Sigur Rós - la sérénité et le céleste
Loin de l’agitation des concerts de la journée, loin de tout, même des conventions, Sigur Rós arrive sur la pointe des pieds pour nous faire vivre l’une des expériences les plus vibrantes de ce Paléo Festival. On lui offre Les Arches, nouvelle scène du festival remplaçant le chapiteau, et notre vulnérabilité : à eux maintenant de nous bercer avec leur légèreté éthérée.
Ce sont des sales gosses diaboliques, mais pas comme ceux qu’on connaît chez nous. Alors évidemment, lorsque l’on vient d’un pays dans lequel la densité de population des ovins dépasse celle des humains, on peut difficilement avoir la rage. Mais cela n’empêche pas Jónsi (chant et guitare), Goggi (basse) et Orri Páll Dýrason (batterie) d’être hardcore voir sombres, mais toujours à leur manière. Ils font preuve parfois d’une violence inouïe. Ce groupe est né à Reykjavik en 1994. « Le nom Sigur Rós est en fait le prénom de la petite sœur de Jón Þór Birgisson, orthographié Sigurrós. C’était aussi le prénom de sa grand-mère. L’utilisation de l’orthographe Sigur Rós n’est pas grammaticalement correcte en islandais et n’a pas de sens ».
Leur album Ágætis Byrjun – Un bon début – rencontre d’excellents échos au Royaume-Uni et Thom Yorke (qui d’autre nous répondrez-vous) leur propose la première partie de sa tournée en 2000 pour la sortie de l’album Kid A. C’est ensuite l’ascension fulgurante avec la bande originale de Vanilla Sky. Sigur Rós a pris un peu de plomb dans l’aile ne comprenant pas le concept de la notoriété mais revient sur les rails n 2003 avec encore plus mélodies accrocheuses qui font la beauté de la musique du groupe depuis sa création.
Aujourd’hui, ils sont bel et bien devant nous avec un set relativement épuré, suffisant. Une succession d’ampoules
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Sigur Rós se considère comme un groupe de rock, du rock dans leur monde à eux qu’ils nous font partager sans embuches, en tout simplicité. Une invitation à partir loin, là ou le minimalisme prend tout son sens. Là ou nous n’avons besoin que de rien.