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Le grenier d'Urban Soul | Nicole Scherzinger

Publié le 25 juillet 2013 par Urbansoul @urbansoulmag

Quand Nicole Scherzinger est arrivée avec ses Pussycat Dolls en 2003, je l’ai détestée. Je la trouvais vulgaire, antipathique et un peu trop au centre du monde. Je n’étais pas la seule et certainement pas la première. En 2001, la belle Hawaïenne (oui bon, faut pas trop être mauvaise langue non plus) participait à la première édition américaine de Popstars. C’est en interprétant I Will Always Love You de la regrettée Whitney Houston (son idole de toujours) vêtue telle une cow-girl qu’elle a décroché sa place lors des auditions.

« J’étais tellement tournée vers la comédie musicale à l’époque que je me disais ‘Je ne vais pas être une Spice Girl. Ce n’est pas moi’. Je veux dire, je suis une fan des Spice Girls maintenant mais à l’époque, je ne portais que du noir et j’étais gothique. J’aurais été Goth Spice. Ethnic Chanting Spice : voilà celle que je pensais être », avait-elle expliqué au magazine Notion.

Elle a ensuite été sélectionnée afin de faire partie du girls band Eden’s Crush au sein duquel elle était visiblement (plus que) mal-aimée. « C’était l’enfer. J’étais dans un groupe avec quatre autres filles et chaque jour était une torture pour moi. On passait tout le temps à la télé et l’ambiance était affreuse. J’étais celle que personne n’aimait et il n’y avait rien que je puisse faire pour empêcher ça. Peut-être que c’était parce que j’étais la jolie du groupe. Les autres filles me trouvaient méchante et ambitieuse. Elles parlaient toutes de moi, en ma présence et derrière mon dos », aurait-elle déclaré au Daily Mail il y a quelques années (mais l’authenticité de cette interview narcissique me laisse honnêtement dubitative). Leur album Popstars a été certifié disque d’or tandis que leur premier single Get Over Yourself était numéro un au Canada et 8ème du Billboard Hot 100 aux États-Unis.

Au même moment, les Black Eyed Peas la contactent pour un poste de chanteuse qui sera finalement attribué à Fergie, à cause de son contrat avec Eden’s Crush. Fin 2002, leur maison de disques a plié bagage et le groupe s’est dissous. Nicole Scherzinger s’est ensuite lancée dans l’aventure Pussycat Dolls avant de tenter une carrière solo en 2011. Un second album devrait sortir d’ici la fin de l’année et je ne suis toujours pas conquise. Mais j’ai appris à l’apprécier en tant que jurée d’X Factor UK… avant de m’extasier devant ses talents cachés. Parce que la cachottière a plus d’une corde à son arc. « Beaucoup de personnes ne le savent pas mais je faisais partie d’un groupe de rock il y a très longtemps », révélait-elle au site OpenChest en 2009. Et en effet, j’ai découvert qu’avant Popstars, elle avait enregistré des chœurs sur l’album dit Green de Days of the New en 1999 (on peut notamment l’entendre sur The Real et Phobic of Tragedy). « Je cherchais une vocaliste qui pourrait offrir une texture et des sonorités plus world et opéra », avait expliqué Travis Meeks, le leader.

Et justement, l’opéra, Nicole Scherzinger connaît bien. En 2011, elle était invitée à se produire lors de la Royal Variety Performance où elle a chanté Phantom of the Opera sous les yeux d’Andrew Lloyd Webber, compositeur de la comédie musicale de 1986.

Plutôt impressionnant, non ? « Pour être honnête avec vous, parfois, j’aimerais être un peu plus coquine. J’aurais probablement beaucoup plus de succès si je l’étais », déclarait-elle lors d’une interview avec The Independent. Eh bien justement, que du contraire : je pense que Nicole Scherzinger aurait tout à y gagner si elle démontrait avec classe toute sa versatilité dans un opus aussi éclectique que ses influences.


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