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"I have a dream" : il y a 50 ans Martin Luther King prononçait ces mots

Par Sergeuleski

"I have a dream" fête ses 50 ans

   Des dizaines de milliers de personnes sont venues commémorer le discours de Martin Luther King sur les droits civiques et rappeler que le combat continue.

  

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   Le "I have a dream" de MLK, cet hymne à l'amour universel, fut traduit pour les Blancs - Kennedy en tête -, par " Rêve toujours, tu nous intéresses !" (1) car, eneffet, contrairement à ce qui est affirmé ici et là, un an plus tard, en 1964, la ségrégation ne fut pas abolie sinon dans la marge ; elle demeurera intacte pour des millions de Noirs au quotidien une bonne dizaine d’années durant, et pas seulement dans le Sud des Etats-Unis.

A la même époque, un autre leader noir, Malcolm X, lui, en revanche, souhaitait se donner les moyens d'un projet politique qui n'attendait rien de personne et en dernier lieu, de l'amour des Blancs... une citoyenneté entière arrachée à un système par essence raciste et discriminatoire.

D'où cet attachement des classes moyenne et supérieure blanches bon chic bon genre (ICI) pour un MLK prêcheur dans le désert, inoffensif donc (2) et dont le discours aujourd'hui encore fait ricaner plus d'un sous le manteau, contre un Malcolm X… superbement ignoré… tout comme ici en France l'ostracisme dont est victime un Kémi Seba, et ce pour les mêmes raisons.

Le Noir de l'Oncle Tom, esclave patient et tolérant, aura toujours les faveurs de ceux qui se penchent de temps à autre sur sa condition, d' autant plus facilement et généreusement... que, socialement, ils le dominent haut la main, toujours et encore, et qu'ici en France, jamais on ne les trouve aux côtés des minorités à soutenir publiquement leurs revendications !

   Manifestement, l'Amérique lointaine et ses sommités, aujourd'hui cadavres illustres, en rassurent  plus d'une et plus d'un.

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1-  A ce sujet, se reporter à l’ouvrage « Une histoire populaire des Etats-Unis » de Howard Zinn : le Civil Rights Act du 2 juillet 1964 signé par le Président Lyndon Baines Johnson était déjà prêt bien avant le discours de MLK.

2 - Même engouement de ces classes pour un Obama et un Nelson Mandela fort de ses 27 années de prison comme autant d'années durant lesquelles nombreux sont ceux qui ont pu dormir tranquilles.


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