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No Pain No Gain - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Excellente Série BAY !

L'histoire incroyable mais vraie, de bodybuilders devenus criminels à Miami, réalisé par Michael Bay et interprété par Mark Wahlberg, Anthony Mackie et Dwayne Johnson.
No-Pain-No-Gain-Photo-Anthony-Mackie-Dwayne-Johnson-Mark-Wahlberg-02Le(s) plus

Michael Bay a toujours été fasciné par le cinéma des frères Cohen au point de leur emprunter de façon régulière certains de leur sociétaires (John Turturro, Frances McDormand) pour ses blockbusters.
Avec No Pain No Gain, il rend en quelque sorte un hommage à leur Fargo avec cette adaptation d'un fait-divers qui voit là encore d'apprentis criminels se lancer dans une tentative d'extorsion qui va proprement dégénérer.

Mais il le fait à sa façon sans céder un pouce de terrain esthétique tant le film porte la marque visuelle de son auteur dans ses couleurs, ses cadres léchés, ses gros plans et ses ralentis. Il apporte à son "petit film d'auteur" les même qualités technique que ces blockbusters, il y retrouve d'ailleurs ses collaborateurs réguliers.
L'action du film se déroule à Miami, matrice du cinéma de Bay, ville de son premier film Bad Boys mais aussi la séquelle de celui-ci (qui constitue l'exemple le plus extrême à ce jour de son cinéma) Bad Boys II, dont on retrouve ici le travelling circulaire légendaire.
Miami ville des apparences du culte, du corps et de l'argent écrasée de soleil semble faite pour lui.

Mark Wahlberg développe depuis quelques années un personnage d'homme enfant un peu simplet mais innocent (voir le récent TED) dont le personnage de Daniel Lugo constitue la face sombre. Lugo est un imbécile avec une vision fantasmée du rêve américain dont il se sent spolié, il veut être riche avoir du succès mais il ne veut pas travailler pour cela, tant cela lui semble être un droit. De cette frustration, né une cupidité qui va le pousser aux extrêmes.

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Cette vision de l'Amérique des winners doit être exactement celle que les détracteurs de Michael Bay imagine être celle du réalisateur. Pourtant avec ce film, difficile de ne pas voir chez lui un coté ironique vu le traitement corrosif qu'il infligent à ces valeurs. J'ai trouvé frappant un des derniers plans du film celui du drapeau américain omniprésent chez Bay cette fois ci vu à travers les barbelés d'une prison.
Pour en revenir à l'ex Marky Mark, il est excellent dans le film corps gonflé de musculation, foi inébranlable en lui il est le complice idéal de Bay.

Anthony Mackie (bientôt dans Captain America 2) second rôle montant du cinéma US y est lui aussi excellent. Mais la révélation du film est pour moi Dwayne "The Rock " Johnson qui trouve son meilleur rôle dans celui de Paul Doyle colosse pas très futé qui a "trouvé " Jésus en prison et garde une innocence quasi-enfantine même cocaïné au denier degré ou en faisant un drôle de barbecue en pleine rue !
J'ai trouvé son jeu très nuancé.

Autre performance celle de Tony Shaloub, Monk à la télévision, dans le rôle de leur victime récalcitrante.
On a plaisir à retrouver Ed Harris chez Bay 17 années après "The Rock", en vieux limier à la retraite qui se met sur la piste du gang.

Le(s) moins

Le film comme souvent chez lui est un peu long mais ses détracteurs seront contents d'apprendre que son montage est beaucoup moins épileptiques qu'à l'habitude et que le scénario de Christopher Markus et Stephen McFeely est de loin le meilleur qu'il ait eu à illustrer faisant bizarrement de Pain & gain son film le plus accessible.

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Conclusion

Pain & Gain, le "petit" film de l'AWESOME Michael Bay, est une excellente comédie noire porté par des comédiens qui savent surprendre et une histoire incroyable (mais vrai).

8/10


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No Pain No Gain

Réalisé par: Michael Bay.
Avec: Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Anthony Mackie, Tony Shalhoub, Ed Harris, Rob Corddry, Bar Paly, Ken Jeong et Rebel Wilson.
Genre: Action, Drame, Comédie.
Nationalité: Américain.
Titre original: Pain & Gain.
Distributeur: Paramount Pictures France.
Durée: 2h09min.
Date de sortie: 11 septembre 2013.
Public: Interdit aux moins de 12 ans.

Synopsis : "À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n'importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve... Pour se donner toutes les chances d'y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et... lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu'ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s'inspire de l'histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d'une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d'actes criminels qui dégénèrent rapidement... Rien ne se déroule jamais comme prévu."

