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Tartelettes aux prunes un peu nordiques

Par Cyllou
Tartelettes aux prunes un peu nordiques
Je suis prudente au volant. Je ne dépasse pas les limitations de vitesse, je mets toujours le clignotant même sur les ronds-points, je roule bien de mon côté de la route, je ne téléphone pas, je ne mange pas, je ne bois pas en conduisant, bref, je fais attention. Ce n'est pas toujours le cas de mon tendre demi (je trouve que "chère moitié" ça fait un peu trop féminin) qui a une notion de la vitesse toute relative ("C'est limité à 90, tu peux rouler jusqu'à 100"). C'est bien pour cette raison que je lui dis souvent qu'il finira par perdre des points sur son permis. Cette année, nous sommes allés dans ma belle-famille comme tous les ans, en passant par le Massif Central, et notamment Mende. Pour ceux qui ne connaissent pas cette riante cité, il existe, à une des sorties de Mende, une longue ligne droite de quelques kilomètres, bordée de champs et de pâture, qui est encore comptée dans l'agglomération et qui est donc limitée à 50 km/h. Je conduisais donc tranquillement tout en devisant avec mon conjoint alors que les enfants dormaient gentiment à l'arrière, il faisait presque nuit, il était 21 heures, autant vous dire que la route n'était pas très encombrée. Je roulais aux alentours de 50 km/h. Je voyais le panneau de fin d'agglomération dans le pinceau de mes phares. Soudain, un flash m'éblouit. Zut, je venais de me faire mettre à l'amende. Un mois plus tard, j'appris à réception du courrier que la vitesse retenue était de 52km/h, ce qui me valait une belle amende à payer et 1 points de moins sur mon permis. Mais ce n'était pas la conséquence la plus grave. Depuis, chaque fois qu'il peut m'arriver de faire un commentaire sur la conduite de mon homme, l'air goguenard, il m'affirme :"La délinquante routière de la famille, ce n'est pas moi, j'ai encore tous mes points et je n'ai pas pris de prune !". Et bien puisque c'est comme ça, les prunes, je les mange en tarte.

Le caractère nordique de ces tartes vient de la pâte qui s'inspire de celle des pepparkakor, biscuits suédois dont je raffole et qu'on trouve dans de belles boîtes métalliques chez un marchand de meubles du même pays. La pâte est moins épicée que celle des biscuits pour qu'on sente le goût des prunes. Le goût épicé de la pâte relève les prunes et rend inutile l'utilisation de streusel ou de tout autre ingrédient. 

pour 4 tartelettes aux prunes un peu nordiques :


  • 125 g de farine
  • 50 g de sucre
  • 1 oeuf
  • 50 g de beurre mou
  • 1 c. à soupe de crème fraîche
  • pincée de sel
  • 1/2 c. à soupe de cannelle
  • 1/8 c. à café de girofle
  • 1/8 c. à café de gingembre
  • une trentaine de prunes (selon la taille)
  • 2 c. à soupe de sucre en poudre.
  • 2 c. à soupe d'amandes en poudre.
Mélanger la farine, le sucre, le sel et les épices. Y ajouter le beurre coupé en dés et mélanger. Incorporer la crème fraîche puis le beurre. Former une boule, recouvrir d'un torchon et laisser reposer au moins 3 heures au réfrigérateur. Préchauffer le four thermostat 190°C. Sortir la pâte du réfrigérateur et l'étaler à 3 mm d'épaisseur. Foncer les moules à tartelettes avec du papier cuisson et la pâte. Piquer la pâte à la fourchette. Mettre 1/c. à soupe d'amandes en poudre au fond de chaque tartelette. Laver les prunes, les couper en deux et les dénoyauter. Les inciser légèrement. Disposer les prunes sur les tartelettes incisions vers le haut. verser 1/2 c. à soupe de sucre en poudre sur chaque tartelette. Enfourner et cuire entre 15 et 20 minutes à 190°C. Démouler sur grille et laisser refroidir. 

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