« The Great Gatsby était le film attendu de cet été pour toutes les groupies de Dicaprio, et pour tous les fans de Baz Luhrmann, réalisateur connu pour ses fameux « Moulin Rouge » et « Romeo + Juliet ». Mais l’australien, à travers cette adaptation du roman de F. Scott Fitzgerald, ne nous apporte pas que du magnifique… »
De la magie, certes il y en a (encore faut-il remercier le font vert qui a été usé et ré-usé pour tourner ce film.) Le réalisateur nous l’a fait à la manière Disney en esthétisant fort les années 20, dites folles. C’est Nick (Tobey Maguire) un jeune homme du Midwest débarqué à New York pour faire carrière, qui nous conte l’histoire. A travers ses souvenirs, il nous fait rencontrer son voisin, Jay Gatsby (Leonardo DiCaprio), un millionnaire plutôt intriguant,…
Il y a de très bonnes bases à ce film. En dehors du décor et des effets spéciaux à couper le souffle, Baz Luhrmann nous restitue les folles années, qui derrière une fausse opulence cache une instabilité économique. Bien sûr, le clin d’œil à notre époque est tout sauf fortuit ! Pour ceux qui l’auront remarqué, l’histoire, bien qu’elle se passe il y a près d’un siècle, retrouve racine dans notre époque. C’est pourquoi la musique aux airs de dubstep ne choque pas… Et même, rajoute en couleurs !
D’ailleurs, le film tout entier se veut une réflexion sur le passé. Peut-on ou non y retourner ? Peut-on le revivre ? Le faire renaître ? Malheureusement, tout ceci n’est qu’un semblant de méditation lancé à tout hasard, avec pour seule réponse, du vide en résonance. Et c’est pourquoi tout n’est pas parfait...
Baz Luhrmannn rate aussi son effet de surprise. Il fait monter au plus haut degré le suspens autour de son personnage principal, Gatsby, tout en le noyant dans un monde féerique où tout semble possible ce qui a pour conséquences, d’au final, décevoir nos attentes trop élevées.
Ce « Disney » n’est donc pas complètement réussi. Même si la mise en scène s’est déployée de manière exceptionnelle, ce fut au détriment d’une véritable consistance du film. Dommage, car le réalisateur nous offre beaucoup de belles scènes, et très particulièrement la fin qui ne laissera personne indifférent…
Sinon, vous pouvez toujours (re)regarder « The Great Gastby » de 1974, réalisé par Jack Clayton, avec Robert Redford…