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Emanuelle et les Derniers Cannibales

Publié le 26 juillet 2013 par Olivier Walmacq

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Genre: érotique, trash, gore (interdit aux - 16 ans)
Année: 1977
durée: 1h35

L'histoire: Au cours d'un reportage qu'elle effectue dans un asile d'aliénés, une jeune journaliste (Emanuelle) découvre un cas troublant de cannibalisme sur une jeune fille retrouvée dans la forêt amazonienne. Elle convainc le jeune ethnologue Marc Lester de monter une expédition. Se joignent à eux une sœur (Angela), une jeune fille (Isabelle) et un guide indigène. Ils rencontrent un chasseur (Donald Mackenzie) et sa femme Peggy qui recherchent un avion perdu contenant des diamants.  

La critique d'Alice In Oliver:

Dans les années 70, le film Emmanuelle, avec Sylvia Kristel, connaît un succès inatttendu. Mieux encore, cette production devient le nouveau symbole du genre érotique et de la libération de la sexualité. Il n'est pas étonnant que le film ait donné lieu à de nombreuses suites, ainsi qu'à de nombreux dérivés. C'est dans ce contexte que sera lancée la "Emanuelle Exploitation".
Vous constaterez que j'ai écrit "Emanuelle" avec un seul "m". Pour les producteurs avides d'argent, c'est aussi une façon comme une autre d'éviter le procès et les poursuites en justice.

Dans les années 70, un autre genre fait fureur, le genre cannibales en manque de chair fraîche. Avec Emanuelle et les derniers cannibales, sorti en 1977, le réalisateur, Joe D'Amato, surtout connu pour ses films "olé-olé", mélange le trash, les nichons, les femmes dénudées et les séquences hot. Emanuelle et les derniers cannibales est donc une sorte de cocktail de tous ces éléments réunis.
Il n'est donc pas surprenant de retrouver une certaine Laura Gemser dans le rôle de la fameuse Emanuelle. Viennent également s'ajouter Gabrielle Tinti, Nieves Navarro et Donald O'Brien.

Attention, SPOILERS ! Au cours de l'un de ses reportages dans un hôpital psychiatrique, la journaliste, Emanuelle, découvre une jeune femme totalement hystérique suite à un séjour dans la forêt d'Amazonie. La patiente souffre désormais de cannibalisme et n'hésite pas à dévorer les poitrines croustillantes des infirmières (véridique !). Emanuelle a alors l'idée de visiter cette communauté d'anthropophages avec l'aide d'un ethnologue et de plusieurs aventuriers.
Une fois sur place, Emanuelle et les siens vont alors faire connaissance avec les cannibales en question. Le cauchemar ne fait que commencer...

Vous l'avez donc compris: le scénario n'est qu'un prétexte à mélanger des cannibales avec des séquences érotiques. En vérité, le film se divise en deux parties. Dans la première, Joe D'Amato se concentre sur l'organisation de l'expédition. Ce qui permet à notre chère Emanuelle de coucher à droite et à gauche et de multiplier les conquêtes d'un soir.
Clairement, cette première partie ne présente aucun intérêt. Dans la seconde partie, le film s'accélère un peu et délaisse le genre érotique pour céder aux scènes de carnage et de cannibalisme.

Sur ce dernier point, le film ne lésine pas sur les séquences gores. Aussi, aura-t-on le droit à un vagin découpé en morceaux ou encore à un pauvre gusse lacéré et atrocement torturé. Il n'est donc pas très étonnant que le film ait été interdit aux moins de 18 ans au moment de sa sortie.
Par la suite, le film écopera d'une interdiction aux moins de 16 ans. Pourtant, malgré les nombreuses séquences de carnage et de touche-minou, pas de quoi sauter au plafond. La faute revient à une réalisation plate et souvent monotone.

A cela, il faut aussi ajouter de nombreux stock-shots de documentaires animaliers qui nuisent clairement au montage final du film. Parfois, on se croirait presque dans Virus Cannibale, le gros nanar réalisé par Bruno Mattei. Enfin, l'interprétation, franchement médiocre, n'arrange rien.
Certes, Laura Gemser est très belle. Hélas, son jeu d'actrice laisse vraiment à désirer (pour être gentil). Vous l'avez donc compris: malgré son ton extrêmement sérieux, Emanuelle et les Derniers Cannibales n'est qu'un petit nanar risible malgré lui. Donc, avis aux amateurs, soit deux personnes dans le monde.

Note: d'après vous ?
Note nanardeuse: 16/20


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