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Merveilleuse Dominique Blanc...

Publié le 08 septembre 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Entourée de sept excellents comédiens, Dominique Blanc incarne avec énergie et finesse une Locandiera aussi drôle qu'émouvante. Portée par la délicieuse mise en scène de Marc Paquien qui nous plonge sans poudre aux yeux dans un XVIIIème enchanteur, l'actrice démontre  qu'elle sait aussi briller dans le registre de la comédie. Créé en province la saison passée, le spectacle est à l'affiche de l'Atelier jusqu'en janvier. A ne surtout pas manquer.

"La Locandiera", c'est Mirandolina, aubergiste dont tous les clients sont épris, la couvrant continuellement de cadeaux et attentions. Tous sauf un, le chevalier de  Ripafratta, dédaignant la gent féminine afin de préserver sa liberté, qu'elle va tenter de séduire au grand dam du Marquis de Forlipopoli, du comte d'Albafiorita ou encore de Fabrizio, le valet de l'auberge qu'elle finira pourtant par épouser.

critique la locandiera dominique blanc andré marcon marc paquien

Goldoni a imaginé une réjouissante galerie de portraits, un instantané savoureux de la société d'alors. Outre sa battante et malicieuse héroïne, défilent sous nos yeux noblesse désargentée, nouveaux riches s'achetant titres et places dans la société, comédiennes désireuses de jouer les grandes dames... L'auteur nous parle aussi d'amour,  mettant à nu les mécanismes complexes et parfois douloureux de celui-ci. 

Dès le lever du rideau, le spectateur est charmé. Un tableau vivant de quelques secondes rassemblant la distribution nous apparaît comme une toile de maître. Dans un jeu d'ombres et de lumières, devant un imposant mur ocre-rouge (principal élément de décor, seuls quelques meubles iront et viendront au fil des actes), on devine costumes, visages, personnages. L'image se révèle sublime. La suite sera à l'avenant. Fluide. Envoûtante. 

Marc Paquien dirige chacun avec sobriété, efficacité, précision. Jamais trop. Jamais trop peu. Toujours dans le bon tempo. Rayonnante, Dominique Blanc tient sa maison avec sourire et autorité, sans excès, met les uns au pas, les autres dans sa poche, virevolte, sautille avant de retrouver des accents de gravité en fin de représentation. Partition maîtrisée avec une aisance et une évidence confondantes. Face à elle André Marcon, magnifique de mauvaise foi, nous régale en bourru misogyne se laissant charmer sans vouloir l'admettre. Le duo est parfait. Autour d'eux, Pierre Henri Puente et François de Brauer campent deux amoureux éconduits drolatiques et pathétiques,  Stanislas Stanic est un Fabrizio sanguin, contenant comme il peut son impatience et sa jalousie, Anne Caillère et Anne Durand jouent à mal jouer la comédie avec une gourmandise communicative, Gaël Kamilindi, enfin, est un domestique transi d'amour à la candeur et au franc-parler rafraîchissants.

Tous vous feront passer la plus charmante des soirées.

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Photo : Pascal Victor / ArtComArt


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