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La rentrée, c’est aussi au cinéma !

Publié le 31 août 2013 par Tempscritiques @tournezcoupez

La rentrée scolaire approche à grands pas. Il s’agit d’une date pivot, qui nous donne l’occasion de monter à bord de notre Delorean, et de faire un tour d’horizon de notre avenir cinématographique. Quelles sont les sorties (ou ressorties) attendues dans les prochains mois ?

Nous vous avons donc préparé un joli listing commenté des films que l’on attend avec la plus grande impatience dès ce mois de septembre. Et ce jusqu’à la fin d’année…

Septembre

L’été tire sa révérence. L’automne s’installe. Et l’hiver se prépare. Ne laissons pas de place à la mélancolie automnale et la déprime de fin d’été ! La ressortie en salle de Rashômon, d’Akira Kurosawa, sera l’occasion de nous changer les idées dès le 4 septembre, et de (re)découvrir ce grand classique du cinéma japonais sur grand écran. La même semaine, nous pourrons également découvrir La Danza de la Realidad, le nouveau film d’Alejandro Jodorowsky. « Papa Jodo » comme aime le surnommer son poulain, Nicolas Winding Refn (info à vérifier), présentait justement son film en mai dernier, à la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes. Et nous l’avons, de façon assez lamentable, raté sur la Croisette.

Voilà là déjà deux bonnes raisons de s’occuper sainement les méninges cette semaine-ci, tout en boycottant gentiment le nouveau film de « l’usinier » Roland Emmerich, White House Down.

La semaine suivante, c’est un autre film cannois, Jimmy P. (Psychothérapie d’un indien des plaines), d’Arnaud Desplechin, qui occupera notre intérêt. Le film est parvenu à réunir Mathieu Amalric et Benicio Del Toro, dans un tête-à-tête dramatico-psychologique, sur fond de guerre… et de psychothérapie, bien entendu. Pendant ce temps, Stalag 17, de Billy Wilder, ressortira sur les écrans, et nous permettra d’éviter subtilement le nouveau film de « papi Transformers » (Michael Bay), No Pain No Gain. Ouf ! Notons également la sortie du nouveau film de Lee Daniels (Paperboy, Precious), Le Majordome. Forest Whitaker (Bird) y interprétera le majordome de Richard Nixon, alias John Cusack. Au casting également, Oprah Winfrey et Mariah Carey. Pourquoi pas.

On retrouvera dès le 18 septembre, Les Amants du Texas, de David Lowery, avec l’étonnant Casey Affleck (Gerry, L’Assassinat de Jesse James par la lâche Robert Ford), comédien à suivre absolument, et Rooney Mara. Un film « hors-la-loi », qui dans son synopsis évoque en même temps Bonnie and Clyde (Penn), et La Balade Sauvage (Malick).

Enfin, dernier mercredi de septembre, on attend bien entendu le nouveau Woody Allen, Blue Jasmine. Le cinéaste à la carrière en dents de scie, peut-il encore surprendre son public avec cette nouvelle œuvre ? Son dernier film, To Rome With Love, en avait laissé plus d’un sur le bas côté, et Blue Jasmine est donc l’occasion de raviver la flamme entre Woody Allen et les cinéphiles.

Toujours ce 25 septembre, vous pourrez découvrir en salles un film d’Un Certain Regard (Cannes 2013), Miele, de Valeria Golino.

Au final, notre planning laissera très peu de place à Rush, de Ron Howard, qui semble tout aussi intéressant qu’un mélange des films de Michael Bay, Luc Besson et Joel Schumacher. C’est dit.

En bref, les rendez-vous cinéphiles : La Danza de la Realidad (Jodorowsky), Jimmy P. (Desplechin), Les Amants du Texas (Lowery), Blue Jasmine (Allen), Miele (Golino).

A oublier immédiatement : White House Down, No Pain No Gain, Rush.

La danza de la realidad

Octobre

Octobre. Premières vacances scolaires. Et un gros tri à faire dans nos choix de films à voir.

Bien sur, on est curieux de découvrir Naomi Watts transformée en princesse (Diana), dans le biopic d’Olivier Hirschbiegel, mais on doute qu’il s’agisse là DU film de l’année. On ne mise pas non plus (pas du tout, à vrai dire) sur le film d’Alexandre Coffe avec Dany Boon, dont nous renonçons à écrire le titre. D’ailleurs, nous prédisons un gros flop : imaginez le spectateur arrivant au guichet de son cinéma, humilié à tenter de prononcer vainement ce titre à consonance suédoise, norvégienne, ou autre pays nordique. Il nous reste donc Machete Kills (Rodriguez), donc, pour cette semaine, suite du très apprécié Machete. Le doute plane toutefois.

