Quel effet ça fait de… faire une soirée avec Kim Jong Un

Vendredi soir devait être une soirée normale, des bières fortes, des copains, des blagues graveleuses, bref une soirée de débauche et de vulgarité. Au final, une surprise vint bouleverser ce plan passionnant, et quelle surprise !

 Comme à son habitude Kim a appelé au dernier moment, un simple « J’arrive » qui ne laissa pas de place au doute. Kim fonctionne comme cela, toujours imprévisible, toujours à l’arrache, mais quand il décide de faire la fête il ne la fait pas à moitié. On a rangé nos bières, demandé à nos amis moches de rentrer chez eux (Kim ne supporte pas la médiocrité physique bien que lui-même…) et réajusté le canapé. A 20h30 précise il est arrivé avec un des hélicos de l’armée populaire nord-coréenne. A 20h32 il s’est embrouillé avec la concierge qui lui avait déjà interdit de se poser sur le toit de l’immeuble. A 20h33 il a buté la concierge. A 20h34 il a sonné. On avoue avoir tiré au sort celui qui allait lui ouvrir, le grand jeu de Kim c’est de mettre en joue le mec qui lui ouvre la porte, on réfléchit donc à deux fois avant de se lever.
On vous l’a dit notre ami ne fait pas les choses à moitié, il a donc apporté 8 caisses de Dom Pérignon cuvée 1983 (son année de naissance), 5 litres de sirop d’airelle, 10 putes ou esclaves, on ne sait pas, que l’on a eu du mal à faire rentrer dans notre 40m² parisien. Partout chez lui, Kim s’est tout de suite mis à l’aise, il a aussi mis à l’aise ceux qui ne le connaissait pas encore et qui étaient tout estomaqués de le voir ici. Bien évidemment il a monopolisé toute l’attention, il faut dire que quand Kim a un public il sait le régaler d’anecdotes croustillantes. Ainsi il a par exemple expliqué comment un soir de déprime il avait buté le commandant suprême des forces armées nord-coréennes, il nous a aussi expliqué qu’il ne comprenait pas pourquoi Edouard Snowden avait refusé sa proposition d’asile politique. Kim voulait mettre en place un service de renseignement…téléphonique et pensait donc que Snowden était la personne adéquate pour le job.
Kim a aussi parlé sport, passionné de football il connait le championnat de France comme personne. Le dirigeant nord-coréen a étudié en Suisse, il s’est dès lors pris de passion pour un club non  loin de son lieu d’étude à savoir le FC Sochaux Montbéliard. Apparemment il aurait usé de tout son pouvoir pour faire signer Falcao chez les jaunes et bleu, en vain. Un pote a fait une blague sur la saison pitoyable du club de cœur de Kim l’an dernier. Il n’en refera plus.

 Kim a bu, à vrai dire il a même beaucoup bu. En une heure il avait déjà bu huit pintes de DomPé-Airelle, son cocktail favori. Il a alors un peu perdu le contrôle de lui-même. Pour se marrer il a tué deux putes avec un décapsuleur. Toujours pour se marrer, il a dessiné une bite géante sur le mur du salon avec le sang de ses victimes. Sous la contrainte on a rigolé. A 23h30 Kim a voulu sortir, encore une fois il ne nous a pas trop laissé le choix. Son grand kiffe c’est les boites de blacks. Kim aime danser en mode doggy style sur du zouk entouré d’antillaises. Il est tellement passionné qu’il a fait venir Kassav l’an dernier à Pyongyang, ce fut le premier concert depuis 35 ans dans le pays. Il a donc appelé l’hélico et on est parti pour une boite où Kim a ses habitudes. On n’était pas tous super content de finir à Ivry sur Seine mais quand Kim veut quelque chose il l’obtient bien évidemment. Pas trop de soucis pour rentrer en boite, personne n’a vraiment envie de créer des problèmes à Kim, même pas un videur de 2 mètres et 130 kilos.
Sortir avec notre ami offre des privilèges: boissons offertes, possibilité de faire virer qui on veut de la boite…dommage qu’on soit dans une boite miteuse de région parisienne. Kim a encore beaucoup bu, là où sous l’effet de l’alcool d’autre s’effondre, lui devient incontrôlable. L’excès d’alcool entraine l’envie de prendre de la coke, la coke entraine l’envie de tirer au hasard à la kalachnikov. Bilan de la soirée : 21 morts dans la boite de nuit. Propre.

Une fois le carnage réalisé nous sommes rentrés. Kim a alors tenu à piloter. Il faut dire que dans la bataille il avait malencontreusement shooté le pilote d’hélico. Le mec a pris les commandes et nous a fait des loopings  au-dessus de Paris pendant  deux heures. Heureusement il n’échappe pas à la fatigue, à 8h du matin il a décidé de rentrer. Une fois arrivé à l’appart, enfin ce qu’il en restait, Kim s’est effondré nu sur le seul lit de l’appartement. L’objectif fût désormais de ne pas le réveiller, un Kim dérangé dans son sommeil est un Kim bougon et personne n’avait envie de cela. Au final le mec s’est réveillé à 18h, a remis son costume de guide suprême, a appelé un hélico et s’est barré. Il nous a quand même dit « A la prochaine », bien sûr si cela ne tenait qu’à nous il n’y aurait pas de prochaine fois, mais bon Kim te retrouve toujours.

 On vous épargnera les détails sur le rangement nécessaire pour remettre l’appart en ordre. C’était quand même la  première fois que l’expression « jeter les cadavres » ne désignait pas uniquement se débarrasser des bouteilles vides.