  • Bande annonce

  • Les Anecdotes !


    Le film s'inspire d'articles écrits par un journaliste du Miami New Times, Pete Collins, sur l'histoire vraie de bodybuilders devenus criminels, et d'un ouvrage qu'il a écrit à propos de leur bande. Deux membres du gang des "Sun Gym", Daniel Lugo (interprété par Mark Wahlberg) et Adrian Doorbal (joué par Anthony Mackie), sont toujours dans le couloir de la mort en Floride. Parmi les acteurs, seul Dwayne Johnson, qui vit à Miami et y habitait à l'époque, avait entendu parler du fait divers. La plupart des comédiens n'a d'ailleurs pas voulu croire, dans un premier temps, qu'il s'agissait d'une histoire vraie !

    Le projet No Pain No Gain est en chantier depuis plus de 10 ans. Ce sont les scénaristes, Christopher Markus et Stephen McFeely, qui ont découvert en l'an 2000 les articles écrits en 1999 par Pete Collins sur l'affaire. Dès lors, ils ont tenté de soumettre leur idée à Hollywood, essuyant de nombreux échecs. Puis, Michael Bay, qui vit plusieurs mois par an à Miami, s'y est intéressé. Après un long travail sur le script, une distanciation par rapport à l'histoire originale et aux familles des protagonistes, il a encore fallu attendre plusieurs années avant que Bay obtienne un deal avec des producteurs, après le tournage de Transformers 3. Et c'est donc 13 ans après avoir été initié que le film a enfin vu le jour.

    Traiter un fait divers est souvent plus constructif plusieurs années après l'évènement en question : "Je crois que c'est une bonne chose que le film n'ait pas pu être monté plus tôt. Dans le cas d'une histoire aussi violente, brutale et chaotique, il faut laisser un peu filer le temps pour ensuite avoir le recul nécessaire pour ne serait-ce que penser à en rire. Là, le timing me paraît parfait. Il s'est passé 18 ans et c'est assez pour qu'on puisse s'en amuser", souligne ainsi le comédien Tony Shalhoub.

    Le film cherche à savoir jusqu'où l'on peut aller pour atteindre le rêve américain, et pose la problématique de la place de l'argent dans la société actuelle. Relater ces événements permet aussi de dénoncer le système, comme l'observe Tony Shalhoub : "Ce film raconte (...) la perversion totale du rêve américain (...). Une partie du problème de nos vies dans un monde consumériste est qu'il est difficile de savoir quantifier le moment où l'on en a assez. Malheureusement, cette culture nous amène à nous comparer sans cesse à notre voisin (...)". Mark Wahlberg, qui a lui-même été délinquant, en a fait l'expérience : "Quand j'étais gamin, j'ai beaucoup volé. Parfois, je m'en tirais. Parfois, je me faisais prendre. C'est pourquoi je pense être la bonne personne pour dire à quel point il est appréciable de posséder et de chérir des choses que l'on a durement acquises", confie-t-il.

    Entre deux nouveaux épisodes de Transformers, Michael Bay a réalisé, avec No Pain No Gain, un film très différent de ceux auxquels il a habitué le public ces dernières années. Il a laissé de côté la science fiction et les budgets faramineux pour se concentrer sur un projet plus personnel. Il faut dire que l'attrait du cinéaste pour la mise en scène de l'action est là depuis son enfance. Un jour, le petit Michael s'était en effet enquis de filmer, avec la caméra 8 mm de sa maman, le déraillement de son petit train électrique, provoqué par un pétard qu'il avait au préalable attaché au jouet. L'explosion, pas si anodine, mit tout de même le feu à la pièce !

    Michael Bay, qui vit à Miami une partie de l'année, a, comme le précise Mark Wahlberg, "beaucoup d'influence dans cette ville", ce qui lui a permis d'obtenir des autorisations pour le tournage plus aisément. "Il a réussi à faire bloquer la circulation sur sept ou huit kilomètres, dont une portion complète d'autoroute où j'ai pu conduire une Lamborghini aussi vite que je le voulais. Je crois qu'à un moment j'ai approché les 250 km/h, mais je me sentais en sécurité. La voiture était en parfaite condition et il n'y avait aucun autre véhicule, juste une route ouverte à perte de vue", raconte le comédien.

