genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
Année: 2013
durée: 2h05
l'histoire: Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos
La critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, World War Z, réalisé par Marc Forster en 2013, et actuellement dans les salles de cinéma, est l'adaptation d'un roman éponyme écrit par Max Brooks. Au niveau de la distribution, ce film, qui hésite entre horreur, zombies et ambiance post-apocalyptique, réunit Brad Pitt, Mireille Enos, Daniella Kertesz, James Badge Dale et David Morse.
Le scénario de World War Z a connu de nombreuses modifications, même pendant le tournage du film. Il est par ailleurs surprenant de retrouver Brad Pitt dans un long-métrage horrifique.
En même temps, World War Z bénéficie d'un budget conséquent et fait partie des blockbusters hollywoodiens de l'été 2013. Reste à savoir si la qualité est ou non au rendez-vous. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Un jour comme les autres, Gerry Lane (Brad Pitt), ancien membre de l'ONU, se retrouve pris avec sa famille dans une brutale et soudaine attaque de zombies au cœur des rues de Philadelphie
Le phénomène est inexpliqué et inexplicable, mais une pandémie se répand à toute vitesse aux quatre coins de la planète. Gerry est alors chargé par ses anciens supérieurs de partir avec une équipe de militaires et de scientifiques pour trouver un antidote au plus vite.
Son périple le mènera de Corée du Sud en Israël. Comme je l'ai déjà souligné, le scénario de World War Z mélange plusieurs genres: les morts-vivants (donc l'horreur), la fin du monde (donc la science fiction) et le genre catastrophe, en sachant que le film fonctionne comme un thriller ou plutôt une enquête policière, le but étant de découvrir qui ou quoi est à l'origine de la pandémie (le fameux patient 0).
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est assez décevant, sans être honteux non plus. Blockbuster hollywoodien oblige, World War Z a le mérite d'aller droit au but. Dès les premières minutes, le réalisateur, Marc Forster, instaure une ambiance assez oppressante et de fin du monde.
Clairement, le cinéaste n'a pas envie de s'embarrasser avec la psychologie de ses personnages et vise avant tout à l'efficacité. Sur ce dernier point, le long-métrage contient plusieurs séquences assez impressionnantes, notamment celle de l'atterrissage en catastrophe d'un avion ou encore l'attaque des zombies dans la ville de Jérusalem.
Ensuite, World War Z peut s'appuyer sur la très bonne composition de Brad Pitt, plutôt à l'aise dans le genre horrifique et qui porte le film à lui tout seul. Malgré des qualités évidentes, World War Z est loin d'être irréprochable. En un sens, il s'agit presque d'un film de zombies familial, avec le gros happy end final et son côté publicitaire.
Par exemple, comment ne pas citer la séquence se déroulant au sein de l'OMS, Brad Pitt assomant les zombies à coup de canettes de pepsi ? Il ne manque plus que le slogan publicitaire... On croit rêver.
Ensuite, avec un script aussi prometteur, on était en droit d'attendre un film beaucoup plus subversif, beaucoup plus violent et beaucoup plus pessimiste. En l'état, Marc Forster se contente du minimum syndical, comme si le réalisateur devait composer avec les exigences du blockbuster hollywoodien. En résumé, World War Z est un peu trop bancal pour susciter totalement l'adhésion.
C'est vraiment dommage étant donné l'immense potentiel de cette production, hélas jamais (ou presque) exploité.
Note: 10/20