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CRITIQUE DU FILM : Death Sentence, de James Wan (2007)

Publié le 28 août 2013 par Redrum @Ingoruptibles

Entre sa carrière réussie et sa vie de famille épanouie, l'existence de Nick Hume est plutôt confortable. Pourtant, un soir, alors qu'il fait le plein d'essence avec son fils aîné, Brendan, la route de Nick va croiser celle d'un gang. Son fils n'y survivra pas. Bien qu'arrêté, le coupable, Joe Darly, est vite libéré. Pour Nick, il n'est pas question qu'il puisse s'en tirer ainsi. Ravagé par la douleur et assoiffé de vengeance, il décide de prendre les choses en main et de punir lui-même l'assassin de son fils…

Critique Death Sentence James Wan

Redrum : Le réalisateur de Saw aux commandes d’un thriller ? Voilà qui a de quoi laisser sceptique ! Vision optimiste : un bijou machiavélique et tortueux. Vision pessimiste : un nanar sanglant et rudimentaire. Le résultat, tour à tour subtile, gore et musclé, est en tout cas singulier. Sur fond de vengeance (thème décidément cher à James Wan), Death Sentence reprend la trame d’un rape & revenge classique, remplaçant le viol par un meurtre, en l’occurrence celui du "fils à papa". Manque de bol pour le gang de criminels cagoulés, le patriarche en question s’appelle Kevin Bacon et il est autrement plus vénère que dans Tremors ! Hasard ou coïncidence, ce basculement moral d’un héros qui avait tout du mec parfait jusque-là, n’est pas sans rappeler le jeu-vidéo The Getaway, sorti en 2002, influence vidéo-ludique qui se retrouve aussi dans la trame du film et sa photographie. Surtout, Death Sentence convainc par sa mise en scène tout aussi survoltée que fluide (chose rare, les scènes de combat sont hyper lisibles), avec en point d’orgue un époustouflant plan-séquence dans un parking. Bien que certains détails viennent tempérer cet enthousiasme, notamment une première partie trop larmoyante et des méchants qui ont une fâcheuse tendance à shooter à côté de leur cible (y compris à deux mètres), le spectacle s’avère captivant, même sans être fan de films d’action. 3,5/5

Brundlefly : Qu’y-a-t-il de plus jouissif qu’une ode à la justice personnelle dans laquelle la poudre parle et les cadavres s’entassent ? Pas grand-chose (ou éventuellement un épisode des Experts pour les justiciers pacifistes). Ceux qui, comme moi, voient la vengeance comme LE sujet le plus génial à traiter au cinéma, et si possible dans le thriller à tendance bien sanglante, adoreront Death Sentence, troisième péloche de ce bon vieux James Wan. Kevin Bacon se voit attribuer un des meilleurs rôles qu’il n’ait jamais campé, celui d’un homme de classe aisée amoureux de son travail et de sa structure familiale, comme tout américain ayant réussi, mais rongé par le désir grisant de rendre au centuple à un gang de petites frappes ce qu’ils ont fait à son grand garçon. Alors oui, Wan n’évite pas les clichés, son discours sur la lutte des classes et l’auto-justice est bourrin et parfois maladroit, mais le film fonctionne tellement bien qu’on n’en loupe pas une seconde et qu’on se régale pendant presque deux heures. Formellement et techniquement, ça envoie du lourd, la photographie est léchée et parvient à évoluer finalement dans des filtres colorés et des jeux de lumière improbables qui illustrent parfaitement la descente aux enfers de Bacon. Le sens du décor est incroyable, et certaines scènes nous mettent sur le c** (ah, cet incroyable plan-séquence du parking). Bref, Death Sentence, c’est du gros plaisir coupable, brutal, régressif, cathartique et ultra-jouissif, en plus d’être parfaitement interprété. Moi je dis OUI. 3,5/5

Critique Death Sentence James Wan

Death-Sentence-affiche.jpg
Genre : Thriller
Réalisateur : James Wan
Acteurs : Kevin Bacon, Aisha Tyler, Kelly Preston, John Goodman, Jordan Garrett…
Durée : 1h45
Année de production : 2007 (États-Unis)


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