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La confiance et expérience à la base de ces nouveaux modèles

Publié le 12 août 2013 par Monartiste

L’Espagne est sans aucun doute l’un des pays où l’on télécharge le plus et où faut-il le rappeler la crise fait rage ? Alors comment inviter le public à investir à donner envie tout simplement d’acheter… La solution suggérée par Nicolas Alcalà, réalisateur du film «  el cosmonauta » est  d’impliquer dès le commencement le public, du co-financement au processus créatif et à la diffusion . Ne vendons pas simplement un film de science fiction, mais une expérience.

Comme le rappelle justement Chris Anderson l’auteur du célèbre livre   » Free – entrez dans l’économie du gratuit  »

 Un produit est ce que l’on acquiert, une expérience est ce qu’il en découle. Acquérir n’est pas payer, c’est apprendre et intégrer. Ce qui compte, ce qui a de la valeur, c’est la valorisation de cette acquisition. Ce qui compte, c’est ce que le produit permet, pas ce qu’il est en terme manufacturé. Les cours de Berkeley sont en ligne sur YouTube, mais les amphis sont pleins d’étudiants à 35 000 $ l’année. TED est gratuit online, mais la salle est pleine de gens qui ont payé 3000 $. Prince a donné son album via le Daily Mail et en a retiré 18M$ de retour d’attention transformé en concerts, intérêt pour des marques à s’associer à ce qu’il représente, etc. Les Monty Python ont proposé toutes leurs oeuvres en HD sur YouTube et créé les conditions pour que ceux qui connaissaient le fasse connaître aux nouveaux venus, générant une augmentation de 23 000% des ventes. Apple ne vend pas des produits, il vend du plaisir à s’en servir.

La question centrale est donc de trouver comment susciter à nouveau l’appétit de cinéma et l’envie de vivre des expériences…

Les membres de Riot Cinéma le savent, dans un monde aussi concurrentiel que le cinéma, libérer le contenu de leur film leur donne un atout marketing non négligeable. Sans cette volonté initiale de se démarquer, El Cosmonauta n’aurait peut-être pas vu le jour, il aurait été considéré comme un autre projet de cinéastes indépendants. De cette façon, en faisant appel aux internautes, en créant une communauté autour de celui-ci et en le diffusant avec une Licence Créative Commons, il est clair que le projet devient beaucoup plus attractif pour les médias.

Les deux premiers ressorts essentiels qui donnent envie de soutenir ce projet :

donner la possibilité aux internautes et en particulier aux jeunes la possibilité de soutenir un projet innovant, n’hésitant pas aller à contre courant et à l’encontre du corporatisme et des lois mettant en péril les libertés individuelles des internautes comme la loi scinde

.  Soutenir le changement et la volonté de prendre son indépendance pour  bénéficier de plus de liberté. Libérer le contenu s’inscrit dans cette dynamique démontrant que l’important est non seulement de réaliser une œuvre, mais aussi de démontrer qu’une autre voie est possible.

Le souci du partage.

Ne l’oublions pas c’est essentiel la valeur repose sur la notion de désir. C’est le niveau de désir qui va influencer le montant de la valeur et donc notre envie de posséder / d’acquérir. C’est une valeur non quantifiable et personnelle et dépend de la situation actuelle de l’internaute. En passant de cette économie de la rareté où le support était au centre de l’échange à l’économie de l’abondance, où tout étant duplicable, c’est cette valeur ajoutée qui donne envie d’acheter. Cette révolution numérique n’a pas seulement bouleversé nos usages et nos habitudes, elle nous oblige du moins ceux qui souhaite diffuser et vendre sur internet à adopter un nouvel état d’esprit. Evidemment, tout est encore en évolution, les portes s’ouvrent et se referment aussi vite. Mais ce dont on peut se réjouir, c’est qu’il nous donne quelques pistes et nous permet de mieux comprendre cette nouvelle exigence : donner pour vendre…

Une communauté réactive, collaborative et créative

Les membres de Riot Cinéma Collective, en utilisant des solutions innovantes comme le crowdfunding et les licences Creatives Commons, ils ont visé à établir une relation plus étroite avec le public, en favorisant le rapprochement dès le début du projet. Ils ne savent pas si cela tient du miracle, mais plus ils ont sollicité leurs communautés, sur les défis importants, plus le résultat dépassait tout ce qu’ils avaient pu imaginer. Il ne s’agit pas uniquement d’une vision marketing ou d’un outil de promotion, mais véritablement d’un poumon de créativité, d’idées pleines de potentiels, qui permettent de dépasser toutes les barrières

Pour mettre en valeur cette dimension créative, le plus bel exemple est évidemment l’affiche du film. Ils ont lancé un concours offrant la possibilité aux créatifs de tous bords et origines de créer l’affiche du film/

Mais ce qui démontre bien cette volonté d’innover et de se rapprocher du public, c’est la possibilité qu’à laisser l’équipe de remixer le teaser du film

Cette force du partage et du potentiel qu’offre la constitution d’une communauté créative et collaborative autour d’un film est très bien expliqué par le réalisateur d’Iron Sky 

Dans l’article suivant : Les films independants et l’importance du partage


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