Il y a à peine six mois, les tunisiens pleuraient Chokri Belaid, tombé sur l’autel de la démocratie, de la liberté!
Après la mobilisation du peuple tunisien contre ce crime odieux, il semblait acquis que cet acte ignoble ne se renouvellerait pas!
Six mois plus tard, les tunisiens pleurent une nouvelle victime, tombée elle aussi sur l’autel de la démocratie et de la liberté, sur l’autel de la différence et l’acceptation de l’autre!
Mohamed BRAHMI, député de Sidi-Bouzid à l’Assemblée Constituante tunisienne, coordinateur général du Mouvement populaire, petite formation de gauche légalisée après la révolution, opposant au gouvernement à majorité islamiste, a été abattu ce jeudi 25 juillet 2013 par 11 balles tirées à bout portant par des inconnus devant son domicile en banlieue de Tunis.
Il faut signaler qu’il avait quitté son parti il y a quelques jours, au motif qu’il serait infiltré par les islamistes.
La Tunisie n’avait besoin de ce second drame humain, personnel, mais surtout national.
Le pays est au bord du chaos!
L’assassinat d’un homme politique n’est pas de nature à stabiliser la situation!
Les coupables et les commanditaires du meurtre de Chokri Belaid ne sont pas encore identifiés, même si les doigts pointent plusieurs cibles potentielles.
Le meurtre de Mohamed BRAHMI ne contribuera qu’à brouiller d’avantage les pistes.
Il est malheureux de constater qu’aucune leçon n’a été tirée, qu’aucun espoir ne semble s’esquisser pour un apaisement des tensions en Tunisie!
Les périodes postrévolutionnaires sont difficiles et exigent beaucoup de sagesse de la part des peuples!
Elles doivent aussi et surtout servir d’exemples à d’autres peuples, leur révéler les erreurs et les dangers à éviter, les éclairer sur la voie à suivre pour traverser les zones de turbulences en maintenant un cap ferme et déterminé!
Que Mohamed BRAHMI – dont je n’avais jamais entendu parler avant aujourd’hui – repose en paix!
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