Magazine Cinéma

Le Grand Méchant Loup

Par Bathart

6693927_origÉcrit et réalisé par Nicolas et Bruno
Avec Benoît Poelvoorde, Kad Merad, Fred Testot, Charlotte Le Bon, Léa Drucker, Valérie Donzelli, …
1h47

Résumé :

Il était une fois trois frères qui vivaient heureux. Du moins le pensaient-ils. Un jour leur maman eut un accident. Alors Henri, Philippe et Louis se mirent à se questionner sur le sens de leur vie. Une grande vague de doutes pour ces quarantenaires versaillais sans histoire, qui suffit à leur faire entrouvrir la porte à l’inédit, à l’interdit, à l’aventure…

Avis :

C’était le dimanche 29 juin 2008, je m’en souviens comme si c’était hier. Lors de la fête du cinéma. Alors que j’avais été lâchement abandonné par mes potes, je me retrouvais seul, perdu au milieu d’une zone commerciale laide et sans vie, avec au programme trois films à visionner dans la journée.
Entre le Seuls Two d’Eric et Ramzy, et le Diary of the dead de George A. Romero, un film un peu étrange c’était glissé dans mon planning. Ce film, c’était La personne aux deux personnes !

Acharné de 7ème art, je reçois souvent des chocs divers et variés en fréquentant les salles obscures. Mais ce choc là, bizarrement, fut plus intense que tous les autres.
Jamais je n’avais vu une chose pareille sur un écran auparavant. Jamais je n’avais autant rit, et surtout pleuré de rire devant un film (même mes visionnages régulier de The Anchorman ne me font pas cet effet, c’est dire !). Cela en était fini de moi : j’avais trouvé MON film culte, et tous ceux qui me connaissent pourraient vous confirmer que ce chef d’œuvre d’humour absurde m’a rendu littéralement dingue !

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Dès lors, je me suis replongé dans l’œuvre frapadingue de ces deux génies que sont Nicolas (Charlet) et Bruno (Lavaine), que ce soit leur Message à caractère informatif (diffusé pendant Nulle Part Ailleurs), ou bien encore Amour, Gloire et Débat d’idées (qui faisait les grandes heures du Vrai Journal de Karl Zéro). Et naturellement, à force de COGIP, de Ranu, et de détournement en tous genres, je suis devenu encore un peu plus fou, si bien qu’attendre le prochain film des deux trublions les plus décalés du PAF fut un vrai calvaire !

Et voilà que le 15 juillet 2013, à 16h30, je me retrouve dans la salle pour voir leur nouveau film (librement adapté du film de Patrick Huard, Les 3 P’tits Cochons) : Le Grand Méchant Loup.

Ma réaction à vif ?… Vous devez bien vous en douter : je suis déçu ! Pas déçu parce que le film est mauvais (ce devait être une comédie populaire, et dans ce sens, c’est parfaitement réussi), mais déçu parce que je n’ai pas retrouvé les Nicolas et Bruno que je connais.
Si Le Grand Méchant Loup recèle de bons moments d’humour (principalement dus à Poelvoorde et Testot), il est en revanche totalement dénué de cette folie qui faisait le charme des précédentes œuvres du duo.

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Ici en effet, point de moustache à la Magnum, de gourmettes aux poignets ou bien encore de chanteurs ringards des années 80. Tout est plutôt consensuel, calibré pour un public large venu pour admirer les bouffonneries de trois comiques francophones parmi les plus célébrés du moment.
Le Grand Méchant Loup n’est finalement pas un film de Nicolas et Bruno (bien qu’il fasse un travail plus qu’honorable à la caméra pour une comédie de ce genre), mais plutôt un film fait pour ses comédiens. Puisque le scénario ne brille ni par ses dialogues, ni par sa subtilité, il faut bien se raccrocher à quelque chose, et c’est là que le trio de choc Poelvoorde/Testot/Merad rentre en jeu, et ce avec une certaine inégalité (Kad peine de plus en plus à retrouver son génie comique de jadis).

Bien sûr, je suis un peu cruel en disant cela, et il ne fait nul doute que si d’autres noms avaient été crédités au générique, j’aurais été plus tolérant et agréable.
Mais comprenez bien ma peine : tout le monde gueulerait si Audiard se mettait à faire du Onteniente, si Tarantino se mettait à faire du Ritchie, ou si James Gray était soudain pris d’une Michaelbayite aigue, nan ?
Moi je viens de voir un duo que j’admire pour sa folie, son impertinence et surtout son goût du non-sens, plonger dans un univers classique, banal, froid et finalement trop grand public pour véritablement me convaincre. C’est dur !

Quoi qu’il en soit, allez le voir quand même : s’il fallait passer par là pour que nos deux trublions retrouvent leur liberté après l’échec public de La personne aux deux personnes, ça en valait peut-être la peine… !

3/5 ?

Tony



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