    Paul Doyle, le personnage interprété par Dwayne Johnson, est en fait la synthèse de plusieurs des protagonistes de l'affaire du "Sun Gym Gang". "En effet, une multitude d'individus étaient impliqués dans cette série d'enlèvements et de meurtres, mais pour rendre le film plus fluide ce nombre a été réduit à trois personnages principaux. Ainsi, Paul Doyle est un mix de bon nombre d'esprits réunis dans un seul corps, ce qui, pour un acteur, était un sacré défi. Il m'a fallu générer ce personnage, le façonner, lui donner une âme", indique le comédien.

    Michael Bay a laissé ses acteurs prendre de la liberté avec le texte, et a notamment permis à Ken Jeong, qui est issu du stand-up, d'improviser avec son partenaire Mark Wahlberg, ce à quoi les deux hommes ont pris beaucoup de plaisir : "J'ai vraiment pris mon pied dans les parties improvisées avec Mark Wahlberg (...). Il y a cette scène où je suis sur une chaise et où je le fixe en lui demandant 'Qu'est-ce que tu veux faire quand tu auras grandi ?'. Et sur une prise, il a eu ce cri du coeur : 'Je veux être comme toi, Johnny Wu' ! Et on aurait dit un môme de cinq ans !... On a dû couper la scène tellement je me marrais", révèle Jeong.

    C'est d'abord en tant que champion de catch que Dwayne Johnson, sous le nom de "The Rock", s'est fait connaître du public. Il a grandi dans l'univers du catch et du body building, un milieu qui ne lui était donc pas étranger lorsqu'il est arrivé sur le plateau de No Pain No Gain. "C'est vraiment un monde à part et un monde fascinant", remarque l'ancien catcheur, qui poursuit : "Ce qui est le plus intéressant avec cette culture (...), c'est qu'il s'agit d'un mélange étrange de gens extrêmement disciplinés, concentrés et motivés par une vision bien précise qu'ils ont de ce à quoi leur corps doit ressembler. (...) C'est pourquoi un certain nombre de mécaniques se mettent en branle dans la tête des culturistes. Combinez tout ceci avec le fait que certains ont vraiment l'esprit tordu et que leur vie entière ne devient plus qu'une obsession, avec par-dessus tout ça l'usage de diverses drogues ou stéroïdes, et vous obtenez un cocktail des plus explosifs."

    Michael Bay a réalisé ce film avec le budget le plus bas de toute sa carrière (depuis Bad Boys en 1995) - à peine plus de 20 millions de dollars ! Une "petite" somme qui était nécessaire au film, et a mené Mark Wahlberg et Dwayne Johnson, ainsi que le réalisateur lui-même, à accepter de ne recevoir aucun salaire. En conséquence, ils toucheront un certain pourcentage sur les recettes du film en salles.

    Le metteur en scène Michael Bay se revendique du cinéma des frères Coen et du Tarantino du milieu des années 90 : "No Pain No Gain est un mélange entre Fargo et Pulp Fiction. C'est une comédie noire (...)", déclare-t-il.

    Dwayne Johnson a pu avec ce film tourner dans sa vie natale, Miami, où il vit de nouveau depuis vingt ans, et ne cache pas son plaisir : "J'étais vraiment content de tourner enfin un film ici. Je voulais raconter ces événements qui avaient secoué notre ville. J'habitais déjà ici quand c'est arrivé et c'était complètement surréaliste", déclare-t-il.

    Tony Shalhoub, l'acteur culte de la série Monk, a été malmené physiquement pendant le tournage. En effet, il est ligoté à une chaise et a les yeux bandés dans la plupart des séquences où il apparait : "Quand vous avez les yeux bandés aussi longtemps, cela a un effet incroyable sur vous. J'ai d'ailleurs choisi de garder mon bandeau, entre les prises, pas tout le temps mais souvent, pour vraiment ressentir l'isolation et la désorientation auxquelles Kershaw a dû faire face pendant sa longue détention", relate le comédien.

    Le tournage du film s'est déroulé à Miami, théâtre des événements que retrace No Pain No Gain. Comme l'indique la tête d'affiche Mark Wahlberg, "c'est là que tout s'est déroulé et bien évidemment c'était plus pertinent de tourner sur place."

    C'est la seconde fois que l'acteur Ken Jeong est dirigé par le réalisateur Michael Bay. Il faisait en effet partie du casting de son dernier film, Transformers 3.

    A noter que Mark Wahlberg est en passe de devenir l'acteur fétiche de Michael Bay, puisqu'après No Pain No Gain, il tiendra le haut de l'affiche de Transformers 4, qui sortira à l'été 2014.

    Avec No Pain No Gain, Ed Harris retrouve Michael Bay, 17 ans après avoir travaillé sous sa direction pour la première fois, en 1996, dans le film Rock.

Et vous qu'avez-vous pensé du film No Pain No Gain ?

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