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Lokerse Feesten: SX- Balthazar- The B-52's, Lokeren, le 10 août 2013

Publié le 10 août 2013 par Concerts-Review

Une route sans histoire te conduit vers Lokeren , sur place, la galère absolue, 3/4h pour larguer ton tacot à 3 km du Grote Kaai, 't is zaterdag, meneer, la kermesse bat son plein, la mousse coule à flots, la mayonnaise dégouline et tu rates les premiers morceaux de SX!

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Tu te faufiles frontstage alors que les photographes quittent leur tranchée, ainsi tu supposes que le band de  Wevelgem/Kortrijk s'active sur le quatrième titre.

 Stefanie Callebaut (chant, synth)  vêtue d'un seyant ensemble bleu vaporeux mettant en évidence sa gestuelle habitée ,

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Benjamin Desmet (gt, synth) et Jeroen Termote (drums), depuis Werchter Boutique, auront foulé quelques festivals d'envergure (Fiesta du Rock, Werchter, Herk, le Cactus, Ronquières..), leur indie synthpop fascinant ( magnetic, indique le band sur son website) intrigue et plaît.

Pour citer Knack Focus: '  Het West-Vlaamse Beach House' !

L'album 'Arche' servira de clef de voûte au set, bien qu'il semble que le premier titre  entendu ne soit pas repris sur la plaque ( 'The Discovery'?).

Des synthés atmosphériques, some reverb sur la guitare, des beats  enivrants et la voix caractéristique de Stefanie, grave, soul et brumeuse, SX tient le bon bout!

'Graffiti', o k , pour Beach House avec de discrets parfums psychédéliques et quelques couches de trip hop.

La blonde et longiligne enfant par des mouvement de tête saccadés accentue les soubresauts convulsifs de la mélodie.

'Midnight Hour'  et 'Pearl' seront tout aussi obsédants et seront suivis de la plage qui a fait connaître le groupe, l'ensorcelant 'Black Video'.

Le set prend fin avec l'impressionnant et ample  ' The Future' aux climats empreints de mystère.

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Le programme de SX reste chargé: Rivierenhof, Crammerock, Leffingeleuren...

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Balthazar

ne laisse rien au hasard, MIA pour le meilleur album belge de 2012, en 2013, le groupe de Kortrijk/Gent est, sans conteste, dans le peloton de tête des produits belges exportables.

 Maarten Devoldere - Jinte Deprez - Patricia Vanneste - Simon Casier - Christophe Claeys ouvrent par l'épanoui ' Lion's Mouth ' ( Daniel) à l'intro grégorienne.

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Déjà la richesse des harmonies vocales en impose.

Patricia ramasse un violon, voici 'Later', toujours sur l'album 'Rats'.

Groovy drumbeats, basse sautillante, nappé de synthés et chant pénétrant, le groupe t'entraîne dans son univers teinté de mélancolie, tu resteras sous son emprise pendant toute la durée du set.

'The Boatman' - 'I'll stay here lying' approchent la perfection.

Deux violons déchirent le sombre et narratif  'The man who owns the place', plage qui irrémédiablement te rappelle au bon souvenir de Nick Cave.

' The oldest of sisters', sans esbroufe ou effets cinématographiques, le groupe poursuit sa croisière, une bonne partie du public, paupières closes, se laisse emporter.

'Listen up', comparable aux morceaux les plus calmes de dEUS, précède un titre dédié à Daan Stuyven devant se produire sur la même scène en fin de soirée, le hit choral  de l'album précédent,  ' Blood like wine' aux lignes de basse hypnotiques.

'Any suggestion' , une valse lente, très lente sur choeur hanté, tandis que 'Fifteen Floors' offrent des côtés art rock baroque que n'auraient pas renié les Sparks.

Une basse métallique introduit le percutant et dansant '  Morning'.

Sortez le gilet de sauvetage, les rats ont déjà quitté le  'Sinking ship', mais de naufrage il ne sera pas question, Balthazar termine cette brillante prestation par 'Do not claim them anymore'.

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Un concert aristocratique!

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The B-52's

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Tout à coup la tranche d'âge de tes voisins a été multipliée par 3 ou 4, ventres bedonnants, dentiers, alopécie, varices et cellulite ont remplacé fraîcheur et innocence, le public s'étant déplacé pour les B-52's n'a plus vingt ans depuis longtemps, mais grâce au show énergique et hilarant des vétérans de Athens, il  aura retrouvé, l'espace de 90' , l'insouciance des années folles!

Pas de round d'échauffement,  Kate Pierson, la rousse virevoltante, Fred Schneider, le feu-follet maniéré, Keith Strickland, le multi-instrumentiste discret, Cindy Wilson, la blonde musclée et le touring band, l'incroyable Tracy Wormworth ( The Waitresses) à la basse -Paul Gordon ( Goo Goo Dolls, Charles and Eddie..) aux keys et Sterling Campbell ( Cyndi Lauper, Duran Duran, David Bowie..)  aux drums, entament par le hit monstrueux 'Planet Claire'.

A tes côtés c'est déjà la folie, Henk, un citoyen déplumé, venu en droite ligne du pays des maatjes, pas habitué à la Jupiler, lui qui consomme 25 Amstel par jour, se mue en engin spatial fou en route vers la planète, lucide, elle, le hic c'est que l'animal écrase les orteils de tout son entourage.

Smerige kaaskop!

Second new wave burlesque hit ' Mesopotamia'.

 Gary Glitter, un nul si tu le compares à la scintillante Kate Pierson (born in 1948), quant à  Fred, un condensé de Fred Astaire et de Jimmy Sommerville, il  est sidérant.

Les bombes succèdent aux bombes: ' Private Idaho' - l'éruptif ' Lava' de 1979 - 'Dance this mess around', Henk a tout compris, tout en sautant, sa Jupiler inonde la flasque poitrine de Rita, Fritz, son conjoint, empoigne l'énergumène pour

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lui signifier que son manège commence à faire chier.

Sur scène, les saltimbanques attaquent 'Girl From Ipanema Goes To Greenland', Cindy sous les spotlights.

Back in the hippie time, déclame Tintin, voici 'Roam', suivi de l'upbeat synthesizer-fuelled  ' Legal Tender' ou l'histoire de deux madames who got together and did something really illegal..

Des détails svp!

... We're in the basement

Learning to print, all of it's hot

10-20-30 million

ready to be spent...

Bof, même pas scabreux!

'Love in the year 3000', futuriste!

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Une folle  histoire de soucoupes volantes, ' Is that you, Mo-Dean'.

Euh, y a -t-il un psychiatre dans l'assistance?

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Kitsch, déjanté, loufoque mais aussi fucking hilarious et dansant, tout Lokeren se marre et gigote!

Un hymne punk, ' 6060-842' .

Girls, shall we play them another song of our repertoire, questionne le trois-pièces orange, ce sera le givré 'Whammy kiss' .

Présentation des farceurs avant l'infernal ' Love Shack', gueulé parle reichstag entier.

Pas encore remis de nos cris et sauts sauvages, ils balancent ' Party out of bounds'... titre avec lequel on a gâché pas mal de sauteries!

Les vieillards terminent par un caviar, 'Rock Lobster' au final fou furieux!

Succès phénoménal à la hauteur du cocktail servi, mais, malheureusement pas de rappel!

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Pas de Daan pour toi, demain, à l'aube, la messe! 


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