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Livres légers pour flâner

Publié le 26 juillet 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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On n’a pas toujours le temps (ou l’envie) de lire des gros pavés, même si c’est les vacances, même si on devient excellent dans l’art de ne rien faire, et même si parfois, on s’ennuie ferme. Alors on vous propose deux petits romans, à lire n’importe où et n’importe quand, dans le métro, dans le train, au bord de la piscine, histoire de vous occuper les mains et de vous faire voyager un peu.

Un léger passage à vide – Nicolas Rey

nicolas rey, un léger passage à vide

Voilà. Mes jours sont tellement dingues que le samedi soir, c’est Woodstock avec mon coupe-ongles. A l’heure où ceux de mon âge dînent en faisant la chose la plus infâme du monde, à savoir rire de leur propres blagues, je m’amuse vraiment. Par exemple, je m’offre un citron chaud et parfois, je file vers mon frigidaire et je vole un carré de Crunch. Ni vu ni connu je t’embrouille. Je suis comme ça, un fou, un kamikaze, je suis capable de rentrer dans des délires improbables, parfois, des trucs de malades.

Un léger passage à vide est le plus personnel des romans de Nicolas Rey. Véritable confession, l’auteur nous parle des mauvaises passes, mais aussi des moments inoubliables qui composent sa vie. Infidélités, cures de désintox, femmes et maîtresses, l’auteur nous livre son désespoir et ses erreurs, enrobés de cynisme et d’humour. Une écriture légère et plutôt gracieuse, on rentre tranquillement dans l’histoire, et on se laisse guider par les nombreux petits chapitres, un peu désordonnés et confus, un peu comme la vie. Un roman sans prétention, qui ne va probablement pas changer vos vies, mais qui fait très bien passer le temps, allongé sur un transat au soleil.

Journal d’Hirondelle – Amélie Nothomb

L’inconnu idéal, c’est l’homme de la rue, celui qu’on croise sans le regarder. Si on décide de tuer celui-ci, c’est uniquement parce que le moment est propice : il n’y a pas de tiers. L’occasion fait le larron. Quand on lui tire ses deux balles dans la tête, on ne sait pas qui est le plus étonné, lui ou soi.
J’appelais ça, le fast-kill, par référence au fast-food. Je m’en vantais aussi peu que ce qui mangent au McDonald’s : les jouissances inavouables sont les meilleures.

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Des romans qui font toujours polémiques, et des avis très tranchés sur l’auteur, pas évident de vous proposer un livre d’Amélie Nothomb. On prend tout de même le risque avec son roman Journal d’Hirondelle, léger, surprenant, poétique, bref, idéal pour une petite lecture de vacance. Amélie Nothomb met en scène un héros sans identité fixe, au nom changeant aux grés de ses métiers, ou plutôt, aux grés de ses différentes vies. Après une rupture amoureuse, le narrateur décide de devenir insensible à tout, absolument tout. Une nouvelle philosophie qui va lui ouvrir les portes d’un métier orgasmique à ses yeux : tueur à gage. Viseur excellent et sadique insensible, notre héros excelle dans l’art de tuer, et ne s’est jamais trouvé aussi épanoui qu’en tant que meurtrier. Mais son enthousiasme va s’évaporer lorsqu’il va tuer une jeune femme, aux airs détraqués et torturés, dont le journal intime semble cacher un secret d’état. 

La romancière nous offre un roman désinvolte et percutant, ficelé par une intrigue bien menée et originale. On retrouve l’éternel univers décalé et froid de l’auteur, dans un livre qu’on lit d’une traite, sans même s’en apercevoir. 

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