Dans la grande famille des jobs d’été, bosser à McDo arrive largement en tête devant caissier à Monop’ et vendangeur en Vendée (qui est donc différent de vendangeur en Gironde comme David Bellion). Si le fast-food emploie 69 000 personnes en France, beaucoup ignorent ses coulisses. Eclairage.
Première étape avant de commencer à faire des Big Mac : passer une sorte d’examen. Un peu comme le code de la route. Avec des questions débiles du genre « Après avoir ramassé des mégots sur le sol, doit-on se laver les mains? ». Une fois cette étape passée, le plus dur commence : enfiler ta collègue ta tenue composée d’un tee-shirt noir, d’un pantalon noir, d’une casquette noire et de protège-chaussures du plus bel effet avec en prime, une charlotte, histoire de ne pas retrouver tes cheveux dans les hamburgers.
Le dépucelage de la cuisine
« Tu mettras du DR sur le clam’ et tu mauperas côté Pomme ». Qui a dit que bosser à McDo c’était pour les cons ? En tout cas, le moment venu des premières consignes, tu piges rien du tout. Heureusement que les habitués des lieus sont là pour te former. Et pour t’engueuler un peu sinon ce serait pas drôle.
La propreté
« Ah putain c’est dégueulasse, c’est quoi ce ragondin crevé dans le bac à salade? ». Voici typiquement le genre de phrase que tu n’entendras jamais à McDo. Car malgré les rumeurs, les cuisines du fast-food sont propres. Le lavage de main est obligatoire toutes les heures et les produits sont plus strictement emballés que les victimes de Dexter. Pour ne pas froisser la firme américaine, on ne rentrera pas dans les détails mais vous pouvez être rassurés quant à la nourriture que vous ingurgitez comme des gros porcs les soirs de match ou les lendemains de cuite.
La camaraderie
En cuisine, c’est l’entente cordiale. Tout le monde bosse bien, tout le monde discute, tout le monde rigole mais une fois en pause c’est une autre histoire. Il n’est donc pas rare d’écouter des » Cette fille c’est une vraie salope, elle a couché avec tous les mecs des environs » ou alors des « regarde moi ce grand con, ça fait 3 mois qu’il est là et il y connait toujours rien ». Du coup, ce que tu attends le plus dans la journée c’est la pause repas ou la pause cigarette pour être au courant des nouveaux potins de la ville. Parce que quand tu bosses, l’ambiance a beau être sympa, tu te fais bien chier. D’une part par les mecs qui commandent des MacDeluxe sans sauce, sans salade, sans fromage et sans viande et d’autre part par ton supérieur qui te gueule dessus parce que t’as mis trois cornichons au lieu de deux.
La drague
Mettons fin aux idées reçues. Non, on ne drague pas à McDo. S’il existe quelques cas sociaux qui vont draguer la fille de la caisse ou la fille du Drive, derrière, en cuisine, la drague entre collègues est inexistante. Que tu dragues en costard-cravate au bureau si t’es trader ou en salopette si t’es plombier, ok, ça passe. Mais essayer de serrer alors que tu pues le graillon, que tu es entouré de cornichons et que t’as un filet sur la tête, c’est pas le top. En plus imagine, t’arrives à embobiner la fille, tu vas faire ton affaire où ? Dans les congél’ à -50° ou sur les fours à 100° ? La meilleure chose à faire c’est donc de ne rien tenter. Si tu veux trouver la femme de ta vie, va à Lidl ou à Monop’ mais pas à McDo.
Les mots de la fin
Quand on a travaillé à McDo, ta vision du monde change. Tu comprends enfin pourquoi les sandwichs ne sont pas comme dans les pubs et pourquoi, parfois, l’attente avant d’être servi est longue. Tu as même de la compassion pour les employés qui se donnent tellement de mal pour te remplir la panse.
On ne souhaite à personne de travailler à McDonald’s mais force est de constater que pour un étudiant, c’est bien utile. Mais pas trop longtemps non plus.
Ps : travailler à Mcdo n’est vraiment pas fait pour les abrutis. La preuve ? La seule chaîne disponible dans la salle des équipiers est … Itélé.
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