Cartouches et Gaspillage...
Dans la jargon des ordures et du recyclage, il est un domaine nouveau appelé DEEE ou D3E pour Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques. Depuis quelques temps la plupart des déchetteries ont des points de collecte de D3E.
66'000 tonnes en 2010, 72.000 tonnes, collecté en 2011 en France par Ecologic, sans doute 80'000 en 2012.
Un des problèmes est que ces D3E ont une valeur de revente au kilo bien meilleure que le verre, le plastique ou le papier/carton. Du coup, les vandales pillent les déchetteries. Vandales qui sont sans doute les mêmes qui agressent un maire en Haute-Savoie ou qui campent sur les terrains de la réserve d’eau lyonnaise cassant tout sur leur passage et roulant bien trop vite sur les pistes.
Mais parlons d’autres escrocs, bien plus forts et en col blancs ceux-ci (roulant avec les mêmes grosses voitures). Ils travaillent dans des multinationales et fabriquent les D3E. Les pires sont les fabricants d’imprimantes. L’autre jour la cartouche de ma Brother laser faiblit. Du coup, je commande une cartouche compatible, 3 fois moins chère chez Toner Services et… je me gourre de modèle. Je prends le numéro du driver qui est HL 2030 au lieu de HL 2035 marqué sur le capot de la bête. Et, bien sûr, la cartouche ne rentre pas.
Merci, merci, merci au SAV de Toner Services qui m'a rappellé très vite et m’a expliqué que c’est la manière de Brother de créer un nouvelle imprimante en déplaçant deux bitoniaux de plastiques, on passe de 30 à 35 et ni vu, ni connu, je t’embrouille. Donc avec leurs conseils attentifs, l’analyse précise de la différence entre 30 et 35, un couteau et une pince ma cartouche 30 est devenue 35. Ça marche !
A noter que j’avais prolongé la vie de ma cartouche précédente de plusieurs centaines de pages en trouvant un truc sur Internet car le voyant « Toner » bloquait l’impression. Voilà le travail !
C’est ça l’écologie. C’est ça le libéralisme. Des vicieux qui, pour gagner du pèze bousillent les ressources de la planète et en bout de chaîne des organismes style ADEME ou ECOLOGIC, payés par nos impôts qui tentent, tant bien que mal, de récupérer les bouts de ficelles des D3E et se font piller leurs déchetteries.
CONSEILS :
- Achetez des cartouches compatibles.
- Ne vous gourrez pas de numéro (pas trop.
- et tant qu’à faire, achetez-les chez TONER SERVICES, ils sont aimables et compétents.
Ah oui... arrêtez de croire que seule la compétition, la dérégulation et la liberté du loup dans la bergerie soit le seul système économique qui marche.
PS1 : On peut penser que les méthodes d’HP, CANON, EPSON et autres marques ne sont pas plus correctes. Regardez, les différences de prix entre le « natif » et les compatibles. Le leçon est suffisante. Bien sûr, les vendeurs de téléphones portable qui changent sans cesse les embouts font pareil.
PS2 : Ecologic fait des efforts pour collecter les insaisissables PAM (petits appareils ménagers). Les autres catégories de déchet contribuent également à cette hausse ; les écrans notamment, dont le taux de retour en unités n’est pas loin d’atteindre les 50% en 2011 et qui représentent à présent 30% des volumes collectés par Ecologic. Seul le gros électroménager hors froid a vu ses volumes diminuer l’année dernière, victime du pillage et des circuits parallèles dont l’élimination constituera un des grands chantiers de 2012.
2012 dont l’objectif prioritaire sera évidemment d’augmenter les volumes collectés, en concentrant l’effort sur les déchets les plus difficiles à récupérer- les PAM - dans les zones les plus difficiles d’accès ou les grandes agglomérations. Dans ces milieux dits « denses », la collecte souffre de l’absence de déchèterie, de la difficulté d’usage de la voiture (moyen précieux pour transporter les D3E usagés) et de l’encombrement des centres-villes.
A cet égard, Ecologic teste déjà des dispositifs nouveaux comme les points de collecte dans les ensembles d’immeubles, l’installation de bornes dans les rues ou même les déchèteries mobiles. Autant d’idées qui illustrent parfaitement la philosophie qui va continuer à faire la particularité d’Ecologic en 2012 : « solliciter les efforts des usagers oui, mais uniquement si des solutions efficaces et innovantes sont mises à leur disposition par les éco-organismes »