Paris, le mercredi 31 juillet 2013 –Le professeur Louis Bujan, président de la fédération des CECOS (Centre d'Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humains), tire la sonnette d’alarme auprès de nos confrères du Figaro au sujet de la chute libre que connaît le don de sperme, qui a subi une diminution de près de 50 % en France en seulement un an. Deux facteurs seraient principalement à l’origine de cette diminution importante.
Le premier coup porté aura été le débat autour de l’anonymat du don, et cela quoique celui-ci n’a finalement pas été remis en cause et que les CECOS tiennent à rappeler que l’anonymat demeure une nécessité.
Mais il semblerait que ce soit surtout l’ouverture du mariage au couple de même sexe et l’incertitude quant à l’évolution de la législation sur la PMA qui serait à l’origine de ce soudain désintérêt de la gente masculine française pour le don de gamètes. Ainsi le Pr Bujan qui est parallèlement le directeur du CECOS de Toulouse rapporte que certains donneurs « ont appelé pour signaler qu'ils avaient donné dans un certain contexte, et qu'ils ne souhaitaient pas que leur don soit utilisé dans un nouveau contexte », en d’autre termes certains d’entre eux ne veulent pas que leur semence soit utilisée dans le cadre d’une hypothétique procréation assistée pour un couple homosexuel.
Les revendications des femmes homosexuelles lesbiennes sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée à leurs couples se heurtent donc à une opposition inattendue et silencieuse celle de certains donneurs de sperme.
Rappelons que ce type de don aurait permis la naissance de 50 000 enfants en 40 ans.
Merci à Guy pour ses précieuses transmissions !