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L’article où je fais des cygnes

Par Nelcie @celinelcie

Il y a des tas de raisons pour lesquelles on décide d’acheter un livre. Cygnis, je l’ai acheté parce que j’ai flashé sur la couverture. Je la trouvais (et la trouve toujours) mystérieuse, fascinante. Elle a est belle et en même temps elle a quelque chose de dérangeant. Un je-ne-sais-quoi qui m’intrigue.

Sinon, le titre m’a également interpellé. Je me suis demandé s’il y avait un rapport avec l’oiseau.

L’article où je fais des cygnes

Synopsis

Est-ce le ciel ou la forêt? Un fourmillement frémit à la limite de son champ de conscience, sensation familière associée au danger. Il se redresse à demi et s’empare de son fusil. Ses oreilles bourdonnent. L’œil à la lunette, il fait défiler différents modes de vision. Au-delà de l’espace délimité par l’ouverture de l’abri s’étend la forêt. Et au milieu, bien droit sous la pluie, un robot solitaire. Il n’a pas d’arme et se contente de regarder Syn dans les yeux.

C’est l’histoire de Syn, un trappeur accompagné de son loup au pelage greffé de bandes synthétiques, dans un monde de ruines technologiques. La menace est partout, une guerre se déclare mais Syn ne veut plus tuer ses semblables…

Alors, c’est bien ou pas ?

Clairement, à la lecture du roman j’ai trouvé quelques de petits défauts. Et pourtant, j’affirme sans hésitation qu’il s’agit là d’un gros coups de cœur littéraire.
Oui, je suis comma ça moi, j’ai des coups de cœur pour des livres qui ne sont pas parfaits. Toute façon, si c’est trop parfait, c’est pas drôle, parce que y a rien à critiquer :-D. Bref.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale qui se dégage de cette œuvre. On se trouve dans un monde post-apocalyptique,  où les hommes font face à des robots. Un monde qui s’apprête à entrer en guerre. Mais en même temps, l’auteur insuffle une dimension poétique, presque lyrique à tout cela. Alors, quand les corps sont décimés, et le sang gicle, c’en est presque beau…. Presque.

Aidé par de nombreuses scènes de description, le rythme de l’histoire est assez lent. Mais lent ne signifie pas pour autant ennuyeux, attention ! D’ailleurs, plutôt que description, j’ai envie de parler decontemplation, car c’est bien plus qu’une image ou une scène que l’auteur nous donne à voir, c’est une véritable atmosphère qui met nos cinq sens en éveil. Bon, finalement je sais pas si contemplation est vraiment adapté… Vous voyez ce que je veux dire ? Oui ? Alors je vous laisse choisir le mot qui conviendra.

J’ai aimé l’écriture (ça va avec le point au-dessus, en fait). Le style diffère pas mal de ce que j’ai l’habitude de lire en littérature fantastique. L’écriture est recherchée, les phrases complexes, mais jamais compliquées ni incompréhensibles. (Et là, tu te dis que par contre, moi, je suis incompréhensible dans mes propos. Pourtant, moi j’me comprends :op)

J’ai aimé l’histoire racontée et son déroulement. Il est vrai qu’elle reprend une trame vue mainte fois dans le genre : on découvre le héros (qui a perdu ses parents quand il était petit… tant qu’à faire). C’est un solitaire. Il va découvrir LA fille. Il se demande qui il est, d’où il vient. On a la révélation finale. Mais n’empêche que ça fonctionne très bien. Parce que s’il s’appuie sur des éléments connus, ce roman n’est pas pour autant une de ces histoires que l’on a l’impression d’avoir lues dix fois. L’histoire narrée ne ressemble à rien de ce que j’ai pu lire jusqu’ici.

J’ai beaucoup apprécié Syn, le personnage principal. Quoique, « apprécié » n’est peut-être pas le terme approprié. En fait, je ne me suis jamais attachée ni même identifiée à lui. Ce n’est pas le genre de héros dont je dirais qu’il est « sympa » ou « cool ». D’ailleurs, il est plutôt du genre sauvage. C’est un trappeur solitaire, ne l’oublions pas. Cependant, il est loin d’être antipathique.

Mais ce qui m’a étonné concernant Syn, c’est le fait qu’arrivée à la presque fin du roman, je me suis rendue compte que finalement, je ne connaissais pas grand-chose de lui. Oh, l’auteur nous donne bien des bribes de son histoire. Sur le fait qu’il soit orphelin, qui l’a élevé, comment il a été sauvé, quelques uns de ses ami(e)s…. Tout cela m’a donné l’impression que je connaissais Syn. Jusqu’à ce que je me rende compte qu’en fait non. Ça ne vous est jamais arrivé de penser connaître une personne, tout ça parce qu’elle vous a fait deux ou trois confidences sur sa vie, et de vous rendre compte, un jour, que finalement vous ne saviez rien de cette personne ? Et bien là, c’est exactement ce qu’il s’est passé.

Mais comme je disais, il y a aussi des choses aux quelles j’ai moins accroché.

J’ai eu du mal à vraiment rentrer dans l’histoire. La faute à un rythme que j’ai trouvé au début trop lent. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai mis quelques pages à réellement intégrer le fait que dans cette histoire, même quand il y a des scènes d’action, ça ne fuse pas à tout va. Au début, j’étais donc un peu déstabilisée.

J’ai trouvé les autres personnages trop peu développés. Il leur manquait quelque chose pour les rendre plus intéressants, plus participatifs à cette histoire. Même si Syn est LE héros solitaire, on devine bien que les personnages rencontrés ont tous eu une influence sur ses actions. J’aurais aimé que cela se ressente plus. Notamment concernant Gib.

L’histoire d’amour…. C’est beau, mais elle arrive un peu vite. Pour tout dire, je trouve qu’elle a un aspect trop cliché. Genre, faut qu’y ait une histoire d’amour, peu importe comment on la case. Et pour le coup, bah je trouve qu’elle est presque superflue.

Pour finir, j’ai beaucoup aimé le final de l’histoire. D’ordinaire, je ne suis pas adepte des romans qui te balancent des tas de révélations en toute fin. Mais là, je trouve que ça collait très bien.
D’une part car le roman n’est pas très long (250 pages), et donc le format s’y prête plutôt bien. En tout cas, mieux que les pavés de 700 pages ou plusieurs tomes qui te font miroiter, te donne de fausses pistes, tout ça pour tout te révéler en deux pages à la fin.
D’autre part, tout simplement parce que cela colle parfaitement à l’histoire.
Cependant, j’avoue que j’ai trouvé ces révélations tout de même trop condensées. Je n’aurais pas été contre quelques paragraphes de plus, juste le temps de me laisser digérer toutes ces informations.

En résumé, Cygnis n’est pas parfait, certes. Mais il reste néanmoins une excellente lecture. Je ne peux que vous inviter à le découvrir pour vous forger votre propre opinion.


Classé dans:Lecture Tagged: fantastique, lecture, littérature, Scylla

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