Mais dès le 9 octobre, les salles risquent de se garnir davantage. La Vie d’Adèle (Kechiche), palme d’or 2013, est susceptible d’attirer fortement les foules avec ses scènes de sexe ultra-longues et ultra haute-température (UHT). Après tout, ça se vend bien non ? A moins que la longueur du film (trois heures) en rebute certains…

Pour les plus prudes, il restera Prisoners, de Denis Villeneuve. Le réalisateur québécois nous avait surpris avec son étonnant Incendies. Même si les twists incessants et parfois (très) gros empiétaient largement sur le fond, le film promettait toutefois un bel avenir au cinéaste. Il faudra à présent faire ses preuves. Cette semaine, il vous faudra donc inévitablement choisir entre Hugh Jackman et Léa Seydoux… à moins de prendre les deux, nous diriez-vous. Ressortie toutefois d’Une Chambre en Ville, de Jacques Demy, pour ceux qui ne parviendraient pas à trancher aussi sec.

Semaine suivante. Le réalisateur de Bernie, et l’incarnation du cancer de Dujardin dans Le Buit des Glaçons (Blier), Albert Dupontel, présentera son nouveau film, une nouvelle comédie (grinçante?), 9 mois fermes. On frétille d’impatience à l’idée d’une revanche Dupontel/Bignolas. Sur France 3, le 16 octobre ?

Mais la véritable attente du mois reste la nouvelle réalisation de Jean-Pierre Jeunet : L’extravangant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet. Le réalisateur du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, s’envole aux cette fois-ci aux États-Unis, plus précisément dans le Montana, et s’entoure pour son film de grand noms, tels qu’Helena Bonham Carter, ou Judy Davis. Une histoire d’enfant surdoué, de voyage, d’inventions, et comme sait si bien le faire Jeunet, de magie et de féerie.

On en profite, au passage, pour parler d’un documentaire qui sortira également le 16 octobre : Le prince Miiaou expliquera la conception musicale et artistique en suivant une jeune artiste française que l’on apprécie beaucoup ici : Maud-Elisa Mandeau, alias Le Prince Miiaou.

Sans transition, tout le monde est d’accord pour dire qu’il attend Gravity, le film d’Alfonso Cuaron, qui fait l’ouverture de l’actuelle Mostra de Venise, et qui nous enverra forcément en l’air, aux côtés de George (Nespresso) Clooney, et Sandra Bullock. Alfonso Cuaron avait il y a quelques temps réalisé le très technique Les fils de l’homme, dans lequel il tenait son public en haleine en usant de plusieurs longs plan-séquences.

Peut-être moins attendu, et pourtant très attirant, le film de David Gordon Green, Prince of Texas (Prince Avalanche), avec Paul Rudd et Emile Hirsch (Into The Wild): des amis, des amours, des routes. On a hâte de voir le résultat, d’autant plus que le jeune cinéaste (38 ans), s’est vu sélectionné en compétition à Venise, pour son autre film, Joe.

Pour compléter la liste déjà conséquente des sorties d’octobre, nous nous permettons de rajouter Blood Ties (Guillaume Canet) et Un château en Italie (Valeria Bruni Tedeschi), tous deux sélectionnés au dernier Festival de Cannes.

Mais c’est également Le Transperceneige (distribué par Le Pacte) que les cinéphiles attendent avec impatience. Pourquoi ? Parce que son réalisateur, Bong Joon Ho, nous avait particulièrement marqué en 2010 avec Mother, histoire d’une mère se démenant corps et âme pour disculper et innocenter son fils. Cette fois, le cinéaste corréen s’entoure exclusivement d’un casting américain, dont fait partie Chris Evans (Captain America).

Côté ressorties, les cinéphiles pourront redécouvrir ce mois-ci en salles Voyage au bout de l’enfer (Cimino), ou de nombreux films de Chris Marker ou Pier Paolo Pasolini, dont le très dérangeant Salo ou les 120 jours de Sodome.

En bref, les rendez-vous cinéphiles : La vie d’Adèle (Kechiche), Prisoners (Villeneuve), L’extravagant voyage du jeune (…) T.S. Spivet (Jeunet), Gravity (Cuaron), Prince of Texas (Gordon Green), Transperceneige (Joon Ho), Un château en Italie (Bruni Tedeschi)

A oublier immédiatement : Le film inécrivable d’Alexandre Coffe, Insidious 2

Tranceperceneige

Novembre

Il se peut que le nouveau film de Joel et Ethan Coen éclipse totalement le reste des sorties de la semaine du 6 novembre, voire du mois entier. En effet, les Coen ont su à la fois captiver le grand public, mais aussi (et surtout) l’audience cinéphile. Inside Llewyn Davis, presque inaccessible à Cannes cette année pour cause de peuplade indénombrable, sera donc l’événement majeur de ce mois de novembre. En Solitaire (avec François Cluzet) sera certainement complètement caché derrière la comédie musicale orchestrée par les frères Coen. Il se peut même que le film de Roman Polanski, qui sort la semaine suivante (le 13), La Vénus à la fourrure, en subisse également les conséquences. Quelques cinéphiles s’amasseront sûrement dans les salles à la découverte de cette adaptation d’une pièce de théâtre sado-maso, et les amateurs du genre seront servis, puisqu’ils pourront donc enchaîner dans la foulée avec les orgies des Rencontres d’après minuit. A croire que le sexe gagne hélas de plus en plus de valeur aux yeux des auteurs. Pendant ce temps, les retardataires, et les amoureux des Coen, moins affamés de sexe, afflueront encore pour Inside Llewyn Davis.

