Coincée dans un Marc Levy.

Coincée dans un Marc Levy.

Posté par Elodie Legale le 4 septembre 2013 dans My Fucking Life | 27 Vues | 2 Responses

Le docteur a dit que c’était pas si grave. Il a dit que c’était parfaitement ridicule mais pas si grave. Pour tout dire, ça fait 10 ans que je traîne une maladie pour laquelle je risque d’être maudite sur 8 générations : Je suis coincée dans un Marc Levy - je parle du livre, pas du bonhomme voyons.

Je n’ai effectivement pas échappé au cliché de celle qui, munie d’une crème contre l’acné sur le nez, a dévoré du Marc Levy sous la couette en étant persuadée correspondre en tout point à la protagoniste. Fatalement, je suis aussi de celles qui se croient dans un clip à la seconde où mon iPod crache du son dans mes oreilles. Et je ne parlerai pas de ma période princesse Disney qui n’est pas tout à fait révolue car j’aimerais garder une once d’amour propre.

Voilà. Je suis attirée irrévocablement par toute situation qui pourrait figurer dans un Marc Levy. Un brin de romantisme, quelques mots bruts qui me secouent le cornichon* et je ne suis plus la même.

Je refuse de croire que jamais personne ne traversera la moitié du globe pour m’enlever. Impensable d’admettre que je ne recevrai jamais de fleurs par un admirateur secret ou même par un serial killer. Impossible de faire une croix sur l’espoir de faire une escapade interdite voire dangereuse avec un homme que je déteste aimer.

« Mais Docteur je suis vieille et désenchantée, il faut que je sorte de là ! J’ai plus 17 ans, j’ai l’air de quoi ? »

Je sais, le mythe de ma perfection absolue et incontestable de meuf qui, jusque là, montrait un parfait compromis entre l’homme et la femme se brise sous vos yeux ébahis, j’en suis consciente. Mais je ne pouvais plus vivre avec ce lourd secret.

Quant au docteur, il a dit que c’était incurable. Ou plutôt que j’étais le seul remède. Autant dire que c’est foutu.

Voilà. C’est ma destinée. Je vais finir en enfer des cucu-la-praline.

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* cette expression n’existe pas.

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