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Le cuivre, une alternative moins coûteuse à la fibre pour le très haut débit ?

Publié le 02 août 2013 par Pnordey @latelier

Pour Stefaan Vanhastel, directeur de marketing à Alcatel-Lucent, la fibre reste la technologie la plus appropriée concernant le très haut débit. Toutefois, une telle technologie implique une installation individuelle dans chaque maison, qui pour couvrir tout un pays pourrait prendre 10 ou 20 ans. Alcatel-Lucent déclare avoir trouvé un moyen d’accélérer la propagation d’internet à très haut débit dans le monde par une adaptation des câbles en cuivre contenus dans les anciennes lignes téléphonique. Cette technologie pourrait avoir un impact d’autant plus important que 55% des inscrits à internet haut-débit sont reliés avec des câbles en cuivre. C’est ce qu’annonce une étude de l’entreprise Dell’oro, qui précise que ce taux n’est que de 33% aux Etats-Unis, où internet haut débit est souvent distribué avec les mêmes câbles que ceux pour la télévision.

Une alternative à la fibre

Sur une courte distance, comme celle entre un poteau téléphonique et une maison, des vieilles paires de câbles en cuivre peuvent fournir jusqu’à 1 gigabit (soit 1024 mégabit) par seconde. Pour ce faire, il faut augmenter leur gamme de fréquences. Ainsi, ils sont moins soumis à des interférences auxquelles le cuivre est souvent sujet, d’autant plus lorsqu’il est situé au voisinage d’autres câbles. Des procédés similaires à celui découvert par l’entreprise ont déjà été expérimentés. Les câbles en cuivre ainsi modifiés ont pu fournir 300 mégabits par seconde en laboratoire et entre 40 et 60 sur le terrain.  Mais avec la technologie conçue par Alcatel-Lucent, Telecom Austria a réussi à atteindre 500 mégabits par seconde à une distance de 90 mètres. Le nouveau système mis au point utilise un standard nommé G.fast qui a été approuvé par l’Union Internationale des Télécommunications. La technologie dans sa globalité devrait être validée en 2014, permettant une entrée sur le marché en 2015.

Un faible intérêt des fournisseurs

Même si cette technique est prometteuse, car beaucoup moins coûteuse que la fibre, l’obstacle majeur à sa propagation risque d’être l’absence de volonté des fournisseurs internet de mettre à jour les réseaux. C’est ce que pense Blair Levin, ancien dirigeant de la commission fédérale des communications aux États-Unis et directeur exécutif de Gig.U, un consortium d’universités travaillant sur l’installation de réseaux rapides. Il explique que les fournisseurs internet ont peu de raison de modifier un système qui leur est déjà profitable. Il trouve appréciable les efforts pour mettre à jour de façon bon marché et massive les câbles de cuivre. Cependant, il ne croit pas qu’ils porteront leurs fruits, du moins tant qu’aucune grande compagnie de télécommunication n’aura appliqué la technologie de façon efficiente. Cette dernière pourrait aussi se répandre en réponse à des initiatives comme celle de Google, qui a installé des services bons marchés à 1 gigabit par seconde à Kansas City.

 

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