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L’Etat souhaite alléger les frais bancaires pour soulager les français

Publié le 21 août 2013 par Edelit @TransacEDHEC

Dans cette période de crise on a pu avoir l’impression que l’Etat se souciait plus de refinancer les banques que d’aider les français en difficulté. C’est cette impression que le gouvernement souhaite combattre en encadrant de façon plus stricte les frais et commissions bancaires.

Dans en contexte de baisse du pouvoir d’achat, de plus en plus de personnes se retrouvent à découvert à la fin du mois, ainsi 21% des français déclarent être dans le rouge à la fin de chaque mois. Une situation qui coûte cher ! Et qui rapporte gros aux banques puisque qu’elles perçoivent près de 3 milliard d’euros par an grâce à ces commissions d’intervention. Le gouvernement prévoit donc d’encadrer ces frais pour aider les consommateurs les plus fragiles.

Que représentent ces commissions ? Il vous est probablement arrivé de voir sur votre relevé (je ne vous le souhaite pas) une ligne « commissions d’intervention : 8,50€ » ; vous sentant fautif, coupable, et peut être même honteux de ne pas avoir su gérer votre budget vous n’avez pas bronché mais vous êtes quand même indigné de ces vilains banquiers toujours prêts à vous saigner à blanc. Ces frais correspondent en fait au coût qu’engage votre banque pour faire un examen des vos compte avant d’autoriser ou de refuser une opération. Si l’Etat décide trop limiter ces frais cela pourrait pousser les banques à automatiser ces examens ce qui aura deux conséquences. Réduire les effectifs des banques (licenciements) et mettre en difficulté certains ménages qui auraient pu recevoir une autorisation de dépassement grâce à la bienveillance de leur banquier chéri. Le défi auquel va devoir faire face le gouvernement est trouver un équilibre et de créer un encadrement évolutif qui saura s’adapter à la situation de chaque client. Effectivement si certains sont en difficulté du fait d’un faible niveau de revenu, d’autres financent une consommation et un mode de vie somptuaire part un découvert pour éviter de prendre un crédit. Il faut donc arriver à distinguer ces deux types de clients. Pour ce faire le président de la commission des finances du Sénat Philipe Marini (UMP) avance quelques idées : la clientèle qui gère mal son budget serait « identifiée, notamment, sur la base de ses moyens financiers et des flux financiers retracés par le compte, deux éléments qui constituent des indicateurs complémentaires, mais non exhaustifs, de sa connaissance du fonctionnement bancaire ».

La question de la transparence et de l’uniformité de ces coûts doit également être abordée car ceux-ci ne sont pas définis et affichés clairement par les banques lors d’une ouverture de compte, et ils diffèrent d’une banque à l’autre. Il s’agit donc d’uniformiser les dénominations pour que les clients soient en mesure de comparer au mieux les banques. Il est aussi prévu que ces dernières ajoutent à leurs services un « pack sécurité » qui comprendrait un plafonnement du montant et du nombre de commissions d’intervention que peut facturer une banque ainsi qu’une carte anti-dépassement.

Ces mesures vont donc permettre aux français de respirer un peu plus librement en fin de mois et de ne pas voir leur finance alourdi par des frais. Mais en réalité certains comme Serge Maître, de l’association française des usagers de banque, redoute que ceci pousse les banque à augmenter d’autre frais comme les frais de tenu de compte qui sont apparu il y a un an et qui sont en hausse constante. Il semblerait donc que la lutte entre les frais bancaire et les clients ne fasse que commencer…

JBC


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