Après le tournage du clip de « T’es qu’un jaloux », extrait de son street album Crois en tes rêveset à visionner très bientôt sur la Toile, Datsé est toujours sur la route, plus motivé et inspiré que jamais. Bonne occasion pour une petite interview avec le chanteur !
Ton street album Crois en tes rêves est sorti il y a quelques mois. Comment s’est passée sa réalisation ? Le street album est sortie le 24 décembre, en pré-commande sur I-tunes, et le 11 février en physique. Ce projet a été réalisé avec les musiciens de Tiken Jah Fakoly, avec qui je travaille depuis plus de 10 ans. Il est très éclectique, avec différentes couleurs musicales, en passant par le roots, le reggae, le hip-hop et le dancehall, des sonorités un peu orientales… Les thèmes que j’aborde sont assez personnels. Je parle de ma vie, de mon enfance, de violences conjugales faites aux femmes, de mes parents, des politiciens et des sujets d’actualité… Il contient 12 titres dont 3 Interludes.
Le titre est plein de sens. Pourquoi ce choix ?J’ai longtemps réfléchi au titre… Finalement, j’ai opté pour « Crois en tes rêves », c’est un des morceaux du projet. Je trouve qu’il me représente bien et reflète mon parcours. C’est aussi une manière de passer un message aux jeunes et moins jeunes, leur dire qu’avec beaucoup de courage et de volonté on peut arriver à atteindre ses objectifs et qu’il ne faut en aucun cas baisser les bras, même si parfois ce n’est pas facile.
Comment peut-on se le procurer ?Il est disponible sur I-Tunes et 200 plateformes de téléchargement légal, également disponible en VPC à mon adresse postale (Bayram Sedat – BP 50053 – 77793 Nemours Cedex) en espérant commencer à le mettre dans quelques magasins spécialisés…
D’où vient le nom Datsé ?C'est l'anagramme de mon prénom, Sédat. Plus jeune, mes potes préféraient m'appeler comme ça. Comme j'ai trouvé que ça m'allait bien, j'ai décidé de le garder pour la scène et de leur faire un petit clin d'œil !
Comment est née ta passion pour la musique ? Quels sont les artistes qui t’ont marqué ?Depuis tout jeune, mon grand frère m'a bercé avec les cassettes de Puppa Leslie, Tonton David, Daddy Nuttea, Raggasonic, Sai Sai, Kery James, Mc Solaar… Et, c'est à mes 18 ans que j'ai ressenti le besoin d'écrire ce que je vivais et de l'exprimer à ma manière. J'ai grandi aussi avec le rap, mais j'ai aimé le reggae parce qu'il y avait un message plus profond. Après, j'ai découvert des artistes jamaïcains comme Gregory Isaacs, qui reste mon chanteur préféré, Israel Vibration ou Steel Pulse. J'écoute aussi des artistes comme Gentleman ou Matisyahu, qui m'influencent énormément.
Ton premier maxi est sorti en 2004 ?Oui. J'avais signé avec un label et on avait un album prêt, qui n'a jamais vu le jour, ça c’était en 2001… Du coup, j'ai décidé de prendre les choses en main et de sortir un 4 titres avec les moyens du bord, une carte de visite pour me présenter. Nous en avons sorti 1000 exemplaires, vendus de main à main et dans les magasins spécialisés.
Quand est sorti le street album qui a suivi ?Le street album est sorti en 2007, juste un ou deux ans après le 45 Tours « Au Secours ». Il était composé de 10 titres, dont les featuring avec Ras Mac Bean, Brahim, Dragon Davy, Merlot, Nesta.
Que constates-tu dans l’évolution de ta musique ?De la maturité, je me suis beaucoup enrichi musicalement. Ce projet a mis quelques années à sortir et j’ai écrit beaucoup entre temps, avec une autre manière de créer mes mélodies et mes textes.
Tu fais de gros plateaux en Ile-de-France. Comment se passent ces dates ? Qui est Bulo Ara Production ?En l’espace de deux ans je me suis retrouvé à partager des grandes scènes avec les grands noms du reggae ragga français. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes comme Taïro et Pierpoljak, qui ont su me faire confiance à travers mon travail et qui m’ont proposé de chanter un titre qu’ils avaient chacun écrit. C’est un honneur d’avoir l’opportunité de côtoyer ces artistes et de chanter des titres qu’eux mêmes ont écrit ! Bulo Ara production est une structure mise en place lors de mon premier projet, le maxi 4 titres en 2004. C’était une manière de commencer à me structurer en indépendant et à me présenter avec cette marque de fabrique, en rencontrant les professionnels de ce milieu. Nous avons ensuite sorti les autres projets. J’ai voulu amener des artistes dans ma région, le 77, comme il n’y avait pas beaucoup de concerts reggae, et le destin a fait que nous sommes devenus une structure qui organise de gros plateaux en région parisienne et aux quatre coins de la France !
Quels sont les projets à venir ? Et pour l’été ?Nous venons tout juste de clipper un titre qui s’appelle « T’es qu’un jaloux », la sortie arrive bientôt ! Ce titre a créé un engouement sur scène et au niveau de son concept, avec les t-shirts qui partent comme des petits pains. J’ai quelques dates pour cet été, quelques festivals, mais je pense faire une petite pause pour commencer à travailler son mon album, ça me tient beaucoup à cœur. Nous réfléchissons aussi à un gros plateau en live en région parisienne d’ici la rentrée de septembre, avec de très grosses surprises… Les infos vont tomber !
Simba
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