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Young Yakuza : du Vrp au crime organisé

Par Gary

f7da1fa4fae2803b57e4adfa86b3eb52.jpgAllocution hachée, usage optimal du silence dans la conversation, gestuelle torturée, monsieur Ishi semble avoir tout retenu du cinémafia hollywoodien. Jusqu’au polo élasthané qu’il ose, et qui détonne, au milieu de tous ses hommes de main costumés cravatés. A la tête du clan yakuza Kumagai-Gumi, notre boss aime à se présenter en entrepreneur.

Mafieux à temps plein, il lui faut lier ressources humaines et profitabilité. Côté gestion des hommes, Young Yakuza nous en apprend un paquet. Comment les petites graines de criminels apprennent à servir le thé à leur chef, le plus docilement du monde. Comment ils font attention à ne pas se tromper de frigo, parce qu’ « il y a celui du boss, et il y a le nôtre ». Comment ils veillent à leur coupe de cheveux, par souci d’image.

Représenter, c’est d’ailleurs ce que ces yakuzas font de mieux. La caméra de Jean-Pierre Limosin les suit déambuler dans un centre commercial de la banlieue de Tokyo. Rien n’arrive. Pas de règlement de compte dans la rue, à la napolitaine. Pas de pizzo sicilien, la rançon qu’exige Cosa Nostra des commerçants de quartier. Le boss s’alarme juste d’un autocollant, distribué par la police. Il y est inscrit que les organisations criminelles ne sont pas les bienvenues. A bon entendeur.

Avant, il a fallu avaler le discours sauce managériale que le boss nous a servi en entrée. Il n’a accepté le tournage qu’à une seule condition : que rien des activités illégales de son clan ne fuite. Quitte à le faire passer pour un guignol du crime. C’est réussi.


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