Empire du Soleil

genre: drame
Année: 1987
durée: 2h35

l'histoire: En 1941, la concession internationale de Shanghaï semble ignorer tout de l'occupation japonaise du reste du pays. James Graham, jeune fils d'un industriel britannique, y vit une existence protégée et pleine d'aventures imaginaires. Mais l'attaque de Pearl Harbour marque la fin de cet état de grâce, et James se retrouve séparé de sa famille. Condamné au statut d'errant, il se retrouve finalement emprisonné dans un camp de prisonniers où il doit apprendre à survivre      

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Empire du Soleil, réalisé par Steven Spielberg en 1987, est l'adaptation d'un roman éponyme écrit par J.G. Ballard. Il s'agit aussi du premier grand rôle de Christian Bale au cinéma, alors âgé de 13 ans. D'ailleurs, Steven Spielberg aura bien du mal à trouver un acteur pour interpréter le personnage de James "Jim" Graham. Le cinéaste auditionnera plus de 400 enfants.
Au niveau de la distribution, ce drame réunit également John Malkovich, Miranda Richardson, Nigel Havers, Joe Pantoliano et Leslie Phillips.

A noter que Ben Stiller effectue une brève apparition dans la peau d'un prisonnier américain. Certes, Empire du Soleil remportera un succès auprès de la critique et obtiendra plusieurs récompenses, entre autres, le BAFTA Awards de la meilleure photographie pour Allen Daviau et de la meilleure musique de film pour John Williams. Hélas, le film sera boudé par le public lors de sa sortie au cinéma.
Ce qui explique probablement pourquoi Empire du Soleil est rarement cité dans la filmographie de Steven Spielberg.

Pourtant, Empire du Soleil fait partie des oeuvres les plus sérieuses et les plus personnelles du cinéaste, au même titre que des films comme Il faut sauver le Soldat Ryan, La Couleur Pourpre ou encore La Liste de Schindler. Encore une fois, Steven Spielberg aborde ses thèmes de prédilection, entre autres, de l'enfance et de la séparation entre un adolescent et ses parents.
Attention, SPOILERS !  Le 8 décembre 1941, James Graham, un jeune britannique, se trouve à Shanghai, en territoire occupé par l'armée impériale japonaise, avec sa famille, le jour où l'empire du Japon, ayant envahi la Chine depuis 1937, déclare la guerre aux Etats-Unis, à la Grande-Bretagne et aux Pays Bas.

L'adolescent voit alors sa vie basculer. On le fait prisonnier, et séparé de ses parents, il tente de repenser sa vie dans le camp où il est emprisonné. Il comprend que ses rêves de révolte et de guerre n'avaient pas de sens face à la folie destructrice de l'homme, dont il est une des victimes.
Dans son camp, il transforme sa détention en aventure et se rend indispensable à tous. Néanmoins, James connaît de nombreux moments difficiles. La famine fait rage dans le camp de prisonniers et les morts s'accumulent.

Vous l'avez donc compris: le scénario s'articule sur le point de vue d'un adolescent. Comme je l'ai déjà souligné, Empire du Soleil fait partie des oeuvres sérieuses de "Spielby". Et ce drame contient (à priori) tous les ingrédients qui signeront également le déclin du cinéaste dans certaines productions sentimentalistes, telles que Amistad ou encore Le Terminal.
Heureusement, le film évite de sombrer dans la caricature. Ce drame doit beaucoup à l'interprétation magistrale de Christian Bale.

Bien que très jeune à l'époque, l'acteur est totalement investi dans son rôle. Difficile de ne pas s'attacher à cet adolescent, qui devra abandonner ses rêves d'enfant pour pouvoir survivre dans un camp d'adultes. Clairement, Steven Spielberg tient un personnage en or, qui cherchera dans le camp, un nouvel adulte capable de lui apporter cette affection qui lui manque tant.
C'est la dynamique même du film. Sur ce dernier point, James voit en Basie (John Malkovich) une sorte de paternel capable de le protéger, voire même de le faire libérer du camp de prisonniers. Hélas, les croyances de James seront mises à rude épreuve.
Curieux que ce film soit considéré encore aujourd'hui parmi les films mineurs de Spielby. L'Empire du Soleil est tout simplement un grand film même si on notera ici et là quelques longueurs.

Note: 15.5/20