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Interview – Mozes And The Firstborn

Publié le 01 août 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Mozes and The Firstborn

C’est l’histoire d’un type de 23 piges, Melle Dielesen (à droite sur la photo), qui, lorsqu’il était gamin, passait son temps à visionner le dessin animé « Le Prince d’Egypte ». Marqué par l’histoire de Dieu qui menace Pharaon à travers Moïse (ça va tu suis?) de la mort de tous les nouveaux-nés d’Egypte, le petit Melle décide plusieurs années plus tard que son projet musical aurait un nom en rapport avec cette fascination : et que s’appelerio Mozes and The Firstborn. Le nom en poche, il lui fallait aussi les membres du  groupe et c’est en retournant dans sa ville natale des Pays-Bas que le jeune homme rencontre le batteur Raven Aartsen. Possédés par la fureur de devenir musiciens professionnels, les deux jeunes compagnons grefferont ensuite Corto Blommaert et Ernst-Jan van Doorn à l’équipage. Avec un EP, I Got Skills, et un album éponyme tout juste sorti, Mozes and The Firstborn se décrit d’abord comme un groupe d’amis à tendance pop garage, mais surtout comme une immense fête à laquelle tout le monde est invité. On a pu échanger quelques mots avec Melle, on a parlé des quatre mousquetaires, de fête, de chute et de groupes néerlandais.

  • Mozes and The Firstborn = « une  institution démocratique ». Tu peux m’en dire plus?

Et bien en fait, on partage tout. Juste avant d’enregistrer notre premier album, on a fait le pacte que chacun de nous devrait consacrer le plus de temps temps possible et faire le maximum d’efforts pour le groupe. Tout le monde fait quelque chose pour le groupe. Raven (batteur) est toujours occupé avec les vidéos et l’artwork, Corto (bassiste) s’investit dans les médias sociaux et le merchandising, Ernst (guitariste) s’occupe du côté business des choses et j’écris les plans pour les chansons et les produit avec Raven. Tous ces aspects sont aussi importants les uns que les autres, donc chacun s’y consacre de la même manière. Et je ne parle pas d’argent (si seulement on en avait, ha ha)! Tu sais… C’est un genre de truc à la « trois mousquetaires », sauf qu’on est quatre. Voilà ce que représente le groupe. Quand tu nous verras jouer en live (et j’espère que tu nous verras un jour), tu verras ce que je veux dire…

  • Vous définissez votre groupe comme « une fête » alors je me demandais quelle était votre philosophie de la vie?

Je ne vais pas te dire que faire partie d’un groupe signifie faire la fête et boire tout le temps. Parfois ça l’est… Surtout quand on a l’opportunité de jouer à l’étranger : t’es dans un pays différent avec tes meilleurs potes alors oui, forcément, tu dois en profiter. Mais il y a un autre côté à être dans un groupe que beaucoup de gens oublient. Par exemple, enregistrer nous-mêmes notre premier album a été gratifiant mais ça nous a tous mis à l’épreuve. Nous nous sommes tous consacrés à l’album pendant trois mois d’affilée, en travaillant presque douze heures par jour. Quand on a terminé l’album, il y a eu ce gros trou noir dans lequel je suis tombé. Qu’est-ce que j’avais fait de ma vie pendant les trois derniers mois? Ouais, j’avais bossé comme un dingue pour quelques chansons mais est-ce que ça en valait vraiment la peine? Est-ce que je ne devais pas plutôt juste aller à l’école et trouver un travail après ça? Evidemment je ne voulais pas faire ça et j’espère n’avoir jamais à le faire… Ce que je veux dire c’est que  (désolé pour les gros clichés): il y a des hauts et des bas dans toutes les professions et les métiers, mais peut-être qu’ils sont un peu plus extrêmes quand il s’agit de la création. Oh là là! C’est dur de ne pas sonner comme un pleurnicheur de 50 ans parfois… Tu veux une note joyeuse pour conclure cette réponse peut-être? OK! Quand on est sur scène, la soirée commence avec notre performance vraiment énergique et dynamique ; ce que je veux dire c’est que partager ta musique avec un public est la plus belle chose à faire!

