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[News] CBGB : le temple du punk a droit à son film ! Bande-annonce !

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[News] CBGB : le temple du punk a droit à son film ! Bande-annonce !

Pour schématiser, on peut avancer sans trop de risques que le CBGB fut, dans les années 70, le lieu où le punk naquit ! Ouvert par un certain Hilly Kristal en 1973, ce bar new-yorkais fut à l’origine pensé pour accueillir des groupes de country, de bluegrass et de blues (le nom signifie d’ailleurs Country BlueGrass Blues. Agrémenté d’un OMFUG signifiant Other Music For Uplifting Gormandizers). C’est le groupe Television qui change l’orientation du lieu quand il s’y produit en 1974. Television qui enfonce le clou plus tard accompagné des Ramones. Dès lors, la scène underground se presse aux portes de ce qui devient rapidement le centre névralgique du rock underground et donc du punk. Iggy Pop, Patti Smith, New York Dolls, Talking Heads, Blondie, Mink DeVille ou encore The Fleshtones s’y produisent dans les années 70. Tout le monde connait le CBGB et tout le monde veut y aller, y jouer, s’y déchaîner et ainsi participer à une légende naissante qui ne tarde pas à prendre des proportions gargantuesques. Pas étonnant donc que la réputation du bar traverse l’Atlantique, attirant l’attention de groupe comme Police, qui y donne l’un de ses premiers concerts américains.

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Plus tard, c’est la scène hardcore qui prend le relais, avec des groupes comme Cro Mags, Agnostic Front, Sick Of It All ou Bad Brains qui y jettent leurs tonitruants accords. Avant la fermeture, en 2006, due à un différent entre Hilly Kristal et le propriétaire des murs, le CBGB verra même des formations comme Pearl Jam, Guns N’ Roses, Korn, 30 Seconds to Mars et White Zombie brûler les planches. Plus généralement, ce mythique endroit a vu défiler en plus de 30 ans la crème de la crème de la musique qui s’écoute à fond les ballons (on ne peut pas tous les citer mais il y eut aussi Sonic Youth, Green Day, Rancid, Jeff Buckley…).

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Fermé depuis le 15 octobre 2006, le CBGB est entré dans l’histoire. À son emplacement figure aujourd’hui une galerie d’art, la mairie de New York ayant refusé la demande de Kristal de transformer le lieu en monument historique.

Normal qu’un film tournant autour de l’incroyable aventure du CBGB et de son créateur voit enfin le jour. Un film qui a tout le potentiel nécessaire pour non seulement offrir au CBGB l’hommage cinématographique qu’il mérite, mais aussi un grand moment débridé, de bruit et de fureur pour tout bon amateur de punk cinéphile.

Dans la peau de Kristal, le film permet de retrouver le grand Alan Rickman, à nouveau associé à Rupert Grint, alias Ron Weasley de Harry Potter, interprétant pour sa part le guitariste de The Dead Boys, Cheetah Chrome. Le casting peut aussi compter sur Malin Akerman, dans la peau de Debbie Harry de Blondie ; sur Mickey Sumner, dans les pompes de Patti Smith ; sur Taylor Hawkins (le batteur des Foo Fighters qui fait ici ses débuts au cinéma), dans le cuir buriné d’Iggy Pop ; ou encore sur Joel David Moore, pour sa part interprétant Joey Ramone.

À noter que le film compte aussi dans ses rangs Donal Logue (l’un des seconds rôles les plus célèbres du cinéma américain vu notamment dans la série Parents à tout prix), Ashley Greene, Freddy Rodriguez (Six Feet Under, Planète Terreur), Johnny Galecki (Leonard dans The Big Bang Theory), et Justin Bartha (la trilogie Very Bad Trip). Du lourd, de l’underground, pas de grosses stars mais un paquet de gueules, de la bonne musique, du scandale, des guitares, de la bière et de la sauvagerie créatrice, le film peut être grand. Très grand. La bande-annonce va dans ce sens. Croisons les doigts pour que Randall Miller, le réalisateur, n’ait pas foiré le job. Une chose est néanmoins sure : CBGB le film ne sera pas un truc de pisse-froid comme Rock Forever et aucune trahison n’est à priori envisageable envers le style que le long-métrage aborde.

En France, on s’en doute, aucune sortie n’est prévue… Pour le moment, en espérant que ça change, mais sans trop y croire non plus.

@ Gilles Rolland


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