Painted Ladies dit
le titre du livre
À Virginia City. Le matin même
C’était encore à San Francisco, je savais pas
Qu’on employait cette expression, « demoiselles peintes »
Pour parler des maisons peintes de couleurs
Un peu partout en ce pays
Pas rien qu’à San Francisco le livre
Propose des photos de Boston ou de Savannah
Et j’en pourrais prendre d’autres
A la Nouvelle-Orléans, sans doute
À Grand Rapids aussi, à Chicago. J’aurais pas pensé,
Sans la rencontre avec ce livre, à mettre ensemble
Toutes ces maisons qu’on habille dans la couleur et celle par exemple
Qui est dans la rue où j’habite à Northampton, en vert et du bleu
Sans que ça soit trop pour
(Seulement dans un sourire) se distinguer des autres ;
Si tu la vois dans ces mots ?
*
On n’a jamais le temps de dire : tout ce qu’on voit
S’éloigne aussitôt, voyage
Qui donne pourtant des mots, les voilà :
Moment après qu’on a mangé, au Palace
À Virginia City, saloon qu’on sait
plus trop
Ça qui est vrai, ça qui est faux
Dans l’ensemble du comptoir, massif et noir pour le bas,
Et le trop de dorure autour des glaces derrière.
La petite ville minière en pas mal de couleurs, mais surtout
Brique et beaucoup de bois peint blanc.
Un mélange de vieilles planches pour la galerie à poteaux maigres devant les
boutiques
Avec une quantité d’enseignes et de panneaux marchands.
Voyage toujours comme ça, tout vite vu
Entre faux et vrai qu’on saura pas démêler ni dire.
James Sacré, America solitudes, André Dimanche éditeur, 2010, pp. 125 et 126.
James Sacré dans Poezibao :
Bio-bibliographie, Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t'aime
(Cadex, 2006), recension de Aneries pour mal braire et de Broussaille de Prose
et de vers (par Tristan Hordé), note sur la poésie,
Extrait 1 (trois textes), extrait 2, extrait 3, Un Paradis de poussières (par T. Hordé), Khalil el Ghrib, note de lecture par Tristan Hordé, extrait 4, entretien avec Tristan Hordé (avec pdf) notes sur la poésie, extrait 5, extrait 6, extrait 7, D’Autres vanités d’écriture (par T.
Hordé), extrait
8, Bernard Pagès, élancées de fêtes, mais
tenant au socle du monde (par T. Hordé), Paroles du corps à travers, ton pays,
Portrait du père en travers du temps, Bernard Pagès, élancées de fêtes, mais
tenant au socle du monde (par A. Emaz), extrait
9, Le désir échappe à mon poème (par
Alexis Pelletier), Le désir échappe à mon poème (par T.
Hordé), En
tirant sur les mots, (par Antoine Emaz), ext.
10 , America Solitudes (par A.
Pelletier), America Solitudes (par A. Emaz), America Solitudes (par Yann
Miralles), Mobile de camion couleurs (par A.
Emaz), notes
poésie, "Si
les felos traversent par nos poèmes ?", par Yann Miralles, ext.
11, "Si
les felos traversent par nos poèmes ?" (par Antoine Emaz), ext.
12, "Le
paysage est sans légende " (par Antoine Emaz), ext. 13
ndlr : sur les painted ladies