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Conjuring : Les dossiers Warren - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Une terrifiante maison hantée !

James Wan, le réalisateur de Saw et Insidious, revient sur grand écran avec un film sur une des expériences du couple Warren, des experts en démonologie dans les années 70.
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Le(s) plus

James Wan revient une nouvelle fois à l'horreur, après Insidious, et réalise un film d'épouvante qui détonne dans la production actuelle du genre.
Il arrive à mélanger les codes de deux courants majeurs : le film d'exorcisme et la maison hanté, et arrive à nous fournir le meilleur des deux.

James Wan arrive à parfaitement mettre en scène ces atmosphères, grâce à un grand sens du rythme et de l'espace. Ainsi, il sait habilement jouer des temps morts, et n'hésite pas à nous imposer une relativement longue introduction, pour « habituer » le spectateur à ces deux maisons. Il réussit cette tâche ardue de nous présenter deux univers différents.
Durant cette introduction qui nous attache à cette famille, et aux époux Warren, on va assister aux premiers phénomènes de possession, absolument pas spectaculaires pour un sou. Très subtilement, il nous habitue à des routines, à des gestes répétitifs, qui exploitent à merveille la disposition des lieux, ou les relations entre les personnages.
Il introduit des scènes absolument périphériques à l'intrigue principal, pour introduire des éléments qui vont se révéler capitaux pour la suite, et notamment la fameuse poupée Anabelle.

Durant tout le film, James Wan va parvenir à lier ces deux trames, et à les mêler très vite l'une à l'autre pour se renouveler. En filmant les lieux de deux manières complètement différentes, il va réussir à nous identifier tout autant à cette famille terrifiée qu'à ces médiums à priori omniscients, qui nous entrainent dans une quête d'indices excitante et même fun par moment. A côté de l'angoisse ressentie par certains personnages, les autres, absolument sceptiques, ou même dragueurs, apporteront une touche d'humour bienvenue, qui saura briser la tension au moment voulu.

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Ce qu'il y a de très fort, c'est que grâce à une caractérisation tardive, mais parfaite des personnages qui vont devenir les principaux acteurs de ce drame, à savoir les époux Warren, James Wan parvient à nous impliquer tout autant à leur propre survie. Il utilise absolument tout ce qu'il a introduit à leur propos, dans ces fameuses séquences périphériques. Absolument rien n'est laissé au hasard par le cinéaste retors et manipulateur.

Grâce à ces constants retournements de situation, le film ne propose pas une courbe de tension linéaire et continue, mais sait distiller ses scènes bien flippantes sur toute la durée. Loin de verser dans le mélange parodie-peur, ces scènes sont réellement terrifiantes, car ici, point de montage épileptique.
Encore une fois la combinaison rythme-espace est toujours parfaitement utilisée. Les effets les plus attendus créent un suspense fou, tant ils sont étirés, et la surprise est toujours ou presque de mise au final.

Inutile de vous dire que la grande scène d'exorcisme finale est un condensé parfait de ces éléments, et qu'il faut la voir pour le croire.
Si le film marche aussi bien, c'est également parce que les interprètes ne sont jamais ridicules, et toujours incarnés.
Patrick Wilson impressionne encore en tant que démonologue impassible, tandis que Vera Farmiga joue une médium tourmentée par des problèmes existentiels. Lili Taylor surtout, dans un rôle pas du tout facile, réussit à rester crédible jusqu'au bout. Et quand aux filles, elles ont toute cette terreur enfantine dans le regard qui suffit à nous abattre.

Le(s) moins

Quasiment aucun.
On regrettera juste que les esprits eux-mêmes soient un peu trop montrés avant l'exorcisme.

Conjuring-Les-dossiers-Warren-Photo-01Conclusion

A l'heure du montage épileptique, James Wan réalise un excellent film d'horreur à l'ancienne.
Conjuguant à merveille un décor de maison hantée très bien exploité, des personnages très bien définis et campés par des acteurs excellents, il nous entraine sans problèmes dans cette histoire qui fera peur même aux habitués du genre.

Ma note : 9/10


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Conjuring : Les dossiers Warren

Réalisé par: James Wan.
Avec: Vera Farmiga, Patrick Wilson, Ron Livingston.
Genre: Epouvante-horreur.
Nationalité: Américain.
Titre original: The Conjuring.
Distributeur: Warner Bros. France.
Durée: 1h50min.
Date de sortie: 21 août 2013
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Public: Interdit aux moins de 12 ans.

Synopsis :"Avant Amityville, il y avait Harrisville... Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée... Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière..."

