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Munich

Publié le 23 juillet 2013 par Cinephileamateur
Munich De : Steven Spielberg.
Avec : Eric Bana, Daniel Craig, Ciarán Hinds, Mathieu Kassovitz, Hanns Zischler, Ayelet Zurer, Geoffrey Rush, Mathieu Amalric, Michael Lonsdale, Moritz Bleibtreu, Valeria Bruni Tedeschi, Marie-Josée Croze, Yvan Attal, Moritz Bleibtreu, Stéphane Freiss, Gila Almagor...
Genre : Drame - Historique.
Origine : États-Unis - France - Canada.
Durée : 2 heures 40.
Date de sortie : 25 janvier 2006.
Synopsis : Dans la nuit du 5 septembre, un commando de l'organisation palestinienne Septembre Noir s'introduit dans le Village Olympique, force l'entrée du pavillon israélien, abat deux de ses occupants et prend en otages les neuf autres. 21 heures plus tard, tous seront morts, et 900 millions de téléspectateurs auront découvert en direct le nouveau visage du terrorisme.
Après avoir refusé tout compromis avec les preneurs d'otages, le gouvernement de Golda Meir monte une opération de représailles sans précédent, baptisée "Colère de Dieu". Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d'une équipe de quatre hommes, chargée de traquer à travers le monde onze représentants de Septembre Noir désignés comme responsables de l'attentat de Munich. Pour mener à bien cette mission ultra-secrète, les cinq hommes devront vivre en permanence dans l'ombre...
Bande annonce française
"- C'est étrange, de penser à soi comme à un assassin.
- Pense à toi comme à autre chose alors."

3
Munich
Je gardais de "Munich" un souvenir assez mitigé. Je n'avais d'ailleurs pas revu ce film depuis sa sortie en salles car mon ressenti à l'époque était tel, que je n'avais absolument pas envie de le revoir. Je ne trouvais pas le film totalement mauvais mais il était loin de m'avoir transporté. Depuis de l'eau à couler sous les ponts, j'ai pu l'oublier un peu (même si je ne retenais que mon ressenti) et lors de mon cycle consacré à Steven Spielberg, une nouvelle chance pour ce film était peut être une bonne chose.
Et ce fut la cas. Attention, tout d'un coup je n'ai pas trouvé le film exceptionnel non plus mais j'ai nettement plus apprécié ce second visionnage qui à su changer un peu le ressenti que j'avais en mémoire. Le scénario écrit par Eric Roth et Tony Kushner d'après l’œuvre de George Jonas n'est pas aussi "douteux" que dans mon souvenir. Je me souviens avoir eu du mal à adhérer à cette histoire de vengeance que je trouvais qu'on avait tendance à trop vite cautionner. Une relecture de ce film m'a permis de me rendre compte qu'on ne la cautionne pas totalement mais bon j'ai quand même ressenti un certain malaise qui ne m'a pas plu en revoyant ce film.
Ça vient peut être aussi du fait que le scénario exploite librement cette tragique histoire. Comme le dit Steven Spielberg lui même au sujet de ce film (voir l'introduction du dvd), il existe de nombreuses zones d'ombres présente déjà dans le roman dont il s'est inspiré. Ayant la certitude que sur certains points, le reste n'est que globalement inspiré par des faits réels. Du coup, qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui ne l'est pas ? J'en sais trop rien mais même si cette fois ci, j'ai trouvé que le film soulevé des questions intéressante (et pas que du point de vue de la simple vengeance), j'ai quand même eu beaucoup de mal à rester captiver jusqu'à la fin.
Pourtant, le casting est très bon à commencer par Eric Bana qui dans la peau de Avner est vraiment convaincant. De mémoire, et ayant vu peu de ses interprétations, c'est peut être même l'un des rôles que je lui préfère ou du moins l'un des rôles où je le trouve le plus efficace et le plus crédible. A l'écran, sa bande de vengeurs fonctionne, il y à une bonne alchimie entre eux. C'est le cas par exemple avec le charismatique Ciarán Hinds en Carl que j'ai beaucoup aimé et qui apporte un contre point intéressant dans cette histoire. Mathieu Kassovitz en Robert est lui aussi très bon. Il arrive à exister à l'écran sans trop en faire et j'ai beaucoup aimé la retenue de son personnage qui devient vite très attachant.
