Le narrateur se balade dans les rues de Paris. Il pense à
l’enfant qu’il était à la fin des années 70, au dernier jour d’école, à la
nationale 7, aux séjours dans la Creuse... Surtout, il regarde les passantes et
leur imagine un destin. Elles sont jeunes, belles, attirantes et lui il
divague, se laisse emporter par son imagination...
Vu le titre, je m’attendais à une variation en finesse sur
le thème des vacances, des textes à la Delerm, légers et délicieux. Pour tout
dire, ça a été la grosse déception, je me suis retrouvé avec un petit exercice
de style tout en futilité. Regarder les jolies filles et fantasmer leur vie, on
fait tous ça non ? Là, c’est bien réalisé mais au final on n’est pas loin
d’une certaine forme de masturbation littéraire. Le gars sait qu’il a une belle
plume mais il ne pense qu’à se chatouiller tout seul dans son coin plutôt que
d’en faire profiter le lecteur. Une pratique solitaire qui n’intéresse que lui
il me semble. Tout cela m’a paru tellement vain, tellement inutile. Il n’y a
rien d’autre à retenir que la vacuité des réflexions, certes bien troussées
mais aussi vite lues qu’oubliées. C’est vraiment bien écrit, il y a de forts
beaux passages mais j’ai juste eu l’impression de partager les soliloques d’un
dandy qui s’écoute parler, tout ce qui me fait horreur quoi.
Une lecture qui m’a agacé au plus haut point (mais je crois
que l’avez compris...).
Petit éloge des vacances de Frédéric Martinez. Folio,
2013. 116 pages. 2 euros.
PS : vous savez quoi, je suis tellement passé à coté de ce texte que je
veux bien lui offrir une seconde chance. Alors le premier ou la première qui se
manifeste dans les commentaires en précisant qu’il souhaite recevoir ce livre,
je lui envoie avec plaisir.
L’avis d’Hélène