  • Bande annonce

    Conjuring : Les dossiers Warren
  • Les Anecdotes !


    Le souhait des scénaristes, les jumeaux Chad et Carey Hayes, était, certes, de raconter l'une des expériences des Warren, mais surtout de le faire de deux points de vue différents : d'une part, celui des Warren, et de l'autre, celui de la famille Perron, victime de l'attaque démoniaque. "D'un côté, il y a les Warren, catholiques pratiquants et exorcistes réputés, et de l'autre, les Perron, qui ne sont pas du tout religieux. Et c'est alors que leurs parcours se croisent", indique l'un des deux frères, le metteur en scène James Wan poursuivant : "Je me suis que c'était plus effrayant encore de relater cet épisode terrifiant en adoptant le point de vue des experts en démonologie et celui de cette famille qui ne connaît rien au paranormal."

    Le paranormal s'est immiscé à plusieurs reprises jusque dans la production du film, à différentes étapes de la création. En effet, des choses étranges sont arrivées à certains membres de l'équipe :
    - Les échanges téléphoniques entre Chad et Carey Hayes, scénaristes, et Lorraine Warren, ont été perturbés à de nombreuses reprises par des parasites, et coupés.
    - Vera Farmiga, interprète de Lorraine Warren, a retrouvé cinq marques de griffes, d'origine inexplicable, sur son écran d'ordinateur alors qu'elle s'apprêtait à lire le scénario de Conjuring : Les dossiers Warren.
    - Alors que James Wan, le réalisateur, envoyait un message électronique concernant le scénario de Conjuring, son chien s'est mis à grogner et à suivre quelque chose d'invisible à travers la pièce - comme s'il s'agissait d'une présence indésirable.
    - Les acteurs et l'équipe technique du film ont dû, un soir, être évacués de leur hôtel, en raison d'un mystérieux incendie.
    - Alors que l'équipe recevait la visite des Perron sur le tournage, un vent s'est levé, laissant anormalement les arbres immobiles.

    Malgré les souvenirs douloureux, ravivés au moment de leur visite, les Perron - le père, Roger, et les cinq filles - se sont rendus sur le plateau de tournage de Conjuring : Les dossiers Warren. La mère, Carolyn, n'en a pas eu le courage. Pourtant, cela ne l'a pas empêchée d'être victime d'un accident troublant. Ayant ressenti une présence surnaturelle, absente depuis plus de trente ans, au moment même où le reste de sa famille se trouvait sur le plateau, elle a fait une chute qui l'a conduite à l'hôpital.

    Vera Farmiga a pu bénéficier des conseils de la véritable Lorraine Warren, qui s'est beaucoup investie dans la préparation du long métrage. Après s'être documentée au maximum sur les travaux du couple, la comédienne a rencontré la médium, et a notamment été fascinée par sa foi inconditionnelle et sa solidité sans faille malgré l'adversité : "C'était très difficile pour elle de trouver le juste équilibre entre la nécessité de veiller sur ses proches et celle de prendre soin de tous les autres, car elle devait faire en sorte que son mari et leur fille se sentent en sécurité, alors même qu'elle pouvait être en proie à une terrible angoisse. Pour moi aussi, c'était un équilibre délicat à trouver", confie l'actrice. Lorraine a de surcroît donné de précieuses recommandations à Patrick Wilson qui n'a pu rencontrer Ed, décédé en 2008.

    Les « dossiers Warren » sont loin de se limiter à la seule histoire des Perron. En effet, Ed et Lorraine Warren, respectivement démonologiste et médium, ont eu affaire à près de 4000 cas au cours de leur carrière d'experts en combat des forces du mal ! "Mon objectif était d'intégrer au récit des événements hallucinants qui leur étaient arrivés, tout en restant fidèle à l'affaire Perron", souligne le cinéaste James Wan. Selon le producteur Peter Safran, ce cas était particulièrement important pour les Warren, car ils voulaient, en plus de celle des Perron et de leurs enfants, garantir la sécurité de leur propre fille, Judy, interprétée dans le long métrage par Sterling Jerins.

    Lors de la séquence de la conférence donnée par les Warren à l'Université, le couple montre des images d'exorcismes qu'ils ont enregistrées. Il s'agit en fait de fausses images d'archives tournées par l'équipe du film, en 16 mm, plus propice à la projection sur grand écran que le super 8 utilisé à l'origine par Ed et Lorraine Warren. Les images ont été déformées ensuite pour rendre l'effet de la possession démoniaque plus intense.

