Un film est annoncé, chez nos voisins italiens, qui devrait sortir dans les salles transalpines à automne. Si nous en parlons, ici, c’est qu’il a pour décors, le monde sans pitié des costumés vénitiens et de leurs corporations.
Synopsis* :
C’est un couple de vieux, gros et sales, dont la petite entreprise périclite avec la crise. La femme ne se résous pas à abandonner sa marotte : aller se pavaner au carnaval de Venise où elle se prends pour une reine.
Elle décide donc de créer une confraternita, l’équivalent de nos associations. Chaque membre doit verser 25 €uros chaque année pour en faire partie. La première année, avec une centaine de pigeons, les 2.500 €uros récoltés lui permettent déjà de participer au carnaval sans puiser dans la caisse du ménage.
La confraterita va mieux prospérer que le petite entreprise en quasi faillite. Le nombre d’adhérents-pigeons augmente allègrement, et son budget carnaval lui permet désormais de loger dans les plus grands hôtels.
Puis, avec le succès de cette nouvelle activité, fort gratifiante, elle vise plus haut. Pour son anniversaire, elle veut se faire offrir une croisière.
Elle réussit à faire engager sa confraternita sur un de ces gros navires de croisières qui sillonnent la Méditerranée. Ses accointances avec la mafia, la vraie Camora sicilienne, vont lui être très utiles pour cela. Mais, son chef-d’œuvre, c’est quand elle cache au membres de confraternita qu’en fait, ils ont été engagés pour amuser les touristes. Au contraire, elle leur explique qu’elle a obtenu une croisière à un prix défiant toute concurrence, à conditions qu’ils paient un peu de leur personne. Ainsi, non seulement elle encaisse le cachet du croisiériste, mais en plus, elle se fait payer 500 €uros par chacun des pigeons qui croit au rêve de ses belles promesses. De toute sa vie, ce sera certainement le plus bel anniversaire de sa vie, la croisière et le pactole !
Tout irait à peu près pour le mieux, sachant que nous sommes dans une comédie italienne, il s’en passe tout de même des vertes et des pas mures sur le bateau. Coups tordus et parties de jambes en l’air s’enchaînent a un rythme fou… jusqu’au moment où, lors d’une de ces fameuses prestation, une personne membre de la confraternita a un accident. L’infirmerie du bateau n’est pas assez équipée pour une telle intervention, et il faut appeler un hélicoptère pour l’évacuation.
Et c’est là que les pigeons vont comprendre qu’il ne sont pas assurés : il ne sont pas touristes, ils ne sont pas salariés du croisiériste, et la grosse vieille maman de leur confraternité n’a pris aucune compagnie d’assurance pour les couvrir, à quoi bon dépenser inutilement sa cagote ?
Commence alors la comedia à l’italienne, avec les cris et les jérémiades à crouler de rire sous son fauteuil, avec les responsable de cet imbroglio qui feignent la crise cardiaque à chaque mise en cause, et qui passent leur temps à dire "c’est pas moi, c’est l’autre" montrant leur lâcheté sans borne aussi phénoménale que leur cupidité.
* traduction par nos soins…
On ne sait pas où les italiens ont été chercher un tel scénario, mais il nous a fait plier de rire du début à la fin. La grosse mémère est d’un comique à pleurer, et ils l’ont vraiment faite craseuse et répugnante à souhait. une vraie verrue. Quand autres membres du gang, ils ne sont pas tristes non plus, dans le genre caricature de tous les défauts et vices du genre humain. En effet, la confraternita est en réalité sous la dictature de trois couples, tous aussi dépravés et rebutants. Apparemment amis, ils se tirent dans les pattes dès qu’une occasion se présente, et, lorsque le vent tourne mal pour eux, c’est à celui qui arrivera le plus à se décharger pour enfoncer les autres. En réalité, il profitent de la passion pour le beau des membres de leur confraternité, pour assouvir leur propre soif de stupre, de vice et de laideur. Des manipulateurs misogynes, menteurs nés, grotesques par leur méfaits et leur aplomb.
On ne sait pas si le film sortira en France, ce serait dommage, car il est probable qu’il donnerait des crises d’hémorroïdes aiguës à bon nombre de membres d’associations de costumé-e-s. (Il sera tout de même disponible sur Internet)
Note : Pour les alsaciens qui ne comprennent pas le français de l’intérieur, une version sous titrée dans leur patois sera disponible sur Internet :
Image extraite de la page Facebook d’un organisateur de Carnaval, où elle est publiée avec la légende :
"Message aux français de l’intérieur"