  • Quel est le truc le plus fou qui te soit arrivé sur scène ou qui pourrait t’arriver?

Ha ha! Les autres vont probablement se foutre de moi quand ils vont lire ça car j’ai déjà raconté cette histoire à beaucoup de gens, mais ça en est une bonne et je suis obligé de te la raconter! Il y a deux mois, on a eu l’honneur de supporter Two Gallants pour leur tournée en Allemagne, en Suisse, en Autriche et en Italie. Le troisième concert de la tournée avait lieu à Zurich, notre tout premier concert en Suisse. Un type est venu me voir avant le concert : il m’a dit qu’il avait écouté notre album tous les jours depuis un mois et qu’il était vraiment emballé par notre musique. J’étais vraiment flatté et je lui ai promis de tout donner sur scène. On a commencé la première chanson et j’étais vraiment à fond, sautant partout, tenant sur une jambe. Bref… A un moment donné de la chanson je fais un double solo avec Ernst et j’ai l’habitude de sauter de son côté de la scène. Je ne faisais pas vraiment attention et je ne regardais pas mes pieds.  J’ai trébuché sur un câble et en tombant je me suis dit : « là, c’est gênant! ». A ce moment là, j’ai réalisé que je ne trébuchais pas sur un câble mais sur un moniteur et… BAM! Je suis tombé de la scène. J’étais à un peu près un mètre et demi du sol et je suis tombé face contre terre. Les gens du premier rang paraissaient choqués probablement parce qu’ils croyaient que j’avais cassé mes dents. J’ai essayé de terminer la chanson mais sans succès ; j’ai réussi à remonter sur scène et jouer le reste du concert sans trop de problèmes. Ma guitare était un peu cabossée et j’avais un oeil au beurre noir mais à part ça, ça a été! Heureusement…

  • Sur quelle scène (salle de concert ou festival) aimerais-tu jouer et pourquoi?

Et bien, j’ai entendu tellement de gens dire que le festival les Trans Musicales était dingue. Je suis vraiment impatient d’y jouer en décembre! Mais ce n’est pas vraiment un souhait non? Ehm… J’aimerais vraiment jouer pour un Burgerama. C’est un jour complet de concerts avec des groupes géniaux organisé par Burger Records, un petit label de Fullerton en Californie. Notre premier album est sorti sur ce label, en cassette. Un jour, peut-être… L’Amérique : ce serait le rêve!

  • On n’entend pas beaucoup parler de la scène musicale néerlandaise. Qui mérite le détour selon toi?

Il y a au moins deux groupes qui, selon nous, méritent d’être connus en dehors des Pays-Bas.
Jacco Garnder : psychédélique, pop influencée des 60s. Des super sons et des super chansons!
Traumahelikopter : du bon rock garage! Un chanteur-guitariste, un autre guitariste et un batteur debout à la The Stray Cats.

  • Quel est le meilleur album que tu as écouté cette année (2013)?

« Light Up Gold » de Parquet Courts. Il est sorti en 2012 mais ressorti sur un plus gros label en 2013 donc techniquement parlant j’ai bon. C’est un album hyper énergique et les chansons sont drôles de façon absurde. Je viens tout juste d’écouter l’album « Yeezus » de Kanye West aujourd’hui. Je ne suis pas franchement hip-hop mais Raven me l’a recommandé et je dois dire que j’ai été agréablement surpris.

  • Si tu pouvais collaborer avec quelqu’un, vivant ou décédé, qui ce serait? 

Ça sera toujours, je dis bien TOUJOURS, Michael Jackson. Il m’a fait dansé quand j’avais cinq ans et le fait toujours…

  • Merci Melle!

Je me suis marré à répondre à tes questions!

[Mozes and The Firstborn sera en concert aux Trans Musicales de Rennes les 6 et 7 décembre 2013]


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