    Ed et Lorraine Warren, qui ont écrit de nombreux ouvrages sur le paranormal, et ont chassé les mauvais esprits dans le monde entier, sont surtout connus pour l'affaire d'Amityville, où une maison a été le théâtre d'un terrible crime dont écrivains et cinéastes se sont inspirés. Ces événements ont notamment donné lieu au film d'horreur culte de 1979 Amityville, la maison du diable, et à son remake de 2005, Amityville, dans lequel Ryan Reynolds campe le père de famille possédé.

    Le directeur de la photo, John R. Leonetti, n'en est pas à sa première collaboration avec le cinéaste James Wan(ils ont notamment travaillé ensemble sur Dead Silence et Death Sentence). Pour obtenir l'image souhaitée, avec un grain qui permette directement d'évoquer les années 70 au cours desquelles se déroulent les événements du film, celui-ci a choisi de tourner avec une caméra numérique Arriflex Arri Alexa, plus sensible à la lumière que l'argentique, optimale pour les détails et les gros plans dans la pénombre, et des objectifs Leica, qui renforcent les contrastes et la texture de l'image.

    En termes de mise en scène, James Wan est particulièrement friand de plans-séquences. Cela requerrait de pouvoir se déplacer facilement d'un bout à l'autre de la maison, agencée, donc, de manière circulaire. Pour obtenir des mouvements fluides, le cinéaste a opté majoritairement pour la caméra à l'épaule : "Je voulais qu'on ait un sentiment de liberté, et que la caméra soit un témoin qui enregistre tout ce qui se passe, comme si elle faisait partie de la famille", déclare-t-il. "Lorsqu'un personnage arpente un couloir, je veux que la caméra le suive de près, si bien que le spectateur est derrière lui et ne sait pas ce qui l'attend. (...) C'est ce qui plonge le spectateur dans l'état d'esprit des protagonistes". La tension est également décuplée, à plusieurs reprises, par l'usage du zoom très lent, "clin d'oeil aux années 70", comme le fait remarquer le directeur de la photo John R. Leonetti.

    Pour Lily Taylor, il n'a pas toujours été aisé d'interpréter le rôle de Carolyn Perron, la mère de famille dépassée par les événements qui bouleversent sa tribu, tout juste emménagée dans une grande ferme isolée pour y trouver le calme et la tranquillité : "La dimension psychologique d'un thriller est difficile à jouer, et celui-ci était particulièrement intense et brutal", avoue la comédienne. "Pour les scènes les plus âpres, je me suis rendu compte que je n'y arriverais pas sans me déchirer les cordes vocales, à moins d'apprendre à hurler en plaçant ma voix très, très bas", ajoute-t-elle.

    Pour les scènes en extérieur, l'équipe a tourné dans une propriété de Caroline du Nord, au bord de la Black River. L'intérieur de la maison a été reconstitué en studios, et aménagé en fonction des nécessités de mise en scène : "On a utilisé plusieurs couches de plâtre pour donner de l'épaisseur aux murs. Grâce au plâtre, on a aussi pratiqué d'importantes fissures pour créer des zones d'ombres dans les recoins, et on a aussi assombri les bords du cadre pour arrondir les angles et susciter un effet texturé", observe la chef décoratrice Julie Berghoff. Pour que le décor naturel et la maison recréée sur deux niveaux - structure de 550 m2 - soient raccords, le directeur de la photographie John R. Leonetti a imaginé un cyclorama à 360 degrés.

    Les séquences chez Ed et Lorraine Warren ont été tournées dans une véritable maison, agrémentée par la chef décoratrice Julie Berghoff d'une moquette et d'un papier peint rappelant les années 70. La pièce la plus intrigante de la vraie demeure du couple est le musée de l'occulte, reconstitué par les décorateurs de Conjuring. Dans cette salle, le couple a rassemblé une collection d'objets maléfiques rapportés de chacune de leurs enquêtes. Ils considéraient en effet qu'il était plus prudent de les regrouper dans un lieu donné. Ce musée de l'occulte est encore béni, chaque semaine, par un prêtre. "J'ai décoré la pièce de manière un peu différente de ce que l'on trouve chez les Warren, car je voulais qu'elle soit moins encombrée", explique la chef décoratrice. Son équipe a façonné, à la main, des sculptures, talismans et objets du quotidien pour remplir le musée. "Il y avait des croix pour nous protéger", commente-t-elle.

