Ce nouvel épisode des Jean-Quelque-Chose est encore une fois un rendez-vous incontournable : les enfants deviennent des adolescents, Jean-A est chamboulé d'être le seul garçon dans sa classe de latin, même son séjour linguistique lui a mis la tête à l'envers, désormais il porte des pantalons à pattes d'eph', joue de la guitare et a pour but de devenir l'idole des jeunes. Quel beau métier, se dit Jean-B, notre narrateur.
Celui-ci n'a pas changé d'un iota : agent secret il sera, comme James Bond, dont les aventures cinématographiques lui font raconter des histoires à ses parents. “Le mensonge est le prix à payer pour devenir agent secret. Il faut faire croire aux autres qu'on a une vie absolument normale. Personne ne doit savoir qui vous êtes réellement, pas même vos frères ni vos parents, sinon on risque de les torturer avec un luxe de raffinement incroyable pour leur faire avouer vos véritables activités.”
Il y a tant d'autres petites anecdotes, savoureuses, délicieuses, tendres, facétieuses et captivantes. J'adore cette série, j'aime le ton, les personnages, l'époque qui fleure bon la douce nostalgie des années 60-70, la complicité entre frères, les rêves et les délires qui fourmillent dans leurs jeunes têtes. C'est une lecture indémodable, qui peut plaire à tous les âges. Bonheur assuré.
La cerise sur le gâteau (Histoires des Jean-Quelque-Chose), par Jean-Philippe Arrou-Vignod
Gallimard jeunesse, 2013 - illustrations : Dominique Corbasson