Georges Simenon confiait un jour à son ami Fellini qu'il avait couché avec dix mille femmes. Parmi ces femmes, beaucoup de prostituées que son épouse lui procurait pour satisfaire son addiction au sexe.
Homme de tous les records, Georges Simenon, marié à 19 ans, fut très vite dévoré d'appétits sensuels. Devenu une célébrité, il se faisait une gloire de ses prouesses sexuelles. Amateur de putains rieuses, de bonnes rondelettes et de «coups de fusil» dans les hôtels, il fut un don Juan impudique.
Il dissimulait à peine sa bigamie lorsqu'il partagea sa vie entre sa cuisinière et sa seconde épouse. «Nous faisions l'amour tous les jours, trois fois par jour, avant le petit déjeuner, après la sieste et avant de se coucher», a rapporté cette dernière.
Il fallait avoir les moyens d’un Simenon (ou ceux d’un DSK) pour satisfaire un telappétit. Encore que si on se contente de rapports virtuels, le Web est là pour satisfaire (ou pas) cette addiction très répandue.
Il y aurait 4.2 millions de sites Web porno soit 12% de la totalité des sites web recensés (1/8ème du Web) et les recherches de contenus pornographiques représentent 25% (1/4) de toutes les recherches faites
sur Internet et provoquent, à elles seules, la visite de près de 400 millions de pages "classées X" par jour. Enorme !
Devant l’affluence de patients qui se considèrent comme malades du sexe, un grand nombre de cabinets se sont ouvert au US ces dernières années. Cabinets qui pratiquent des prix conséquent. Alors, que faire quand on est sexe addict et qu’on n’a pas les moyens de se soigner ?
Pour l’addiction au jeu, on peut se faire interdire de casino. On peut aussi se faire interdire de site porno. On peut aussi attendre que la loi prennent des mesures d’interdiction. Ce sera bientôt le cas en Islande. Au royaume Uni, David Cameron a un projet de ce style mais l’Europe s’y refuse. Affaire à suivre...
Petite référence à Ferré:
Heureusement il y a le lit: un parking!
Tu viens, mon amour?
Et puis, c'est comme à la roulette: on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait!
Je comprends les joueurs: ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...
Extrait d'Il n'y a plus rien
Le mot addiction a remplacé assuétude. Addictus en latin signifiait abandonné, solitaire. En droit romain l'addictus était le débiteur insolvable adjugé comme esclave au créancier. Faire des dettes est donc une addiction qui entraine rapidement la solitude.
Assuetudo signifiait habitude. La solitude de l’homme dépendant et esclave des ses mauvaises habitudes.