    La poupée possédéeAnnabelle est un personnage du film à part entière. Elle est enfermée à double tour dans sa vitrine du musée de l'occulte, hors d'état de nuire. L'Annabelle du film est assez différente de la véritable poupée maléfique : "Notre Annabelle est délabrée et tombe en ruines (...). Elle a quelque chose de malsain. D'ailleurs, je ne voulais pas me trouver dans la même pièce qu'elle, et prendre le risque qu'elle me regarde", admet le réalisateur, James Wan. La vraie Annabelle, dont Lorraine Warren refuse elle aussi catégoriquement de croiser le regard, est une poupée de chiffon, alors que celle du film est en porcelaine. Ses yeux, sa bouche et sa tête, en animatronique, peuvent se mouvoir. Sa robe de mariée des années 40 a été fabriquée par la chef costumière Kristin M. Burke. On lui a ensuite ajouté une perruque. Une fois la poupée dans sa vitrine, et seulement à ce moment, le cinéaste lui a retiré son voile, révélant son visage terrorisant.

    Patrick Wilson est à l'affiche de Conjuring : Les dossiers Warren. Il a déjà collaboré avec James Wan dans Insidiouset Insidious Chapter 2, dont il est l'un des personnages principaux. Ce second volet sortira en salles en octobre 2013.

    Seule la benjamine des actrices incarnant les cinq filles Perron, Kyla Deaver, est débutante en matière de jeu. Effectivement, les quatre autres sont déjà des visages plus ou moins familiers du paysage cinématographique. On a pu voir Mackenzie Foy en Renesmée dans le dernier volet de la saga Twilight; Joey King n'est autre que la jeune Talia Al-Ghul dans The Dark Knight Rises de Christopher Nolan ; Hayley McFarland a donné la réplique à Tim Roth, son père à l'écran, dans les trois saisons de Lie To Me ; quant à Shanley Caswell, elle a débuté devant la caméra comme héroïne de la comédie horrifique pop déjantée de Joseph Kahn, Detention.

    Joseph Bishara, auteur des musiques de Conjuring : Les dossiers Warren, interprète également l'un des fantômes du film, Bathsheba. Il en était de même dans Insidious, dont il avait composé la bande originale et dans lequel il incarnait le fantôme au visage rouge.

    L'arbre, situé au bord de l'eau, devant la propriété des Perron, est en fait purement factice, constitué d'acier et de béton : "Il s'agit d'un pacanier de 150 ans, qui fait penser à une main surgissant du sol, alambiqué (...). Les branches se sont détachées de l'arbre au fil des années parce que l'un des esprits y a instillé la mort... Il a donc pourri de l'intérieur", explique la chef décoratrice Julie Berghoff, qui a travaillé à l'élaboration de l'arbre, qui mesure 15 mètres de haut pour 4,5 mètres de diamètre, avec la sculptrice Katrina Johnson. Les deux femmes ont fait en sorte que l'écorce ait une apparence féminine et hostile.

    Le dispositif sonore et le travail sur l'éclairage contribuent en grande partie au caractère sinistre et inquiétant du film. Côté son, tout - du tic-tac angoissant des horloges à la mélodie glauque de la boîte à musique - a été conçu pour faire frémir le spectateur. Pour l'éclairage de la cave, lieu catalyseur de l'angoisse, l'équipe n'a eu recours qu'à une ampoule 250 Watts, et aux allumettes, craquées par les personnages lorsqu'ils se retrouvent dans le noir. De manière plus générale, les choix de lumière du chef-opérateur, John R. Leonetti, évoquent, des dires de James Wan, "la Renaissance italienne et la palette chromatique de Rembrand", avec une prédominance du clair-obscur.

    La tâche de Kristin M. Burke, chef costumière, n'a pas été facilitée par le fait que Rhode Island, dans les années 70, était un état coupé du reste du monde. A partir des photos personnelles d'Ed et de Lorraine Warren, d'albums de lycée d'amis à elle qui vivaient à Rhode Island, et d'images trouvées sur Internet, la costumière a pu recréer la garde-robe du couple Warren, au style bien particulier. Elle a été confortée dans ses choix lorsque Lorraine lui a un jour confié qu'elle avait porté une paire de chaussures semblables à celles de Vera Farmiga. Les costumes de Lili Taylor évoluent quant à eux au cours du film, et la couleur rouge, très vive au début, s'en efface à mesure que son personnage est happé par ce qui arrive à sa famille.

    James Wan, le réalisateur de Sawet Insidious, a vu son film Conjuring : Les dossiers Warren classé "R" pour "Restricted". En d'autres termes, le long métrage, jugé trop effrayant, est interdit aux Etats-Unis aux moins de 17 ans non accompagnés.

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