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Clara et la pénombre - José Carlos SOMOZA

Par Wakinasimba

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J'ai lu, 18 mars 2006, 637 pages

Résumé de l'éditeur :

2006. Dans ce futur dangereusement proche, la représentation des corps ne fait plus recette au sein du marché de l'art, qui cote désormais des toiles humaines. Signées par de grands maîtres, elles sont louées, vendues, manipulées, livrées à tous les regards, à tous les fantasmes.

Clara est modèle. Elle rêve d'être peinte par le dieu de l'art hyperdramatique : Bruno Van Tysch. Mais, tandis que la jeune toile est apprêtée dans un pavillon isolé des abords d'Amsterdam, la Fondation Van Tysch est en émoi. Une œuvre de grande valeur a été dérobée et détruite par un mystérieux meurtrier qui officie suivant des rites affreusement artistiques.

A la manière de Rembrandt, José Carlos Somoza dépeint de violents clairs-obscurs : les déviances de l'art font écho aux dérives de nos sociétés et conduisent chacun à mesurer le prix du beau à l'aune de la valeur du vivant.

Mon avis :

Je ne dis pas, l'idée de départ est intéressante : peindre des corps qui sont exposés dans des galeries ; l'artiste comme maître du vivant.

Et puis une intrigue policière n'est pas pour me déplaire.

Pourtant, les descriptions rédhibitoires des oeuvres d'art humaines m'ont lassées : leurs préparations, leurs épilations, leurs couleurs et leurs douches pour enlever les couleurs, leurs positions.... Au bout d'un moment, ça lasse. C'est comme pour un tableau : la description, c'est bien, mais voir le tableau, c'est mieux. Car dans une description, il ne passe aucune émotion. Or l'art, c'est de l'émotion.

Bon, finalement, je me suis apperçue à la fin que ce qui intéresse le peintre célèbre, ce sont les émotions que le sujet est capable d'exprimer. Et pour cela, il s'approche de la pratique psychanalytique. Mais il est vrai que le peintre est tourné essentiellement sur lui-même. Exit le spectateur.

Mais il est vrai que l'auteur axe son propos sur le rapport entre art et argent. Les oeuvres ne pouvant être achetées définitivement, elles sont louées à des prix excessifs.

Bref, si le propos de l'auteur est alléchant, sa façon de le traiter m'a déçu.

L'image que je retiendrai :

Celle de Clara attendant de prendre l'avion dans la zone de frêt.


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