Bonne surprise pour les uns. Déception pour les autres. Alabama Monroe, en quelques lignes.
Il y a de ces films qui vous surprennent parce que vous n’y étiez pas préparés. D’autres, parce qu’ils manifestent des qualités exceptionnelles et inattendues. Et Alabama Monroe … n’en fait pas partie. Felix Van Groeningen choisit d’exposer impudiquement le démantèlement d’un couple. Dans un premier segment, assez ordinaire et évitant de s’engoncer dans un pathos excessif, Didier (banjoïste dans un groupe de Bluegrass) et Elise (tatoueuse) forment un couple attentionné, amoureux, et passionné. Mais lorsque leur petite fille, Maybelle, développe un cancer et y succombe brutalement, ils se plient, s’effondrent. Le film un peu aussi, puisqu’il vire dès lors rapidement au « mélo catastrophe », et emporte dans son gouffre le spectateur. Tout est tragique, rien ne va plus, et le pessimisme abondant plombe. L’effet d’une raclette qui vous tombe d’un bloc sur l’estomac. On se sent lourd.
★★☆☆☆