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C... comme Coiffeur (abécédaire chinois)

Par Reginezambaldi
C... comme Coiffeur (abécédaire chinois)C... comme Coiffeur (abécédaire chinois)Pour illustrer la lettre C de cet abécédaire chinois, j'aurais pu parler des cigales qui ne chantent pas comme celles de Provence mais qui font un véritable tintamarre dans les rues des quartiers d'affaires de Shanghai, entre les gratte-ciels et les boutiques de Tom Ford et de Miu Miu.
J'aurais pu évoquer la Chine, évidemment,  ou les Chinois,  exercice très difficile - je l'avais déjà dit dans mon article sur les Impressions chinoises: on ne s'invente pas sinologue et j'essaie si possible d'éviter les généralités.
Cet abécédaire se veut une série d'instantanés, en tous genres et couleurs, donc finalement, C... comme Coiffeur! C'est dans les choses les plus familières qu'il est intéressant d'observer les différences d'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre...
C... comme Coiffeur (abécédaire chinois)En plus, hier, scène amusante attrapée au vol en marchant dans la rue devant un salon de coiffure: on les reconnait à ces tubes à l'intérieur desquels se trouvent des spirales noires et blanches: elles tournent - c'est ouvert!  Un jeune homme en T-shirt bleu passe devant, sans paraitre faire attention; puis il fait demi-tour, au moment où l'un des coiffeurs - petit chapeau noir assorti à sa tenue-  sort fumer une cigarette. Le T-shirt bleu lui demande quelque chose, l'autre aussitôt le renseigne, et rentre dans le salon avec lui, sans fumer sa cigarette. C'était spontané, sympathique, on remarque un coiffeur du coin de l'oeil, on continue de marcher mais on se dit, après tout, pourquoi pas, j'y suis, j'aurais bien besoin d'une coupe, et si en plus le coiffeur est là, comme un fait exprès.
Il y a des forums remplis de conseils sur les coiffeurs de Shanghai, les bonnes adresses que l'on se passe entre femmes expatriées. Il y a des Anglo-saxonnes cherchant désespérément qui leur fera les mèches blondes qu'elles ont l'habitude d'avoir à New York ou à Londres, ou la couleur identique à leur " strawberry blond" ; il y a les Françaises qui vont chez Franck Provost: bien sûr, c'est plus cher que dans un petit salon de quartier où le massage du cuir chevelu se pratique depuis bien plus longtemps qu'en Europe, mais " il me faut absolument le même brushing qu'à Paris, et puis les Chinoises n'ont pas les mêmes cheveux, les coiffeurs chinois ne savent pas que faire avec nos cheveux..."
Pourtant... Mon coiffeur est chinois, même si son nom "occidental" est James, il est de Guangzhou (Canton): il travaille dans un grand salon, bois sombre et longs miroirs. Il connait les produits que j'ai en France, il les utilise; j'aime la façon dont il rafraichit ma coupe et il a compris que je ne supportais que le séchoir et les doigts, pas de brosse pour lisser. Il parle un peu anglais et sert d'interprète à ses collègues du shampoing en veillant à ce qu'ils n'oublient pas le "conditioner". Et je le fais rêver en lui montrant des photos de la mer à Porquerolles. Un peu loin du personnage de la shampouineuse du roman de Xi Yang.
On m'offre toujours du thé ou de l'eau - tiède- et quelques magazines qui datent un peu, en anglais.
La première fois, j'ai été surprise lorsque l'on m'a apporté une liste de prix, comme un menu: en effet, selon l'expérience du coiffeur le tarif varie: une bonne coupe se paie! Au moins, on sait à quoi s'attendre.
Au fait, je devrais peut-être prendre rendez-vous pour la semaine prochaine....

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