Seul lui, l’éphèbe québécois à la voix lactée, pouvait nous extirper de notre torpeur estivale, plus que doucereuse. Pas à une excentricité près, Jef Barbara sort en plein mois d’août un EP de remixes du single I Know I’m Late – aussi attendu qu’à la substance imprévisible – et préfigurant malicieusement Soft to the Touch, son second album à paraître conjointement le 30 septembre sur Tricatel et Club Roll. Celui que l’on avait interviewé voilà plus de deux ans – à l’époque de Contamination, son premier effort (lire) – inocule ici, via cette embardée synthétique au refrain délicieusement entêtant, une pop toujours aussi hybride, à mi-chemin entre les intonations androgynes de Bowie et celles robotisées de Gary Newman. Affriolant donc, d’autant que les retouches sont signées Bertrand Burgalat, fondateur de Tricatel, Low Sea, The Victoria’s, Mushy et Cadence Weapon. La secousse du bassin est de taille et le monde est petit. Si petit que Jef Barbara fera un arrêt le 27 septembre prochain au Point Éphémère à l’occasion de sa tournée européenne.