Dans la foulée sortiront les nouveaux films de Ridley Scott et Bertrand Tavernier, respectivement Cartel et Quai d’Orsay. Il faudra faire ses preuves !

En cas de trou dans votre agenda cinéphile, notez les ressorties des films de Robert Bresson et John Ford : Une femme douce, et Vers sa destinée. De nouveau en salles le 6 novembre.

Autres événement de ce mois de novembre : le film d’Alex Van Warmerdam, Borgman, lui aussi en compétition officielle à Cannes cette année. Le réalisateur du déroutant et étrange Grimm, nous fera part, le 20 novembre, de sa nouvelle création barrée.

Même semaine, et plus grand public, on retrouvera Tom Hanks dans le film maritime de Paul Greengrass, Capitaine Phillips, film qui sera aussitôt tombé dans l’oubli, une fois le deuxième volet d’Hunger Games sorti.

Enfin, le très attendu dernier film de James Gray, The Immigrant, sortira également en salles. Cette année à Cannes, il a divisé les cinéphiles et la presse, qui visiblement, attendaient beaucoup de ce Gray, et ont finalement été déçus. Il faut dire que, malgré les thèmes redondant du cinéma de James Gray, que la force de The Immigrant est bien moindre que certains de ses précédents films. Qu’en direz-vous ?

En bref, les rendez-vous cinéphiles : Inside Llewyn Davis (Coen), La Vénus à la fourrure (Polanski), Borgman (Van Warmerdam), The Immigrant (Gray).

Les ressorties : Vers sa destinée (John Ford, le 6 novembre), Une femme douce (Bresson, 6 novembre).

A oublier éventuellement : Hunger Games ? (Lawrence)

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Décembre

Noël approche, et les films continuent de fleurir chaque semaine dans les salles. Un peu trop peut-être. Ainsi, dès la première semaine, on attend le Cédric Klapisch, Casse-tête chinois, suite de l’Auberge espagnole et des Poupées russes, dans lequel on retrouvera Romain Duris, Audrey Tautou et Cécile de France.

Cette semaine du 4 décembre sera également l’occasion de découvrir le film de clôture du 66ème Festival de Cannes, Zulu, de Jérôme Salle, avec Forest Whitaker, et Orlando Bloom.

All is lost, de J.C. Chandor (à Cannes cette année également) et A touch of sin (Jia Zhang Ke) seront, la semaine suivante, littéralement avalé par la suite des aventures de Bilbo. En effet, Peter Jackson a choisi le 11 décembre pour faire découvrir le 2ème volet de The Hobbit, soit précisément un an après la sortie du premier.

Mais le mois de décembre offrira aux passionnés quatre cadeaux de Noël. Mercredi 25 décembre, ce sont Joseph Gordon-Levitt, Martin Scorsese, Lars von Trier et Hirokazu Kore-Eda qui domineront la scène. Gordon-Levitt pour sa première réalisation, Don Jon (énième histoire d’amour et de sexe). Scorsese pour son très attendu Loup de Wall Street, avec Dicaprio, Hill, McConaughey et Dujardin (!). Von Trier pour le sulfureux Nymphomaniac (oh ! Encore une histoire de sexe). Et Kore-Eda pour son très touchant et tendre Tel Père, Tel Fils, que nous recommandons à tout prix !

Cadeau bonus, la reprise en salles de Femmes au bord de la crise de nerf, de Pedro Almodovar.

A moins que tous ces films ne soient eux-mêmes enlisés dans l’échec d’une sortie le jour de Noël…

Affaire à suivre.

En bref, les rendez-vous cinéphiles : Casse-tête chinois (Klapisch), A touch of sin (Zhang Ke), All is lost (Chandor), Le loup de Wall-Street (Scorsese), Nymphomaniac (Von Trier), Tel Père, Tel Fils (Kore-Eda).

Les ressorties : Femmes au bord de la crise de nerf (Almodovar)

A oublier immédiatement : Angélique (Zeitoun), 47 Ronins (Rinsch)

Tel père, tel fils. Prix du jury, Cannes 2013.

Tel père, tel fils. Prix du jury, Cannes 2013.


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