
Comment Ozon tient son spectateur en haleine, de A à Z.
A tous ceux qui prétendent que le cinéma français est mort.
Tout commence lorsque Germain (Luchini), professeur de français en désespoir, tombe miraculeusement sur l’intrigante copie de Claude, jeune « apprenant » doué. Germain le prend en affection, l’aide à composer, à écrire, et à s’améliorer. Mais le petit jeu tourne au vinaigre et Germain se retrouve vite dépassé. Quelles sont donc les limites de Claude ?
Ozon réussit ici un joli exercice de style. Il immisce dans son scénario un suspense haletant, emmené par l’excellente partition de Philippe Rombi. Mais la force de Dans la maison réside dans l’implication subtile du spectateur, à la fois amusé, intrigué et essoufflé par ce petit jeu, et qui ne délimite dès lors plus le réel de l’illusion.
La verve luchinienne brille encore. L’accent de Scott Thomas enchante. Et on découvre le jeune et fascinant Ernst Umhauer dont la carrière pourrait bien être lancée. (A suivre).
★★★★★
