Chapitre 9 : time is on my side

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— Tuez-le !  — Non, mère !  — Tu as toujours été trop faible ! William !  — Regardez-le, mère. Regardez ses yeux !  Une dizaine de clowns pointent leur pistolet en direction du capitaine Némo. Derrière eux, s’avance la comtesse de Cagliostro sur un fauteuil de velours rouge porté par des hommes habillés en tenue d’arlequins déchirés. Larsan, un bandeau noir sur les yeux et les mains menottés, marche à côté des porteurs sous le regard attentif de Salieriti.  — Arrêtez-vous !
La comtesse regarde le capitaine.  — Ne tirez pas ! Je vois la mort dans ses yeux ! s’exclame la comtesse.  — Némo, il est encore temps d’arrêter ! supplie Larsan.  — Je ne répondrai pas à un traître et un assassin ! J’ai vu l’horreur sous cette serre, mon cher Larsan, et j’apprends maintenant qu’elle coule dans vos veines !  — Enlevez-moi ce bandeau mère !  — Tu peux être mon fils. Je me méfie de toi, aussitôt que tu retrouveras la vue, tu utiliseras tes pouvoirs contre moi !  — Némo est une bombe ! Vous m’entendez une bombe ! Tout va exploser !  Salieriti regarde la comtesse.  — Nous n’avons plus le temps ! Enlevez-moi ce fichu bandeau que je retrouve mes pouvoirs ! répète le magicien.  — Vous allez être rayés de cette planète ! clame le capitaine en riant.  — Mère ! Il ne bluffe pas ! crie Larsan.  — Son bandeau vite ! s’exclame la comtesse.  — Pas de coups fourrés Larsan ! Sinon, la prochaine fois, je vous crèverai les yeux, peu importe que vous soyez un Cagliostro ! maugréé Salieriti qui retire le bandeau et les menottes à Larsan.  — 9... 8... 7 ! crie Némo en riant.  — 4... 3...
Larsan sort une montre à gousset de sa poche.  — 2... 1...

Le magicien remonte le mécanisme. Autour d’eux, le temps se fige. Calgliostro et ses hommes sont devenus des statues immobiles prisonnières des sables du temps. Némo se jette sur le magicien qui l’évite en souriant.  — Satané magicien !  — Arrêtez cette folie Némo ! Combien de gens allez-vous tuer ?  — Ils ne méritent pas de vivre ! Ils sont aux ordres de cette folle !  — Vous n’êtes pas juge capitaine !  — Avec votre pédigrée familial, je peux déjà vous condamner !  — Je pense pouvoir stopper la comtesse sans effusion de sang. Nous pouvons encore l’arrêter mais à ma manière.  Il regarde sa montre à gousset puis le capitaine.  — Némo, je ne parle pas à la machine, mais à l’homme que vous étiez. Une fois l’explosion enclenchée, vous ne contrôlez plus rien. Ce n’est pas seulement ces grottes que vous risquez de détruire, mais une ville entière ! Revenez à la raison !  Il tend son bras.  — S’il vous plait capitaine !  Il se penche en direction du capitaine en lui murmurant une phrase. Le capitaine blêmit.  — Je vois que vous me croyez maintenant !  Le magicien lève sa baguette en l’air qui se transforme en une flûte et commence à jouer. Petit à petit, tout autour de lui, le temps reprend possession des dessinées humaines. La comtesse se met à crier.
Prochain chapitre : le samedi 24 Août !