- Ma fille est d'une trop grande ardeur au travail, comme elle aime les habits dans le lin le plus fin, elle passe sa vie à tisser les plus délicates toiles, et comme je m'inquiète pour sa santé, je lui ai ordonné d'arrêter pour la matinée.
La riche visiteuse fut impressionnée et vit immédiatement tout le bénéfice qu'elle pourrait tirer d'une telle situation. Elle décida d'emmener la jeune fille dans sa villa sur la côte afin de tirer parti d'un tel talent.
Après avoir fait visiter à la jeune fille la demeure, elle lui montra une remise pleine de lin et lui enjoignit d'avoir tout tissé trois jours plus tard pour le cocktail auquel elle était invitée et où une certaine presse ne manquerait pas de commenter de manière louangeuse une tenue exceptionnelle pour sa finesse et son originalité. Puis elle partit laissant son hôte apathique devant l'ampleur de la tâche. Plutôt que de l'accomplir, elle passa le premier jour à essayer les chaussures du dressing. Quand le soir, sa nouvelle logeuse vint lui demander des nouvelles, elle lui dit qu'elle était bien trop anéantie par le chagrin d'avoir quitté sa mère pour pouvoir travailler. La raison fut acceptée et il lui fut proposé de chatter le lendemain avec sa mère pour alléger sa peine. Le lendemain, la demoiselle passa la journée sur sa tablette sans plus filer. Ce qui ne manqua pas de causer quelques impatience, mais elle promit de s'acquitter de sa tâche le lendemain. Alors que le matin, elle contemplait découragée ce qui l'attendait, elle vit sortir des buissons et venir à elle trois femmes très singulières, l'une avait la lèvre pendante, la deuxième un pied plat et difforme et la troisième un pouce aussi large qu'une cuillère à soupe. Ayant avisée la jeune fille, elles lui proposèrent un marché. Elles fileraient le lin si la jeune fille les invitait à son mariage en les présentant comme ses cousines. Le marché fut conclu et elles filèrent si vite et si bien qu'à la fin de la matinée le tissu le plus fin était prêt, la robe fut coupée et cousue dans la journée. Quand la dame revint, elle était accompagnée de son fils, elle s'émerveilla de la robe et lui de la tisseuse. Profitant de l'euphorie de sa mère, il lui annonça qu'il voulait l'épouser.
Ce fut l'événement mondain de l'année, tout le gratin fut convié, le mariage fut couvert par la presse et la jeune fille n'oublia pas sa promesse, elle fit venir ses trois "cousines". Comme elles arrivèrent, le jeune homme troublé par l'apparence de la famille de sa femme, il leur demanda d'où venaient leurs particularités. La réponse le laissa pantois : "Mon pied est large parce j'appuie sur la pédale du rouet, ma sœur utilise sa lèvre pour lécher le fil et enfin la dernière a aplati son pouce en tordant le fil. Le jeune homme, très attaché aux apparences, et surtout à celle de sa nouvelle femme, décida que désormais, on achèterait toute la garde-robe et que si du lin entrait dans sa maison, ce serait pour être mangé.
pour une trentaine de biscuits apéritifs arachide et lin :
- 75 g de pâte d'arachide
- 100 g de beurre mou
- 125 g de farine T55
- 50 g de parmesan
- 2 c. à soupe de graine de lin doré