Après une semaine dans le nord du pays, après le parc national du Triglav et la capitale, nous étions curieux de découvrir les beautés de l’Istrie, cette petite péninsule, partagée entre la Slovénie et la Croatie. La côte slovène ne compte qu’une cinquantaine de kilomètres. Nous avons donc décidé de la découvrir à vélo.
Perché sur les hauteurs de Lucija à la frontière croate, nous avons découvert un tout nouveau camping écolo, le kaki Plac. Un camping d’une vingtaine d’emplacements de tentes sous les kakis ou sous les cabanes. Ici pas de camping car, aucune lumière polluante, aucun bruit , à part les cigales et les moustiques. L’accueil est très chaleureux. Ici tout se partage. Il faut avoir une âme de roots pour savoir apprécier le feu de camp, la cuisine commune,…
Assurément la meilleure nuit qu’on est passé depuis le début de notre roadtrip en Slovénie.
Quand on décide de passer une journée off pour se reposer et ne rien faire, cela finit toujours par des visites et des balades imprévues. L’objectif, repérer notre parcours vélo jusqu’à Piran, la petite Venise. En fait il y a des pistes cyclables partout donc c’est très facile de visiter la côte par ce moyen. Par contre l’affluence de touristes et le partage des trottoirs, demande un peu d’équilibre et de la patience. En chemin on tombe sur la Villa forma, un parcours de sculpture à ciel ouvert sur les hauteurs de Lucija avec vue plongeante sur la marina de Lucija et Portoroz. Parfait pour se mettre dans l’ambiance de la côte et de ses paysages.
Puis on a continué à pied du côté des salines. Les camaïeux de bleu et vert des différentes parcelles de ces marais salants donne un mariage très harmonieux avec quelques bateaux à l’abandon, l’ambiance est même pittoresque. Des oliviers, des mûriers, des figuiers et de la saladelle, pas de doute c’est bien la méditerranée ! La côte croate est juste là sous nos yeux à quelques centaines de mètres!
Il fait 38°C à 11h. La sieste s’impose à toute la famille. Le vélo attendra la fin de journée.
Après une petite dizaine de kilomètres à vélo, nous voilà rendus à Piran.
La ville de Piran est très touristique mais l’avantage d’interdire la circulation des voitures (et d’imposer le parking à l’entrée de la ville) c’est d’être tranquille pour découvrir la ville à pied ou à vélo. Le vélo pour découvrir la côte c’est vraiment le bon plan pour éviter les bouchons, ne pas payer le parking très coûteux et découvrir les beautés naturelles du paysage ou au contraire les villes bétonnées de Portoroz et ses palaces ou encore Lucija et sa marina. On a même trouvé des ressemblances avec la Grande Motte en traversant le complexe hôtel casino saint Bernardin de Portoroz.
Piran, quant à elle, est une ville splendide avec ses airs vénitiens, ses grandes places, ses petites ruelles encore dans leur jus, les murs du vieux phare de la pointe abîmés par l’air marin. Les couleurs pastelles et colorées des façades rappellent ses origines italiennes. On n’a pas pu s’empêcher de piquer une tête en passant par dessus les rochers de la pointe du phare. Attention vagues dangereuses contre les rochers à cause de la houle des bateaux, impossible de lâcher minipétoulette. Installer sa serviette sur le béton, en pleine ville pour aller se baigner, était une première pour nous!
Après avoir flaner dans les petites ruelles, sur la place centrale de Piran, place Tartini, nous avons découvert la boutique des marais salans de Piran. La boutique a investi un vieux bâtiment, d’un rouge magnifique. Après notre visite des marais du matin, la boucle était bouclée. Le sel de Piran est un super souvenir à ramener.
Minipétoulette, au moment de partir, fait la connaissance d’une petite fille serbe, Lucia, qui l’a prise en photo et lui a offert une sucette. Dommage qu’on ait été pressés par le temps pour rentrer, la nuit commençait à tomber, elles se seraient bien entendu c’est sûr ! On rentre au camping de nuit à 22h avec les gilets jaunes et les diodes lumineuses et les lueurs de la pleine lune.
Nous visiterons Izola juste avant de repartir vers l’Italie.
Un petit port de pêche, très mignon et beaucoup moins touristique que les autres villes de la côte! On s’y est arrêté le temps d’une promenade et d’un pique nique avant de quitter la Slovénie. Izola aurait mérité une journée complète de farniente au bord de l’eau sous les pins.
Bilan : Piran, une très belle ville, qui justifie une journée de visite. Portoroz, totalement bétonnée, aucun intéret (casino, balnéo). Lucija, cache de beaux points de vue. Izola, un coup de coeur trop rapide. Une balade à vélo raccourcie (16km) à cause de la chaleur caniculaire.
Récapitulatif :
- 1 journée
- Visite à Lucija : Villa forma et marais salins.
- Rando vélo 16km de Lucija, Portoroz et Piran.
- Visite à Piran : pointe du phare, place tratini, boutique Piranske Soline, petites ruelles, baignade, glace
- Izola
Prochaine étape : Découverte de l’Istrie croate avec Pula et ses vestiges romains.
Crédit Photo : La bougeotte en famille 2013
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