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Si le temps vous prend à la gorge…tuez-le !

Publié le 19 août 2013 par Bureaudestyle

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Le temps obsède mais ce n’est qu’une vulgaire horloge. (photo DR/Alice au pays des merveilles de Tim Burton)

Le temps des écrivains est un sujet au moins aussi délicat que leur compte en banque. Pour peu que certains d’entre nous – scénaristes, romanciers fleuves, producteurs de livrets divers et autres pisseurs de copie à la page – aient un peu oublié l’heure et voient leurs plannings virer au rouge, c’est la panique qui s’installe avec ce sentiment terrible de ne plus maîtriser le temps, d’être en retard sur tout et surtout sur sa misérable vie.

Les symptômes sont alors cette sensation de pression générale dans la poitrine et sur les épaules, cette phrase récurrente dans la tête « je suis en retard » qui se transforme très vite en « je suis nul » laquelle devient « j’ai tout raté » ou variante « je ne serai jamais un auteur de best-sellers ».

Sachez cependant que le temps est une matière molle, qui se définit à travers les expériences vécues. L’horloge n’est qu’un faible moyen technique de lui donner une existence. Ainsi ceux qui patientent, verts de peur, durant une heure dans la salle d’attente du dentiste ne vivent pas le même « temps » que ceux qui s’embrassent durant 60 délicieuses minutes sur un banc public.

De l’heure mesurée par l’horloge, vous pouvez, au choix, faire une chose, deux choses, trois choses, ne rien faire… Il ne faut pas perdre de vue que, comme le temps est surtout mental, c’est vous qui décidez et que vous en êtes le maître.

Tout le secret réside en l’énergie, la maîtrise de soi et l’organisation. Le simple fait que vous pensiez qu’il est possible d’accomplir trois tâches en deux heures plutôt qu’une seule vous rend cela précisément possible, grâce à la force du mental. Mais le mental ne peut donner sa pleine mesure en panique. Donc il convient de lui rendre sa sérénité, en supprimant son principal tourment : l’idée du temps.

En réalité le temps est votre serviteur et non vous son esclave. Vous pouvez donc l’anéantir d’un seul regard (ou presque). Voici une série noire bien intéressante à écrire…

Tuez le temps pour en avoir (ou le paradoxe du temps)

Tuer le temps est un moyen vieux comme le monde d’en soulager la pression sur nos épaules. Tuer le temps, c’est le rendre vide et inutile, l’annuler d’un trait de crayon. C’est son paradoxe. Le moyen utilisé pour cela par tous les hommes depuis les origines est le «passe-temps » : un jeu, une marotte (mais pas une passion, trop forte en émotions), une activité improductive et surtout INUTILE vous rendront le temps relatif, c’est-à-dire comme il doit être pour pouvoir être… à votre seul service. Ainsi vous ne le subirez plus. C’est assez paradoxal et même carrément angoissant de s’adonner à un puzzle, un Mahjong ou tout autre casse tête aussi chronophage qu’inutile pour rattraper du temps perdu en création et pourtant c’est vraiment LA chose à faire pour libérer son cerveau des pensées parasites.

Pour les experts aux nerfs d’acier : ne rien faire

Niveau supérieur des maîtres du temps, il s’agit là d’une véritable activité en soi puisqu’elle vise à la récupération pleine et entière de l’énergie du corps et du cerveau. Malheureusement, de moins en moins de gens acceptent de s’y adonner sans une immense culpabilité. Ce en quoi ne rien faire ne peut pas être profitable : la culpabilité est un sentiment négatif qui génère du stress. L’effet « tueur de temps » en est donc annulé.

Donc résumons nous, si vous êtes en retard sur votre planning rédactionnel, prenez un bon café, un cigare, une pipe, un narguilé, tous propices à l’évasion mentale et couchez vous sur le canapé puis attendez…


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