Bien qu'assez en retrait au début (il évolue un peu plus par la suite), j'ai bien aimé aussi Daniel Craig en Steve. Avec son interprétation, on est loin de deviner qu'il sera le futur James Bond au cinéma car il un physique assez marqué mais le comédien donne une certaine force à son personnage. Steve apporte un point de vue différent de celui Carl, Avner équilibrant ainsi à merveille la balance en posant les questions justes que ce film soulève même si elles ne sont pas toujours amenés avec beaucoup de subtilités. Hanns Zischler en Hans m'a lui aussi beaucoup plu même si je regrette qu'on ne le voit pas un peu plus car il à lui aussi, malgré l'histoire très sombre, un côté attachant.
Geoffrey Rush en Ephraim m'a lui aussi bien convaincu. Il représente plutôt bien la pression que l'on pouvait mettre sur la bande à Avner avec un petit côté manipulateur que l'acteur interprète de bonne façon. Ça m'a aussi fait plaisir de voir Ayelet Zurer, une actrice que j'apprécie bien, dans le rôle de Daphna. Avec son casting international, on ressens bien en tout cas le côté universel que peut avoir ce drame. C'est ainsi que j'ai trouvé que c'était une bonne idée de donner le rôle de Louis à Mathieu Amalric. L'acteur joue avec ses mimiques habituels mais c'est un personnage qui lui convient bien je trouve de même que le rôle de Papa convient très bien au charismatique Michael Lonsdale à l'aise dans la peau du patriarche.
Si je regrette qu'on ne voit pas un peu plus Yvan Attal dans la peau de Tony, j'ai été surpris (je ne me souvenais vraiment plus de ce film) par la présence de Marie-Josée Croze dans le rôle de Jeannette, un personnage bien interprété par la comédienne même si on ne lui laisse pas le temps de nous en montrer un peu plus sur son personnage (on aurait peut être pu faire un parallèle intéréssant avec le rôle d'Avner). Bien qu'anecdotique, on peut quand même noter côté français la présence de Valeria Bruni Tedeschi en Sylvie ou encore Mehdi Nebbou en Ali H. Salameh sans parler de la très furtive apparition de Stéphane Freiss en reporter. Le casting est en tout cas très bon et ce côté international apporte vraiment un plus à ce film je trouve.
Derrière la caméra, Steven Spielberg livre une nouvelle fois une mise en scène très soigné. C'est propre, il y à des plans bien maitrisé et même si parfois c'est un peu lourd dans le visuel comme ce gros plan sur la lampe de chevet avant de faire sauter une bombe qui appuie un peu plus le côté mélodramatique de cette histoire, dans l'ensemble, cette réalisation est très correct. Il y à des angles de vue intéressante, c'est assez fluide, dynamique malgré quelques longueurs et ça reste agréable à voir même lorsque comme moi, l'histoire ne nous parle pas trop.
La photographie aide beaucoup aussi à rendre le film plaisant à voir. De même, j'ai beaucoup aimé la reconstitution de l'époque à travers différents décors que j'ai beaucoup apprécié ainsi que des costumes qui font qu'on se sens ancré dans cette époque. Parfois le grain à l'image est peut être un poil trop propre sur lui, j'aurais aimé quelque chose d'un peu plus sale qui aurait peut être plus marché sur moi mais on va pas se mentir, ça reste quand même efficace. John Williams signe aussi une bonne bande originale. Elle ne fait pas parti de mes préférés de ce compositeurs qui joue peut être un peu trop avec les violons mais son association avec Steven Spielberg s'avère une nouvelle fois très bonne.
Pour résumer, "Munich" est remonté dans mon estime après ce second visionnage qui était au final plus que nécessaire. J'ai pas totalement adhéré pour autant à ce long métrage mais je lui ai quand même trouvé des qualités que je n'avais pas forcément vu lors de ma première projection. Ça reste quand même l'un des films de Steven Spielberg que j'aime le moins même si il n'est pas inintéressant pour autant et qu'il soulève quelques questions qui mérite d'être posé. Le casting est impeccable, la mise en scène également même si parfois un peu lisse et au final, je regrette vraiment pas de l'avoir revu même si je pense qu'il va falloir que je le digère de nouveau avant de tenter un autre visionnage. Un film à voir cependant.
Munich
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