, impossible d'attribuer une note à ce long-métrage totalement nihiliste, et qui ne peut laisser indifférent.

Note: ?


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