Il était une fois … une de ces histoires de coups de foudre à vous faire oublier de respirer.
Gerbant.
Sauf si l’objet de votre concupiscence se trouve être une complainte punk new wave écorchée.
Exécutée par un groupe à l’obscurité intangible, qui plus est. Romance & mystère, recette éculée et pourtant infaillible.
Il est ici question de Cells, formation qui sévit dans le Colorado fin des années 70 aux côtés des Profalactics (et de connards dissonants comme les Transistors). Avec « You give me nothing », Cells offre un putain d’hymne à tous ceux qui préfèrent gueuler leur désenchantement réverbé que de l’accompagner avec trois pauvres accords grattés sur une pelle bicolore.
Et ce riff, bordel ! Il serait grossier chez un contemporain mais en la présente, c’est l’épicentre d’une furie turgescente.
Le seul support (à ma connaissance) sur lequel se trouve cette merveille n’est autre que Rocky Mountain Low, compilation très inégale mais dotée d’une chouette pochette.