Tandis que GTA V monte en puissance, Watch Dogs se fait discret…

Ce n’est pas à Rockstar que l’on apprendra quoi que ce soit dans l’art du teasing. Cette discipline « sexy » de marketing, si possible virale, qui fait monter la sauce jusqu’à l’explosion finale, en pleine face des joueurs, en apothéose, traduite par une irrésistible pulsion d’achat. Pendant ce temps là, celui qui avait titillé au plus haut point la curiosité des gamers il y a deux ans à l’E3, Watch Dogs, se fait de plus en plus discret. Pourtant, Ubisoft n’hésitait pas, il y a peu, à se positionner  en challenger, prêt à écraser la licence de Rockstar, qui a donné le nom au genre : les « GTA-like ».

Assasin’s Creed sauce techno et QTE vs le « too big to fail » GTA V?

Dans le coin gauche, le challenger, était apparu aussi couillu qu’un boxeur suant la testostérone à plein nez. Réalisant un véritable hold-up à l’E3 2012, focalisant toutes les attentions du côté d’Ubisoft, qui surprenait la planète jeux vidéo avec son titre audacieux au rendu visuel bluffant, Watch Dogs était pressenti comme le GTA du futur. Forcément, en prenant place sur le ring aussi longtemps à l’avance, mis à part l’avantage médiatique, l’intérêt réel pour le titre d’Ubisoft n’en finit pas de retomber, à la manière d’un superbe soufflé qui reste au four un peu trop longtemps…

Pendant ce temps là, les petits gars de Rockstar poursuivaient leur bonhomme de chemin dans la conception de leur bébé, GTA V, en construisant une machine de guerre parfaitement huilée. Teasers, mais pas trop, infos, mais juste ce qui semble une maladresse, presque un scoop, alors que toute cela est maîtrisé. Juste ce qu’il faut pour que les fans de la licence se nourrissent de la moindre miette servie par un marketing qui veut naturellement les faire passer au plat principal, sans oublier l’addition. Comme d’habitude.

Dernière révélation en date, la durée de vie du jeu, selon Dan Houser, co-fondateur de Rockstar. C’est par une apparente maladresse, justement, que le Monsieur nous fait une « promesse ».

Alors qu’il était interviewé par The Gardian sur une éventuelle adaptation cinématographique du jeu, voici ce qu’il a très habilement glissé :  « Nous avons un jeu Open World qui se déroule sur 100 heures et qui donne au joueur le contrôle sur ce qu’il fait, ce qu’il voit et comment il le voit. Un monde dans lequel on peut tout faire depuis un cambriolage de banque jusqu’à la leçon de yoga à la télé. Comment voulez-vous condenser tout cela en 2 heures ? »

Comme quoi, il y a plusieurs façons de dire qu’on en a « une plus grosse » que l’autre.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’entends déjà les joueuses penser un peu fort quelque chose du genre : « on voudrait tâter pour se faire une idée », tandis qu’Ubisoft, au loin, rentre de nouveaux chiffres dans ses tableaux Excel. Ceux portant le titre de fichier « budget marketing Watch Dogs ». Voilà un fichier qui serait intéressant à pirater, tiens…

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