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Tuk tuk jet ski

Publié le 08 août 2013 par Cambodiaexpat @Cambodiaexpat

Mise à jour le 8 août 2013

Pour ceux qui ont déjà vu un jet ski, lorsque le pilote est éjecté et tombe à l’eau, la machine se met à avancer très doucement et tourne en rond, de façon à ce que le pilote puisse remonter dessus.

Et bien un chauffeur de tuk tuk c’est pareil. Il ne sais souvent pas lire, même quand c’est écrit gros. Une carte ? oui, pourquoi pas,mais il ne trouve pas toujours la rue. Et ne sais pas non plus comment y aller. Ca arrive.

Je me rendais donc ce soir à mon bel hôtel, rentrant de mon rendez vous dans une super ONG puis d’une marche active pour aller chercher mon billet de bus pour Kep, où je vais la semaine prochaine. Je vous raconterai la gare routière. Pas mal…

Donc hôtel archi connu à Phnom Penh. Je demande à un tuk tuk de m’y emmener, moi venant d’une rue inconnue sur le plan en plein centre ville.

D’un air déterminé, la conducteur m’a lancé un franc « yes » qui présage toujours un problème à un moment ou à un autre. On se met d’accord sur le prix (toujours avant la course, sinon la négociation à l’arrivée est assez dure) et en avant dans la circulation tonitruante.

Ne sachant pas d’où je partais, je n’ai pas prété attention au trajet, tout en cherchant désespérément un point de repère. Pas de point de repère, et la pétrolette poursuit son allure régulière, tournant là à droit, ici à gauche…

Puis je me rends compte que nous arrivons au Stade olympique, qui est, disons à l’opposé de l’hôtel.

Je rappelle la destination au chauffeur, sort mon plan, montre là où c’est, explique comment y aller, prendre le Bd Monivong, puis la rue 178, puis le quai Sisowath, puis on est arrivé. Facile.

Nous voici reparti à un train d’enfer (entre 5 et 12 km/h tout de même), dans la bonne direction, puis arrivé à un croisement critique, le voici qu’il repart dans la direction opposée. Un raccourci ?

Puis mon ami chauffeur a fait plusieurs tours du bloc, ce qui m’a fait beaucoup rire. J’ai attendu un peu de voir pour la 3eme fois la marchande de coquillages, qui à chaque fois me saluait, pour enfin lui dire de tourner à droite, plutôt qu’à gauche. une minute après, l’hôtel se dressait devant moi, sauvé, libéré.

Un chauffeur de tuk tuk perdu, c’est comme jet ski : ça tourne en rond.

Petit point pour ceux qui pensent que je me la coule douce au bout du monde :

Au niveau des rendez-vous, cela s’annonce très bien :

  • chambre de commerce franco-cambodgienne
  • ambassade de france
  • une ONG qui fait de l’édition de livres pour promouvoir l’écrit dans les campagnes (je leur donne un coup de main mardi pour faire une tournée avec eux dans des villages)
  • Paul, un franco-khmer qui veut s’installer ici, on fait équipe
  • Proseth, un français d’origine khmer, consultant, qui vit ici depuis 5 ans et travaille dans la communication
  • une journaliste française installée ici depuis 16 ans
  • une chef d’entreprise d’investissement immobilier touristique
  • une directrice d’une école française à Kep
  • une directrice d’hôtel à Kep
  • un directeur d’une ONG qui construit des centres de formation
  • trois patrons d’hôtels à Phnom Penh
  • un directeur d’agence de voyages sur mesure
  • un directeur d’une entreprise qui fait pousser des salades et des légumes
  • un directeur d’un lodge en pleine campagne à Battambang
  • une ONG centrée sur le développement de l’art khmer comme vecteur de développement personnel à Battambang aussi
  • un designer d’intérieur
  • et peut être le proviseur du lycée français de Phnom Penh
  • + quelques touristes ou expats çà et là

J’en ai d’autres sous le coude, j’y travaille demain.

Pour ceux qui veulent savoir où sont Kep et Battambang, regardez la page « Carte du Cambodge » de ce blog. Chacune de ces villes est à environ 5h de bus.


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