Vacances avec enfants : tout ce qu’on ne vous dit pas.

En survolant les catalogues de tours opérateurs, je me rappelle vaguement avoir aperçu une famille de 4, 2 enfants (1 garçon et 1 fille, parité oblige) se tenant par la main, l’air béat, relax, heureux, tous détendus de partout, courir d’un pas élancé sur une plage de sable fin – déserte, cela va de soi.

Je vais les poursuivre pour publicité mensongère. Tous.

Personne ne vous dit que voyager en saison de vacances, c’est juste l’horreur. Que vous allez poireauter le temps de 7 chansons, 4 disputes, 3 crises de nerfs, 35 questions avant d’enregistrer vos bagages.

Que dans l’avion, les sièges sont vraiment très étroits et ne permettent pas, ô drame, à Tigresse n°1 de s’allonger. Que le repas servi ne correspond forcément pas et qu’il n’y a qu’un Ipad pour deux, forcément source de déclaration de guerre bilatérale.

Que le temps de passer la douane, Tigresse n°1 et Tigresse n°2 on le temps de monter une chorégraphie et même un spectacle musical complet, pour le plus grand bonheur (?) des autres vacanciers.

Qu’une fois arrivés à votre destination, vous allez tenter de lire, après avoir été interrompue toutes les phrases et en désespoir de cause, laissez tomber toute idée de lire autre chose que la revue de Dora.

Que la baignade en eaux chaudes et clémentes ne se fera que là où vous avez pied, puisque les enfants, c’est ce qu’on a conçu de plus inconscient dans toute l’espèce vivante.

Que vous rêverez d’un moment de silence. SILENCE, mais quand ils se tairont enfin, vous risquez fort de sentir un vide énorme s’abattre sur vous. Comme un signe de mauvaise augure.

Que les questions, puisqu’il n’y a rien d’autre à faire, pleuvront comme un dimanche de novembre de Bruxelles (et je sais de quoi je parle) et que vous oscillerez entre attendrissement et envie urgente de baillonage.

Que vous devrez répéter en boucle les mêmes instructions, sauf celles qui ressemblent à "on ira manger une glace". Celle-là, allez savoir pourquoi, elles s’impriment direct.

Que deux enfants, ça peut se chamailler très fort. Et que 2 tigresses, ça peut même pousser des cris stridents. Face à ces situations de crise, j’assure : je tourne la tête et me désolidarise du cercle familial. Après tout, chacun sa misère.

Personne ne vous explique non plus qu’en fait, les vacances, c’est avoir vos enfants avec vous 14 h par jour. Que les piles ne se déchargent qu’une fois par jour et sont plutôt du style duracell et que le bouton off a été coupé à l’aéroport.

Mais qu’une fois qu’ils dormiront, vous êtes soudainement frappés de soulagement, d’amnésie et de nostalgie, tout ça mélangé.

Vous revoyez les souvenirs de la journée, en son (euh finalement, c’est pas la peine) et en couleurs, avec un sourire en coin. Finalement, vous savourez, mais vous aimez vous plaindre.

Et vous, vous dormirez dans les 5 min qui suivent.

C’est ça, les vacances avec enfants.

Bonne reprise